Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao accroissent la pression sur les acheteurs de fèves pour obtenir une meilleure rémunération des planteurs.
L’Opep du cacao accroît la pression sur l’industrie du chocolat pour défendre le revenu des planteurs. Mais a-t-elle les moyens de faire plier les géants du secteur ?
En plein regain de tensions entre l’« Opep du cacao » et l’industrie du chocolat, le ministre ivoirien de l’Agriculture défend un rééquilibrage du rapport de force dans la filière de l’or brun.
En plein bras de fer avec les multinationales du chocolat pour un meilleur revenu des planteurs, Abidjan mène aussi une double lutte pour rendre plus durable la filière de l’or brun. Point d’étape.
Traçabilité totale des fèves d’ici à 2024, annonce d’une première vente à un prix encourageant… Depuis 2018, Abidjan et Accra ont engagé un bras de fer avec la filière de l’or brun pour défendre la place des planteurs. État des lieux.
La multinationale a présenté un nouveau système pour accroître les revenus des planteurs de cacao, lutter contre le travail des enfants et améliorer la traçabilité des fèves. Salué par Abidjan et Accra, le dispositif doit faire ses preuves sur le terrain.
Plus de deux ans après la création du « cartel » visant à influencer le marché international de l’or brun, Jeune Afrique dresse un premier bilan des objectifs fixés par les deux plus grands producteurs mondiaux de cacao.
Championne du cacao, de l’anacarde, de l’hévéa et du coton, la Côte d’Ivoire exporte encore la majorité de ses productions agricoles à l’état brut. Jeune Afrique avance des explications sur le retard pris dans ce domaine.
Les chercheurs ivoiriens sont parvenus à créer une espèce de cacao ultra robuste, la Mercedes, issue de l’hybridation de plantes locales, qui fait le bonheur des agriculteurs comme des industriels.
Le bras de fer entre les chocolatiers et l’alliance de producteurs Côte d’Ivoire-Ghana montre que le différentiel de revenu décent, adopté en 2019, est devenu un facteur d’influence du marché de l’or brun, affirme l’analyste Abah Ofon.
Pour l’Ivoirien Yves Koné, patron du Conseil café-cacao, le contexte mondial difficile ne doit pas remettre en cause l’instauration du différentiel de revenu décent.
Alors que le cours du cacao a perdu environ 300 livres par tonne sur les marchés mondiaux, la Côte d’Ivoire a maintenu le prix bord champ du cacao à 825 F CFA le kilogramme. Un tarif intenable sans une subvention conséquente, préviennent les analystes.
En Côte d’Ivoire, la filière cacao est au bord d’une nouvelle crise. Asphyxiés par la concurrence des grands groupes installés sur le territoire et qui captent tous les contrats des chocolatiers comme Mars, Nestlé, Cémoi, ou encore Mondelez, les négociants ivoiriens lancent un appel de détresse et attirent l’attention du régulateur de la filière.
Diminuer la production pour faire remonter les cours : telle est la stratégie dévoilée le 11 juillet par le Conseil café-cacao (CCC), le régulateur de la filière cacao de Côte d’Ivoire.
Aucun accord n’a été trouvé entre la Côte d’Ivoire, le Ghana et les multinationales invitées à négocier sur un prix plancher pour le cacao. Les deux pays producteurs ont néanmoins adopté un nouveau mécanisme de fixation des prix, instaurant un différentiel de 400 dollars la tonne.
Des prix artificiellement élevés pourraient, à l’inverse des effets escomptés, envoyer un mauvais signal au marché et alimenter une réaction du côté de l’offre, prévient l’expert en matières premières Abah Ofon, qui suggère de travailler plutôt sur la création de chaînes d’approvisionnement intégrées.
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont annoncé la suspension de leurs ventes de cacao qui sera récolté lors de la campagne 2020-2021. L’objectif est d’atteindre un prix minimum de 2 600 dollars la tonne et créer une plus-value pour les producteurs.
Le Programme national d’investissement agricole de 2013 à 2017 a réformé les filières. Sa seconde phase (2018-2025) met l’accent sur la transformation locale des productions.
Le gouvernement ivoirien a annoncé le 29 mars avoir fixé le prix du kilogramme de cacao à 750 francs CFA pour la campagne intermédiaire 2018-2019, octroyant une subvention de 38 milliards de francs CFA aux producteurs pour compenser la mauvaise conjoncture internationale.
Pour la première fois depuis la liquidation de Saf Cacao, Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao (CCC), a donné le 14 février la version du gendarme ivoirien de la filière, imputant la faillite de la société à ses prédécesseurs.
Le cabinet FIDECA, chargé de la liquidation de Saf Cacao, quatrième exportateur ivoirien de cacao mis en liquidation judiciaire en juillet 2018, a reçu deux offres. L’une d’Idex, société proche des anciens dirgeants, l’autre de Prime Group, un fonds d’investissements basé à Hong Kong.
Le Conseil café cacao (CCC), l’organe de régulation de la filière café cacao annoncera le 1er octobre le prix champ du kilogramme au paysan pour la grande campagne de commercialisation 2018-2019.
Selon une proposition gouvernementale de réforme, le secteur privé n’aurait plus de représentant au sein de l’organe de direction du Conseil café-cacao (CCC), jugé trop divisé et s’opposant au rapprochement du système de mise en vente avec le Ghana.
Contrôlant 60 % de la production de fèves de cacao au niveau mondial, les deux pays ont conçu une stratégie commune de mise en marché afin d’influencer les cours internationaux. Les deux économies vont également rapprocher leur politique de soutien au secteur avec la mise en place d’un prix plancher unique pour les cultivateurs dès septembre 2018