Après des semaines de blocage, Cotonou vient de lever son veto sur les exportations d’hydrocarbure du Niger via ses eaux territoriales. Obtenue avec l’appui d’une médiation chinoise, l’autorisation n’est que « ponctuelle et provisoire ».
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger, a assisté mercredi 1er novembre à la mise en service d’un oléoduc géant devant acheminer du brut des gisements de pétrole du Sud-Est jusqu’au Bénin.
Portée par les espoirs liés à la future production pétrolière, la croissance nigérienne aura été la plus forte du continent en 2022. Mais l’édifice reste fragile, à moins de raviver les vieux rêves de richesse nucléaire.
À l’horizon 2022, le Niger espère quintupler ses capacités d’exportations d’hydrocarbures, grâce à un nouveau pipeline via Cotonou. Avec cet ouvrage, dont les travaux doivent démarrer en janvier prochain, Niamey entend renforcer sa place dans le cercle des pays producteurs de pétrole sur le continent. Les travaux vont débuter en janvier prochain.
Le Niger fait ses calculs : sa production énergétique est en passe de faire de lui un exportateur, et la production pétrolière va même multiplier la contribution du secteur aux recettes de l’État par 2,3.