Le classement 2019 du cabinet Mercer sur le coût de la vie place la capitale du Tchad onzième ville la plus chère du monde pour les expatriés. En tout, 41 métropoles figurent au classement.
L’expatriation est une idée qui trotte dans la tête de nombreux occidentaux ou membres des diasporas africaines en quête de retour. S’il est conseillé de se rendre d’abord sur place pour se confronter aux réalités des pays ciblés, d’autres outils existent pour se faire une idée plus précise du quotidien sur place, et notamment du coût de la vie. C’est le cas du classement que publie chaque année l’entreprise Mercer, spécialisée dans le conseil en ressources humaines et en investissement institutionnel qui passe au crible les prix de 200 biens et services pratiqués dans plus de 200 villes du monde. Comme en 2018, 41 villes africaines figurent cette année au classement. Mais toutes ne sont pas logées à la même enseigne et souffre d’une méthodologie basée sur un mode de vie occidental.
Kinshasa plus chère que l’an passé
Au top 3 des villes les plus chères du continent, se glissent N’Djamena au Tchad (11ème au classement général), Kinshasa en République démocratique du Congo (22ème) et Libreville au Gabon (24ème). Habituée à côtoyer le haut du classement – elle était déjà troisième en 2011 –, la capitale tchadienne qui importe beaucoup de produit de première nécessité passe cette année devant Luanda, en Angola, tandis que Kinshasa, déjà considérée comme la ville la plus chère d’Afrique par d’autres organismes fait un bond de cinq places au classement régional et de quinze au classement général.
À l’inverse, Tunis, dernière du classement, fait figure de ville la moins chère du monde pour les expatriés, derrière Banjul en Gambie, 204ème ex aequo avec Windhoek en Namibie.
Un classement relatif
Ce constat est néanmoins à relativiser, au regard de la méthodologie employée par les experts de Mercer. Celle-ci se base sur le prix de produits « de qualité internationale » qui sont parfois rares sur le continent et donc très cher. De plus, l’étude part du principe que les expatriés garder des habitudes de consommation occidentales dans leur pays de destination. Or, s’il est vrai que certains expatriés restent attachés à leur mode de vie occidentale, il ne faut pas sous-estimer leur propension à s’adapter aux habitudes locales.