Comme l’a appris JA en exclusivité, la compagnie réunionnaise prépare avec la sécurité sociale malgache et le groupe industriel Rajabali son retrait au travers d’un échange d’actions, trois ans après la signature de son partenariat stratégique.
Si le constructeur canadien est sorti du secteur des avions commerciaux, ses appareils connaissent sur le continent une seconde jeunesse, portés par Airbus et De Havilland.
Comme l’a révélé Jeune Afrique en décembre, la compagnie malgache a assigné devant le tribunal de commerce de Paris son homologue française suite à un désaccord quant au montant de la vente de deux avions. La survie d’Air Madagascar est en jeu dans cette affaire dont le verdict est attendu le 13 février.
En 2017, Air Madagascar, en grave difficulté, s’était alliée avec Air Austral plutôt qu’avec Ethiopian Airlines. Aujourd’hui, la compagnie éthiopienne tient sa revanche, ayant obtenu des droits de trafic auprès des autorités malgaches. Cette nouvelle concurrence pourrait menacer la viabilité d’Air Madagascar.
Si les dirigeants des deux compagnies de l’Océan Indien se sont félicités lundi à Paris des effets des dix mois de partenariat stratégique entre leurs deux compagnies, l’offensive des low-cost à La Réunion et d’Ethiopian Airlines à Madagascar contrecarre sérieusement leurs plans de développement.
Les dirigeants des deux compagnies ont présenté lundi 5 février leur plan de bataille pour Air Madagascar : renforcement des liaisons domestiques, régionales et de l’axe France-Madagascar. Misant sur l’attractivité touristique de la région, le partenariat s’articule autour d’un « bi-hub » Saint-Denis-de-la-Réunion/Antananarivo.
Le transporteur réunionnais, Air Austral a été choisi pour relancer Air Madagascar, empêtrée dans de graves difficultés financières. Un premier pas pour devenir un acteur incontournable dans l’océan Indien.