Hilaire Kaboré, patron de la Sonabhy, la société publique burkinabè chargée d’approvisionner le pays en produits pétroliers, a été porté le 14 mars à la présidence de l’Association des raffineurs africains. Il revient pour JA sur les objectifs de cette organisation, la qualité du carburant vendu en Afrique et sur la compétitivité des raffineries africaines.
Les récentes révélations sur la piètre qualité des carburants exportés en Afrique par les sociétés de négoce suisses ont remis au cœur du débat la question des raffineries sur le continent.
Il semble désormais qu’une négligence de la major BP soit responsable de la marée noire dans le golfe du Mexique. Les côtes africaines sont-elles aujourd’hui sous la menace d’une catastrophe écologique identique à celle qui atteint les côtes américaines ? Installations vétustes ou défectueuses, manque de moyens, laisser-aller des États… il y a vraiment de quoi s’inquiéter.
Le géant pétrolier va céder son réseau de stations-service dans 21 pays africains. Mais le montant de la transaction pourrait refroidir les repreneurs locaux potentiels.
Confrontés au manque de profitabilité de leurs activités de raffinage et de distribution, les grands groupes pétroliers internationaux se recentrent sur l’exploration et la production. L’espace qu’ils libèrent attire les sociétés asiatiques et africaines.
Technologiquement dépassées, lourdement endettées, les raffineries africaines sont-elles condamnées ? Et l’Afrique est-elle vouée à s’approvisionner sur le marché international ? Pas forcément. La Côte d’Ivoire, par exemple, nourrit des projets d’envergure régionale.