Alors que le débat fait rage en Europe, la question de la fragmentation du marché des télécoms, jugée par certains comme une faiblesse au regard des investissements à concéder pour poursuivre le développement du secteur, ne semble pas inquiéter les acteurs africains, pourtant confrontés aux mêmes enjeux.
Les cinq entreprises les plus capitalisées du Nigeria ont été durement touchées par la nouvelle dévaluation du naira du début de l’année, leurs pertes de change ayant explosé au cours du premier trimestre.
Malgré des fondements qui restent solides, le groupe présent dans quatorze marchés sur le continent connaît un coup de frein dans la croissance de son chiffre d’affaires.
Leader du secteur des télécommunications, la filiale gabonaise de Maroc Telecom est détenue à hauteur de 51 % de son capital par le géant marocain, contre 49 % par l’État du Gabon.
Taxes, investissements, coût de l’énergie, couverture des zones rurales… Les défis s’accumulent pour un secteur qui a choisi, pour la première fois de son histoire, de se constituer en lobby pour défendre ses intérêts.
Le géant panafricain des télécoms Airtel Africa lorgne les marchés financiers pour entrer, dès cette année, en bourse – introduction annoncée depuis 2021 – de son activité dédiée au mobile money.
Après plusieurs années de doutes, le quatrième opérateur du continent – qui vient d’annoncer le lancement d’un smartphone à 17 dollars lors du Mobile World Congress à Kigali – semble avoir trouvé l’équilibre nécessaire à son bon développement. Et poursuit sa croissance dans le mobile money.
Huit start-up innovantes ont été sélectionnées dans le cadre de l’Ecobank Challenge Fintech 2023 sur quelque 1 490 candidatures. Un concours qu’organise chaque année le groupe dirigé par Jeremy Awori.
Les deux opérateurs ont créé la coentreprise Mawezi qui sera chargée de la gestion de la station d’atterrissement du câble de fibre optique à Muanda, près de l’embouchure du fleuve Congo.
L’introduction d’un taux de change flexible du naira a porté les bénéfices bancaires, tout en plombant les résultats des entreprises qui peinent à financer leurs importations.
L’entreprise américaine a signé un accord soumis à l’approbation des autorités réglementaires en vue de prendre une part minoritaire dans MTN MoMo, la branche du géant de Johannesburg spécialiste des services financiers.
Engagé dans une opération de restructuration de dette, le groupe télécoms panafricain investira 750 millions de dollars pour le développement de son service de paiement mobile.
Malgré une faible représentation du continent dans le programme de conférences, les responsables privés et publics africains du numérique se sont déplacés en masse pour l’édition 2023 du rendez-vous international du secteur des télécoms.
Instaurer une culture du partage des données n’est plus une option mais une nécessité pour les assureurs traditionnels, selon l’associé du cabinet de conseil EY.
L’Arcep nigérien a appelé les opérateurs télécoms à baisser leurs tarifs face à la gronde rencontrée par la mise en place de prix planchers. Une situation emblématique des années d’inconstance réglementaire et fiscale dans ce secteur.
Un an après son introduction en bourse en Ouganda, la plus grande entreprise de télécommunications du pays n’a pas déclenché le buzz que beaucoup espéraient, malgré une croissance et un versement de dividendes impressionnants.
Après une édition 2021 à distance, le grand raout annuel de l’industrie des télécoms entame un retour en physique et tourné vers les start-up et l’innovation africaine.
Malgré des années de consolidation, le marché africain des télécoms regorge toujours d’opportunités d’expansion. Tour d’horizon des principaux deals en cours.
Le PDG de SmartCash, la nouvelle plateforme de mobile money d’Airtel au Nigeria, estime que ce service peut booster l’inclusion financière sans déborder sur les prérogatives des banques traditionnelles.
L’opérateur, condamné à Libreville en 2019 à payer 35 milliards de francs CFA (près de 53,4 millions d’euros) à un ex-prestataire gabonais, qu’il accuse d’escroquerie, attend beaucoup du renvoi de l’affaire devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada. Révélations.
Depuis février 2022, Moov Africa Tchad et Airtel Tchad ont dû baisser leurs tarifs de téléphonie mobile et d’accès à internet d’au moins 30 %. De quoi rendre leurs services enfin accessibles. À condition que la qualité suive.
Les trois opérateurs ont choisi de séparer leur activité mobile money pour attirer des investisseurs extérieurs. Mais selon certains spécialistes, le modèle low-cost de Wave pourrait mettre à mal leurs objectifs de valorisation.
L’accord entre le géant américain et le premier opérateur de téléphonie mobile indien marque son entrée indirecte dans l’actionnariat d’Airtel Africa. Et ouvre la voie du développement de nouvelles offres d’accès aux smartphones, secteur dominé en Afrique par des acteurs chinois, toujours exposés aux risques de sanctions et d’un blocus technologique des États-Unis.
Tandis que MTN, Airtel et Vodacom s’engagent sur de nouveaux terrains, le groupe français poursuit une stratégie basée sur les télécoms traditionnelles. Un choix dangereux ?
Exonérations de taxes, co-investissements, science des données… Ce sont quelques unes des solutions à la disposition des opérateurs et des États pour déployer le haut débit, souligne le spécialiste des télécoms Amadou Makhtar Fall.
Plusieurs grandes sociétés du continent ont réalisé leur introduction en Bourse ces derniers mois. Mais elles optent toujours pour les places européennes ou américaines.