La deuxième banque du Burkina Faso est très fière de sa dernière innovation : une agence mobile qui va de ville en ville pour permettre aux habitants d’ouvrir un compte.
Cotée à la bourse régionale, la filiale burkinabè du groupe bancaire Bank of Africa a vu son total de bilan progresser de 19 % en 2013, pour un résultat net après impôts de 15,5 millions d’euros.
Coris Capital, membre du groupe bancaire Coris Bank International, a discrètement débuté ses activités à Ouagadougou. La sociéte d’investissement et de conseil burkinabè entend accompagner le financement des petites et moyennes entreprises.
Son échec au Niger n’a pas entamé les ambitions de l’établissement burkinabè, qui ouvre un bureau à Abidjan. Le premier d’une longue série, assure son PDG.
Thierno Sy est nommé à la tête de la Banque nationale de développement économique (Sénégal), ex Fonds de promotion économique. Ce banquier sénégalais était auparavant directeur général de Coris Bank International, un groupe bancaire burkinabè dont il pilotait la stratégie de développement régional. À ce titre, il a orchestré le rachat mi-2011 de la banque nigérienne BIA-Niger, reprise à BNP Paribas. Il y a mené une politique de restructuration et de réorganisation qui lui a valu de vives oppositions et a poussé Coris Bank à se défaire récemment de sa filiale nigérienne. Avant de rejoindre Coris Bank, Thierno Sy avait travaillé successivement à la Banque sénégalo-tunisienne, à la CBAO puis dans une autre filiale du groupe Attijariwafa Bank, la Banque internationale pour le Mali.
Le Sénégalais a pris en décembre la tête de BIA-Niger. Sa mission : donner un nouveau souffle au deuxième établissement financier du pays, dont Coris Bank a racheté 35 %.
L’établissement burkinabè s’octroie 35 % du capital de la BIA-Niger. Son patron, Idrissa Nassa, espère trouver à Niamey le même succès qu’à Ouagadougou.
Si la crise mondiale n’a pas épargné le pays, les réformes engagées apportent des réponses qui permettent au privé d’amorcer une dynamique de diversification et d’investissements.
Ouvrir une banque est devenu un sport dans l’Union monétaire ouest-africaine, qui en compte plus de cent. Une bonne nouvelle pour le financement de l’économie. Mais cette inflation d’établissements atteint ses limites.