À peine un an après sa nomination, Moez Hadj Slimen a quitté, mercredi, son poste de directeur général de la BIAT. Un changement qui annonce le départ probable d’Ismaïl Mabrouk, à la tête du conseil d’administration de la première banque du pays.
Poids des grands groupes familiaux, ententes illicites… Le rapport de l’organe intergouvernemental dresse en Tunisie un tableau alarmant du fonctionnement bancaire. La société civile et les autorités préparent la riposte, chacun à sa façon.
En s’acharnant judiciairement sur ce chef d’entreprise, le chef de l’État tunisien paraît plus soucieux de désigner des boucs émissaires que de trouver des solutions à la crise économique qui ronge son pays.
Malgré un rajeunissement à la tête de la première banque privée tunisienne avec l’arrivée prochaine de Moez Hadj Slimen, les actionnaires de référence de la Biat misent sur la prudence.
En acquérant Tunisie Valeurs, la première société de gestion et d’intermédiation du pays, le leader du secteur bancaire se positionne en champion national de la finance.
Chaque année, l’établissement tunisien truste les premières places du secteur bancaire. Une hégémonie qui devrait perdurer, même si ses concurrents progressent…
Je vous soumets ici le cas d’un pays africain et méditerranéen de 11 millions d’habitants. Son PIB annuel (revenu national) est de l’ordre de 45 milliards de dollars, ce qui en fait un pays moyennement développé.
Le ministère tunisien des Finances et treize banques du pays ont signé jeudi 6 juillet une convention pour le financement du Budget de l’État 2017. Une première en Tunisie.