En guerre ouverte à cause des fréquentes interruptions du service internet, les filiales des géants des télécoms français et sud-africain, et l’opérateur camerounais se renvoient la balle depuis plusieurs mois. Explications.
Après en avoir suspendu la connexion, le Cameroun vient d’interdire les importations de kits Starlink. L’entreprise d’Elon Musk, qui opère sans autorisation, a annoncé à ses abonnés qu’ils seraient déconnectés à la fin du mois d’avril.
Un quiproquo administratif aurait poussé le palais d’Etoudi à s’opposer à une cession totale ou partielle de l’opérateur historique à des acteurs privés. La polémique fait rage à Yaoundé.
Il y a un an, une levée de boucliers accueillait l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Comment le marché du mobile money a-t-il évolué depuis ?
Pour la première fois depuis 2019, l’Agence de régulation a infligé une amende de 9,1 millions d’euros aux principaux opérateurs télécoms au Cameroun. Lesquels se réfugient derrière l’absence de notification pour se justifier.
Mauvaise qualité de service, tarification peu avantageuse… À l’image des Burkinabè et des Ivoiriens, les consommateurs camerounais boycottent des services deux heures chaque jour. Face à l’ampleur du mouvement, le gouvernement a décidé de réagir.
L’opérateur historique s’est lié à MTN Cameroun afin de rendre ses abonnés mobiles joignables sur tout le territoire, en attendant le déploiement intégral de son réseau d’accès. Comme le sénégalais Sonatel, il nourrit une ambition sous-régionale.
Un récent rapport pointe des failles dans la surveillance et la gouvernance des entreprises publiques. Une situation dont leur actionnaire unique est jugé en partie responsable.
Six ans après sa première tentative, l’opérateur camerounais a décroché une licence mobile. Sa patronne, Judith Achidi, peut enfin déployer son plan stratégique sur un marché dominé par MTN, Orange et Nexttel.
Une « coupure franche » survenue à 300 kilomètres des côtes congolaises sur les deux câbles sous-marins de fibre optique WACS et SAT3 interrompt ou dégrade le réseau internet depuis jeudi matin dans une dizaine de pays d’Afrique.
L’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun a infligé une amende globale de 3,5 milliards de francs CFA aux opérateurs MTN, Orange et Nexttel, notamment accusés d’avoir violé la réglementation sur l’identification des abonnés.
Faut-il s’attendre à un nouveau procès ouvert devant le Tribunal criminel spécial ? Depuis lundi, huit principaux dirigeants et anciens dirigeants de Camtel ont en tout cas été interdits de sortie du territoire sur instruction de Paul Biya. On leur reprocherait une gestion frauduleuse de l’entreprise de télécommunications.
Détenteur du monopole sur ce réseau et de l’exclusivité de la gestion de la bande passante internationale, l’opérateur historique camerounais, devenu rentier, ne parvient pas à se réinventer.
Pour ne pas davantage pénaliser sa clientèle, la filiale du groupe français s’est résolue mercredi à régler le reliquat de la facture de 1,6 milliard de francs CFA (2,44 millions d’euros) que lui réclamait depuis juillet l’opérateur historique Camtel. Tout en continuant de la contester.