Les multinationales de l’agroalimentaire, dont les produits sont largement consommés sur le continent, font face à des vents contraires en raison de l’inflation.
Disposant de solides marques sur le continent, notamment au Maroc, le géant français de l’agroalimentaire peine toutefois à convertir ses efforts en résultats financiers.
Avant même les mesures drastiques prises en Europe, un de ses principaux marchés avec les États-Unis, et les premières annonces concernant l’Afrique, le géant français de l’agroalimentaire a déjà été touché de plein fouet par la première vague de la crise, en Chine.
Soutenue depuis 2009 par Danone Communities, l’un des trois fonds d’investissement social du groupe, l’entreprise familiale sénégalaise La Laiterie du berger poursuit son développement.
Alors que le géant français de l’agroalimentaire y a massivement investi dans les années 2010, le continent n’est plus sa priorité et doit désormais prouver qu’il contribue à la réussite du groupe.
À la bourse de Casablanca, les profit-warnings s’enchaînent et touchent même les plus grosses capitalisations, au premier rang desquelles les entreprises ciblées par le boycott en 2018.
Le géant français de l’agroalimentaire vient de publier ses résultats pour l’année 2018, avec un chiffre d’affaires en chute de 178 millions d’euros au Maroc, conséquence du boycott de l’entreprise lancé en avril dans le royaume.
L’année 2018 a été marquée par l’apparition de mouvements de protestation sur les réseaux sociaux visant les politiques commerciales de certaines entreprises sur le continent. Enquête sur une petite révolution.
Les résultats du troisième trimestre de Danone révèlent que le chiffre d’affaires du groupe au Maroc a reculé de 35 % entre début juillet et fin septembre 2018, après une chute de 40 % au deuxième trimestre.
La société des Eaux minérales d’Oulmès affiche un recul de ses ventes de 17,8 % au cours des six premiers mois de l’année 2018, d’après les chiffres rendus publics le 20 septembre. Une conséquence de la campagne de boycott entamée en avril contre la filiale du groupe de la famille Bensalah.
Quatre mois après le lancement de la campagne de boycott qui a visé trois marques au Maroc, Centrale Danone s’apprête à vendre son lait pasteurisé sans faire le moindre gain, dès septembre prochain.
Baisse des prix, fin des bénéfices sur le lait pasteurisé, renforcement de la transparence… En plein mouvement de boycott, Emmanuel Faber, le PDG de Danone, s’est rendu au Maroc pour déminer la situation qui vise sa filiale depuis plus de deux mois.
Économiste et militant de gauche, ex-secrétaire d’État, Saïd Saâdi a cosigné au côté d’une soixantaine de politiques, acteurs de la société civile et chercheurs un « Communiqué à propos de la campagne ». Il estime que ceux qui appellent au boycott posent des questions légitimes que la classe politique – islamistes compris – a du mal à entendre.
Lancée sur internet il y a six semaines, une campagne de boycott contre trois marques tourne à la croisade contre des capitaines d’industrie. Et prend une dimension éminemment politique.
Près de 2 000 ouvriers de Centrale Danone ont protesté mardi devant le Parlement marocain. Ils s’alarment des conséquences de ce mouvement sur leurs postes et toute l’économie.
L’entreprise Centrale Danone a beaucoup souffert du mouvement de boycott qui dure depuis six semaines. Son chiffre d’affaires et son résultat net ont pris un coup pour cette première partie de saison.
Après l’annonce par Centrale Danone d’une réduction conséquente de ses achats, en conséquence du boycott que subit l’entreprise depuis plus d’un mois, le gouvernement a appelé à l’arrêt du boycott.
« Inquiétant », « irrationnel », « inédit ». Le patronat marocain est sous le choc devant l’incroyable « succès populaire » du boycott qui frappe actuellement les marques Sidi Ali (eau), Afriquia (stations-service) et Centrale Danone (lait).
La poursuite du boycott visant l’eau Sidi Ali, le lait de Centrale Danone et les stations-service Afriquia met en lumière les défaillances des entreprises en matière de communication de crise. La société des Eaux minérales d’Oulmès, dirigée par Miriem Bensalah, tente d’y remédier.
Le lait de Centrale Danone, l’eau minérale Sidi Ali et le carburant des stations Afriquia… Depuis quelques jours, ces trois marques sont victimes d’un boycott lancé sur les réseaux sociaux. Ce mouvement qui surfe sur des thématiques de défense des consommateurs fait réagir les cercles politiques et économiques.
Danone et le capital-investisseur émirati Abraaj ont annoncé, dans un communiqué publié mardi 23 mai, leur intention d’investir 25 millions de dollars au Ghana, pour augmenter les capacités de production de l’usine d’Akosombo, qui produit les crèmes glacées Fan Milk connu pour ses produits laitiers distribués en pousse-pousse.