Porté par le secteur des services, le royaume chérifien affiche désormais un taux de chômage de 8,5 %, en baisse d’1,5 point par rapport au premier trimestre de 2019.
Le marché de l’emploi au Maroc suit une tendance positive depuis maintenant huit mois. Dans sa dernière note sur la situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2019, le Haut-commissariat au Plan annonce un taux de chômage de 8,5 % au niveau national, confirmant une baisse amorcée depuis le début de l’année. Un résultat également positif au regard des, 9,1 % de chômage affichés en 2018 à la même période.
Les services créent de l’emploi
Si tous les marocains ne profitent pas de cette embellie – le taux de chômage s’est accru de 0,3 point sur la période – c’est parce que le secteur des services est le principal contributeur à la création d’emploi. Entre le second trimestre de 2018 et celui de 2019, il a créé 167 000 emplois dont 132 000 en zone urbaine. À l’inverse des secteurs majoritairement ruraux comme l’agriculture, les forêts et la pêche ont perdu 176 000 postes.
Ruée vers le service militaire
Malgré un contexte optimiste, les jeunes de 15 à 24 ans sont toujours les plus touchés par le chômage, bien que celui-ci recule également. De 24,1 % au premier trimestre 2019, il passe à 22,3 % au deuxième trimestre.
En conséquence, les jeunes de 19 à 25 ans se ruent vers le service militaire. Celui-ci a été rétabli en 2018 et doit accueillir 15 000 conscrits pour sa première cohorte de septembre.
La conscription est perçue par les décrocheurs scolaires ou les jeunes chômeurs comme une opportunité de suivre une formation tout en percevant une indemnité mensuelle comprise entre 96 et 185 euros. Un poste dans l’armée est également un gage de sécurité de l’emploi et la garantie d’avoir accès à une couverture médicale ainsi qu’à une retraite.