Le futur port en eaux profondes de la RDC bénéficiera d’un investissement de 35 millions de dollars de British International Investment (BII), qui prête main-forte à l’opérateur dubaïote DP World.
En pause depuis plusieurs mois, ce projet de port en eau profonde à l’embouchure du fleuve Congo semble entrer dans une nouvelle phase à la faveur d’un accord trouvé en juillet entre les autorités congolaises et l’opérateur dubaïote.
Alors qu’une décision de la justice américaine l’enjoint à régler une amende de 200 millions de dollars au groupe portuaire dubaïote dans le litige relatif au contrôle du terminal à conteneur de Doraleh, l’État djiboutien contre-attaque, déterminé à ne rien lâcher.
La justice américaine a rendu exécutoire une sentence arbitrale de 200 millions de dollars prononcée en 2022 contre Djibouti. Le pays a été condamné dans le cadre d’une procédure intentée par l’opérateur portuaire émirati DP World qui reproche au gouvernement djiboutien la rupture brutale du contrat qui les liait.
La hausse de la demande pour des minerais comme le cuivre, le cobalt ou le lithium motive le logisticien à planifier des investissements conséquents en Afrique pour les cinq prochaines années.
Projet phare du dernier mandat de Macky Sall, le port de Ndayane construit par le groupe dubaïote se trouve au cœur de nombreuses attentes et spéculations.
Monétisation des actifs au Nigeria, tensions sur les finances publiques africaines, avancées de la Zlecaf, nouveau fonds pour les start-up… Révélations sur les négociations qui ont eu lieu et sur les annonces qui ont été faites en marge du Forum de Davos.
D’abord séduites par la connectivité et les facilités fiscales de Dubaï, les entreprises africaines qui y ont installé leur siège voient désormais dans le hub émirati un pôle d’attraction pour leurs meilleurs éléments.
Connectivité mondiale, zones franches attractives, infrastructures grandioses… Dès sa naissance, l’émirat a tout fait pour se démarquer de l’économie tout-pétrole de ses voisins. Et attirer ainsi la fine fleur du business international.
Le groupe émirati exploitera seul quatre des douze postes d’amarrage et quatre autres en partenariat avec l’Autorité portuaire tanzanienne. La ratification de l’accord par le parlement en juin avait suscité une vive contestation en Tanzanie.
Après avoir reçu son premier dock flottant, le port de Djibouti va démarrer ses activités de réparation navale, renforçant encore un peu plus son attractivité le long de la côte orientale africaine.
De l’Égypte à l’Afrique du Sud, les principaux terminaux de la côte orientale du continent sont entrés en phase de renouvellement. Ne serait-ce que pour être en mesure d’absorber l’augmentation du trafic en provenance d’Asie.
Dans un environnement économique complexe, les opérateurs internationaux continuent d’investir sur le continent. Mais le risque politique, l’envolée des coûts de construction et la hausse des taux d’intérêt freinent les ardeurs, en particulier dans le domaine des infrastructures. Les industriels jouent de leur coté la carte de la valeur ajoutée locale.
Makame Mbarawa, le ministre tanzanien des Travaux publics et des Transports, défend le fait d’avoir choisi le géant Dubaïote pour l’exploitation du port de Dar es-Salaam. DP World serait le mieux placé pour le transformer en hub logistique à destination de l’Afrique australe et de l’Est.
Télécommunications en Éthiopie, ports au Sénégal, BII est partout. Le bailleur de fonds britannique a fait le pari d’apporter à l’Afrique le capital patient dont elle a besoin. Explications avec son directeur général.
Les autorités publiques sénégalaises viennent de monter au capital de DP World Dakar SA, le principal opérateur privé portuaire du pays, comme celles du Togo l’avaient fait quelques semaines plutôt à Lomé.
À trois ans d’une présidentielle à laquelle, répète-t-il, il ne se présentera pas, le président de Djibouti parle de ses voisins, des bases militaires, de ses opposants… Et dresse en creux le portrait de son futur candidat.
Si le secteur portuaire redresse la tête, les compagnies aériennes n’ont pas encore fini de payer les dommages liés à la crise sanitaire comme le montre notre classement 2023.
Fils d’un haut dignitaire de Mobutu, Kahumbu Mandungu Bula a aussi été l’un des hommes au cœur du rapprochement entre le chef de l’État et les Émirats arabes unis.
Réalisé par le groupe dubaïote, le port en eaux profondes doit permettre à la République démocratique du Congo de concurrencer les ports voisins du Congo-Brazzaville et de l’Angola.
L’opérateur portuaire et l’investisseur britannique développeront des projets communs, dont celui du port de Ndayane au Sénégal. Mais leurs ambitions vont au-delà. L’analyse de Jeune Afrique.
Révision de la convention portuaire, chantier pharaonique, complexité de la connexion fluviale, routière et ferroviaire, Kinshasa et son partenaire de Dubaï doivent relever de nombreux défis pour créer un nouveau corridor crucial pour le pays.
Attributions contestées, ruptures de contrat, relations houleuses… Les différends se multiplient autour des ports, entraînant parfois un gel des investissements et des performances dégradées. Sortir de cette logique est urgent.
La construction de nouveaux grands ports se fait rare, mais les leaders mondiaux du secteur ne délaissent pas l’Afrique – de l’Égypte au Nigeria en passant par le Cameroun et l’Angola – pour autant. Ils cherchent désormais des projets efficaces de taille plus modeste.
Confronté à une concurrence difficile et face à un marché étranglé, DP World préfère s’acheminer vers une sortie de la Bourse de Dubaï. Sa maison mère, Port and Free Zone World, annonce racheter les 19,5 % du capital flottant de la compagnie logistique et portuaire.
Deux ans après l’expulsion de DP World, le terminal à conteneurs de Doraleh enregistre des résultats exceptionnels. Une victoire pour son manager et une revanche pour le pays.
La compagnie dubaïote DPWorld a enregistré une 6e victoire judiciaire depuis son éviction du terminal à conteneurs de Doraleh par les autorités djiboutiennes. Ces dernières se disent prêtes à négocier « une issue indemnitaire équitable et conforme au droit international ».
L’opérateur portuaire émirati diversifie ainsi ses activités et met la main sur une flotte de 117 navires et un carnet de commandes d’1,5 millard de dollars. Son ambition, d’ici la fin 2019, est de fusionner Topaz avec P&O maritime, une de ses filiales, dans une entité unique.
À mi-mandat, le président Ismaïl Omar Guelleh est en position de force sur la scène politique. Mais il doit faire face à de nombreux défis sociaux et à des bouleversements géopolitiques majeurs dans la région.
Pour réussir en affaires, il faut une bonne dose de confiance entre partenaires et, surtout, la certitude que chacun d’entre eux conserve l’impression d’en faire, des affaires. Force est de constater qu’après une décennie d’intérêts partagés entre Djibouti et l’opérateur portuaire dubaïote, DP World, l’absence de confiance et de bénéfices mutuels menace le contrat qu’ils ont signé en 2000.