Chinoises, émiraties ou encore françaises. En raison de son potentiel encore sous-exploité, le secteur de l’énergie solaire en Afrique attire une multitude d’entreprises étrangères spécialisées dans les ressources renouvelables.
Nachtigal, Kikot, upOwa… Le géant français s’est taillé la part du lion dans l’électricité camerounaise. Une stratégie qu’EDF tend à reproduire aux quatre coins du continent.
Après avoir remplacé la plupart des dirigeants des groupes publics, le chef de l’État sénégalais a pris une décision marquante concernant les contrats signés sous Macky Sall, en dénonçant un important accord avec le groupe saoudien Acwa Power. D’autres pourraient suivre. État des lieux.
Appelé à constituer un « tournant pour l’économie marocaine », le « pétrole vert » est désormais au cœur de la stratégie énergétique du royaume. Plusieurs géants du secteur sont d’ores et déjà dans les starting-blocks.
Maroc, Égypte, Togo, Éthiopie… Les acteurs du Moyen-Orient remportent de plus en plus de projets solaires et éoliens en Afrique. La percée de Masdar, Acwa, AMEA et Phanes se nourrit d’un accès facilité aux financements.
Financé par l’institution britannique CDC Group, le producteur indépendant d’électricité revendique la première place sur le continent, et vise les 5 000 MW d’ici à 2025. Mais il doit composer avec une concurrence toujours plus rude.
2,526 cents de dollar par kilowattheure, c’est le prix qui a permis au groupe saoudien Acwa Power de décrocher un double contrat pour installer deux centrales solaires de 125 MW chacune, pour un montant total de 300 millions de dollars (271 millions d’euros).
Les changements sont tangibles dans de nombreux domaines depuis l’accession au trône de Mohammed VI, en juillet 1999. Le pays c’est imposé comme un pionnier africain, et même mondial, en matière de développement durable. Ce qui lui a valu, notamment, d’accueillir la COP22 en 2016.
Après avoir remporté, depuis 2010, les appels d’offres des projets électriques Noor I, Noor II, Noor III et Noor IV, Acwa Power vient de perdre celui de Noor Midelt dans des conditions étonnantes.
Les résultats de l’appel d’offres portant sur la construction de deux centrales solaires (400 MW chacune) du programme Noor Midelt, au Maroc, se font attendre. En cause, des discussions entre Acwa Power et Masen, l’Agence marocaine pour l’énergie durable, qui cherche à revoir à la baisse la proposition du groupe saoudien.
Après avoir raflé les projets Noor I, II, III et IV, le groupe saoudien tente la passe de cinq avec Noor Midelt. Mais la partie s’annonce cette fois plus compliquée.
Les luttes d’influence au Moyen-Orient n’ont pas épargné les investissements réalisés du Maroc à la Tunisie. Les trois économies les plus importantes du Golfe se partagent le secteur sans perdre de vue les dossiers politiques.