Plus d’un an après avoir quitté Bamako, Ouagadougou et Niamey, la compagnie française est parvenue à limiter l’impact de ce triple retrait sur son chiffre d’affaires. Mais n’en continue pas moins d’espérer un retour en grâce.
À quelques mois du lancement de la ligne reliant les deux villes par la compagnie nationale, une délégation ivoirienne est dépêchée en France pour réviser les accords aériens entre les deux pays.
Sénégal, Maroc, Cap-Vert… Pour Nicolas Hénin, directeur général adjoint de la compagnie low cost française, membre du groupe Air France-KLM, les destinations africaines constituent désormais 30 % de ses capacités.
Initialement couplée à Ouagadougou, la destination Accra était desservie en direct depuis la cessation des vols opérés par la compagnie aérienne française vers les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
En grande difficulté financière, le pavillon national créé en 2017 par Macky Sall enchaîne les erreurs stratégiques. Et peut aller jusqu’à mettre en jeu le sujet crucial de la sécurité.
La mise à jour d’un antivirus de Microsoft a causé une panne mondiale. Elle a fait planter les systèmes de communication des clients de l’entreprise fondée par Bill Gates. Le dysfonctionnement en cours paralyse toute l’économie mondiale, en premier lieu le secteur aérien.
Jugée « déplorable » par Célestin Tawamba, le président du Gecam, la qualité de la desserte entre les deux pays fera l’objet d’un « suivi minutieux », promet le ministre des Transports, tandis que les négociations franco-camerounaises de début 2024 ont ouvert la porte à la présence d’un second transporteur français sur ce marché.
Trois mois après la fin des sanctions de la Cedeao contre le pays, Air France et Air Peace sont les deux seules compagnies régulières présentes avant la transition encore absentes de l’aéroport de Niamey.
Entrée de l’État au capital, naissance et mission du pavillon national, évolution de la gouvernance… L’administrateur général d’Afrijet – et futur président du conseil d’administration –, Marc Gaffajoli, décrypte auprès de JA les changements à venir.
La fermeture de ses lignes vers le Niger, le Mali, le Burkina Faso et Israël a pesé sur la compagnie française, au dernier trimestre 2023, sans l’empêcher de réaliser « le chiffre d’affaires le plus élevé de son histoire ».
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
Plusieurs compagnies ont arrêté d’embarquer à destination de Niamey des Français, alors que « selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n’est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien ».
Sur le continent, le morcellement du secteur fragilise les entreprises, souligne Didier Bréchemier, associé du cabinet Roland-Berger. S’il prévoit que le trafic devrait repartir en 2024, il n’est pas convaincu que de grands changements surviendront au cours de l’année.
À grands coups d’acquisitions et de formations, la compagnie nationale ivoirienne espère étendre ses dessertes hors du continent d’ici deux à trois ans.
En travaux depuis trois ans et pour encore au moins un an, l’aéroport international Cardinal-Bernardin-Gantin de Cadjèhoun, situé dans l’ouest de la capitale économique béninoise, va bientôt offrir aux voyageurs un nouveau visage, bien plus moderne.
Après trois années de morosité, le ciel africain s’est réveillé. Inaugurations, commandes, alliances… Retour sur les principaux événements de l’année, et sur ceux qui n’ont pas eu lieu.
L’aéroport international Blaise-Diagne de Dakar a franchi ce palier au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023, d’après un rapport de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie. Cette dernière s’inquiète néanmoins d’un « dysfonctionnement » dans le respect des créneaux horaires, qui touche la quasi-totalité des vols au départ.
Un mois après la tentative avortée de retour au Mali du pavillon français, le dossier restera finalement en stand-by jusqu’à la prochaine saison aéronautique.
Le Nigeria exige le paiement d’une facture de 1,6 million de dollars au titre de l’impôt sur les sociétés. La compagnie française se défend en rappelant l’existence d’une convention d’exemption de double imposition entre les deux pays.
Sous la houlette de l’Association des transporteurs aériens francophones (Ataf), les dirigeants des principales compagnies aériennes francophones opérant sur le continent ont débattu de partenariats « gagnant-gagnant » le 14 octobre, à Toulouse. Revue de détails.
Au lendemain de l’annonce de son retour à Bamako, la compagnie française a dû rétropédaler, faute de droits de vol. Le directeur général de l’Anac, qui lui avait donné les autorisations, a été limogé.
La compagnie française vient d’annoncer la reprise de sa desserte de la capitale malienne dès le 13 octobre, et travaille à la relance de Ouagadougou. Elle reste en revanche indésirable à Niamey.
Depuis une dizaine d’années, le Maroc a nettement accéléré le développement socio-économique de ses régions du Sud, lançant plusieurs chantiers de grande envergure. Le royaume entend tirer profit au maximum des spécificités qu’offre le Sahara.
Sans le principal opérateur de la zone, l’activité était considérablement réduite en août et en septembre dans les trois aéroports sahéliens. Mais certains acteurs sont parvenus à tirer leur épingle du jeu.
Le fondateur du groupe hôtelier Azalaï, également à la tête du patronat malien et membre de la délégation envoyée à New York par Bamako à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, s’est entretenu avec Jeune Afrique sur la situation économique de son pays, quinze mois après la levée des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa.
Ni Air France, ni Turkish Airlines, ni Asky ne sont encore de retour à Niamey, malgré la réouverture du ciel nigérien aux vols commerciaux, effective depuis le 3 septembre.
En quittant précipitamment Bamako, la compagnie française s’est attiré les foudres des autorités locales. Alors que les dessertes de plusieurs destinations africaines sont suspendues, les concurrents sont déjà en embuscade.
Rwandair relie désormais, en direct, Paris et Kigali. Cette liaison entérine les nouveaux accords aériens entre les deux pays, qui ouvrent un large éventail de possibilités à leur compagnie nationale ainsi qu’à leurs partenaires.
Si Ethiopian Airlines est toujours en tête du palmarès pour les compagnies africaines, la compagnie marocaine a progressé de 13 places en un an, et s’offre une belle septième place mondiale pour les compagnies régionales.