Dix ans après sa création par Bob Diamond et Ashish Thakkar, le groupe de services financiers, contraint de mener un vaste programme de désinvestissement, peine à voir le bout du tunnel.
Depuis 2013, le holding bancaire qui se rêvait leader au sud du Sahara a multiplié les faux pas. Son parcours, entre infortune et erreurs stratégiques, est un avertissement pour les aventuriers de la banque en Afrique.
Le 3e groupe bancaire du continent a annoncé un résultat courant 2018 de 16,13 milliards de rands, en hausse de 3 % par rapport à l’exercice précédent. Mais le recul du britannique Barclays pèse sur son bénéfice.
« Comment réussir son divorce… en affaires ? » Maria Ramos pourrait rédiger un manuel à l’intention des managers confrontés à ce challenge. À la fin de juin, la séparation entre Barclays et son ex-filiale Absa Group Limited, enclenchée en mars 2016, a été officialisée.
Alors que les banques internationales lèvent le pied ou se désengagent du continent, les entrepreneurs locaux montent en puissance dans le secteur bancaire.
Investissements, déroutes, annonces, litiges… Voici notre sélection des événements qui ont marqué la vie des entreprises du continent, de janvier à décembre.
ABSA Bank, filiale de la britannique Barclays, et le français Société générale ont été condamnés à payer respectivement 10 millions et 2 millions de rands par la banque centrale sud-africaine (SARB) pour avoir failli à la législation anti-blanchiment et sur le financement du terrorisme. L’institution l’a annoncé dans un communiqué publié sur son site le 15 décembre.
Le géant américain du capital-investissement a renoncé à son alliance avec Bob Diamond pour la reprise des actifs de la banque britannique sur le continent africain. Barclays, qui souhaite diminuer sa participation dans sa filiale BAGL, s’apprête à revendre la seconde partie de ses actifs dans cette banque, après en avoir déjà cédé 12% en mai dernier.
Selon l’agence américaine « Bloomberg », les offres de deux acquéreurs potentiels de la participation du britannique Barclays dans sa filiale panafricaine ont connu plusieurs à-coups au cours des derniers mois, compliquant un processus enclenché au premier semestre 2016.
Attijariwafa Bank se retrouve face Emirates NDB pour le rachat de la filiale égyptienne du britannique Barclays Group, rapporte « Reuters ». Le groupe marocain s’était vu coiffé au poteau par le dubaïote pour le rachat de la filiale égyptienne du français BNP en 2013.
À la tête d’un consortium alliant Mara Group, Atlas Merchant Capital et Carlyle, l’ancien patron de Barclays tente de mettre la main sur les actifs africains du groupe britannique. Ça n’est pas gagné…
Un mois après avoir annoncé des profits pour 2015, le holding bancaire révèle une perte de -6,7 millions de dollars pour le premier trimestre de l’année.
La banque britannique a annoncé la cession de 103,6 millions d’actions de Barclays Africa Group, sa filiale présente dans douze pays africains. Le montant de cette cession est estimé à plus de 625 millions de livres sterling (environ 797 millions d’euros).
Le holding bancaire Atlas Mara annonce un résultat net de 11,3 millions de dollars, contre une perte pro-forma de 47,8 millions en 2014. Il évoque aussi une possible combinaison avec le consortium qui tente de racheter Barclays Africa.
Selon la presse britannique, le géant américain du capital-investissement, Carlyle, compte s’associer au banquier britannique Bob Diamond, pour le rachat des actifs africains de Barclays.
La maison mère britannique a annoncé son intention de quitter le continent. Mais la conjoncture défavorable risque de compliquer la quête d’un acquéreur.
Le groupe marocain se dit intéressé par la reprise de la filiale égyptienne du groupe britannique. Ce dernier a confirmé début mars son intention de céder ses actifs africains.
La banque entend laisser le contrôle de sa participation dans Barclays Africa Group Limited au cours des deux à trois prochaines années, a indiqué le groupe britannique ce mardi.
Le quotidien britannique « Financial Times » affirme que le nouveau dirigeant de la banque britannique, active dans une quinzaine de pays africains, étudie la possibilité de céder la totalité ou une partie de ses actifs sur le continent.
L’accord-cadre du 18 juin entre la China Development Bank et la filiale camerounaise du groupe bancaire africain vise à créer une co-entreprise pour financer des PME. La banque chinoise consolide ainsi ses partenariats bancaires en Afrique, après avoir signé des accords avec Société Générale et Barclays en mars 2014.
Barclays Africa Group, la structure rassemblant plusieurs actifs africains du géant britannique, a demandé une licence bancaire aux autorités nigérianes et veut récupérer les filiales de sa maison-mère en Égypte ainsi qu’au Zimbabwe.
La Zambienne quitte son pays et la tête de Standard Chartered Bank pour devenir directrice régionale de la filiale africaine du groupe britannique. Elle en supervisera les filiales subsahariennes, en dehors de l’Afrique du Sud.
Moody’s a baissé d’un cran les notes des quatre principales banques sud-africaines : Standard Bank, Absa (filiale de Barclays), FirstRand Bank Ltd (First National Bank) et Nedbank. Cette décision, qui fait suite au plan adopté pour sauver le prêteur African Bank, a été accueillie avec circonspection par la Banque centrale sud-africaine.
Fondé en décembre 2013, le holding d’investissement sera bientôt présent dans six pays d’Afrique subsaharienne. Et ne semble pas vouloir s’en tenir là…
Le Ghana a retenu les banques d’affaires britanniques Barclays et Standard Chartered, ainsi que l’allemand Deutsche Bank en tant que conseillers de transaction pour l’émission de son eurobond 2014. Le montant de cette émission devrait se situer entre 1 milliard et 1,5 milliard de dollars.
Bob Diamond, ancien directeur général de Barclays, qui avait été contraint à démissionner suite au scandale du Libor, s’est associé au milliardaire africain Ashish Thakkar pour prendre une participation dans une banque du continent. Ils espèrent lever 250 millions de dollars sur la Place londonienne.