École de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE (EMPABB)
A la fin des années 1980, l’ensemble de la communauté internationale se voit impliquée dans de multiples opérations de soutien à la paix dans le monde. Les États africains sont de gros contributeurs de troupe sur le terrain. Leur engagement au service de la paix prendra une dimension tout à fait nouvelle en 1990 lors du déploiement de l’ECOMOG au Liberia. Au delà des nombreux succès de cette mission, la nécessité de mieux former les officiers africains aux techniques des opérations de maintien de la paix est apparue au grand jour.
1. L’EMP de ZAMBAKRO
Née d’un partenariat franco-ivoirien, la création en 1999 de l’École de Maintien de la Paix (EMP) de Zambakro en Côte d’Ivoire a été une des réponses apportée à ce besoin. En trois ans, l’EMP a formé 600 officiers venus de 40 pays africains. Cependant, la crise ivoirienne de septembre 2002 eut pour conséquence le transfert de l’école vers la République du Mali.
2. L’EMP de KOULIKORO
La détermination de la France à œuvrer au renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP) et la forte réactivité des autorités civiles et militaires maliennes ont permis la poursuite du projet EMP au Mali.
Dans un premier temps l’installation de l’EMP se fait au sein du centre d’instruction « Boubacar Sada Sy » de Koulikoro (CIK) à 60 km au nord-est de Bamako. A partir de l’été 2003, l’EMP reprend sa mission à KOULIKORO, dans le cadre du volet formation – entraînement du concept de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP).
En décembre 2006, 3 ans après son premier transfert, l’EMP de KOULIKORO aura, depuis ses débuts en 1999, formé 1633 officiers provenant de 40 pays africains au cours de plus de 40 stage
Cependant, les capacités d’accueil de l’EMP y restent réduites (16 chambres disponibles) au regard du besoin en formation. De plus, les difficultés financières occasionnées par l’éloignement de cette école de la capitale, la fréquence élevée des stages et les possibilités de rayonnement limitées pour une école internationale aux perspectives de développement réelles et ambitieuses, ont milité en faveur d’une implantation de l’EMP à Bamako.
3. L’EMP de BAMAKO
La volonté d’offrir une structure parfaitement complémentaire du tout nouveau centre de formation « KAIPTC » d’Accra a conduit à la construction de la nouvelle école. Ce projet a bénéficié d’un fort soutien des autorités civiles et militaires maliennes et de l’ensemble de la Communauté Internationale. La contribution du Mali s’est concrétisée par le mise à disposition d’un terrain de 3,5 hectares situé en plein cœur de Bamako, dans le quartier des affaires en construction d’ACI 2000. Le coût total des infrastructures, environ 15 milliards de FCFA est partagé entre la France, le Canada, le Danemark, la Suisse, les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne, rapidement rejoints par l’Argentine et le Japon.
A cette occasion, l’EMP perd son statut bilatéral pour devenir une école internationale de droit malien, à financement multilatéral, pilotée par un Conseil d’Administration indépendant et regroupant l’ensemble des bailleurs (voir la page « Contributeurs »). Ce statut est resté le même depuis le 26 mars 2007, date de l’inauguration de la nouvelle École de Maintien de la Paix « Alioune Blondin Bèye » à Bamako.
L’EMP sise dans la capitale malienne va profiter de cette seconde mutation pour s’ouvrir aux autres composantes impliquées dans les Opérations de Soutien à la Paix et rentabiliser ainsi les infrastructures performantes mises à sa disposition. Rapidement, la CEDEAO et l’Union Africaine lui confient des missions de formation du personnel des « Corps Habillés » (Défense et Sécurité) mais aussi des civils susceptibles d’armer la « Force en Attente » de l’organisation sous-régionale. Elle va ainsi devenir un Centre d’Excellence de la CEDEAO, mais aussi de l’Union Africaine. L’EMP est d’ailleurs le seul Centre d’Excellence francophone d’Afrique.
Mission
L’École de Maintien de la Paix « Alioune Blondin Bèye » a pour mission, à travers un enseignement pluridisciplinaire de qualité, adapté aux réalités africaines, ouvert sur le monde et reposant sur les concepts de paix et de sécurité, de contribuer au renforcement des capacités des États africains en matière de soutien à la paix et prioritairement de la Force en Attente de la CEDEAO (FAC). Cet enseignement s’adresse aux trois composantes de la FAC, militaire, police et civile.
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