Pour poursuivre sa croissance, le groupe bancaire panafricain veut devenir la banque de référence du commerce continental, s’appuyant sur une digitalisation accrue. Une stratégie qui n’est pas sans risque.
Malgré plusieurs bouleversements et avec un nouveau président du conseil d’administration, la banque panafricaine poursuit sa politique de développement, qui lui a fait franchir les 2 milliards de dollars de revenus en 2023.
La banque voit sa stratégie de diversification géographique et sectorielle porter ses fruits. Plus que jamais, le groupe basé à Lomé est la référence financière sur le continent.
Attirées par des avantages fiscaux et séduites par le volontarisme du Togo de Faure Essozimna Gnassingbé, plusieurs institutions financières ont implanté leur siège dans la capitale. Suffisant pour en faire un hub financier ? Eléments de réponse.
Portée par les opérateurs télécoms et les banques, la bourse régionale des valeurs mobilières a enregistré une capitalisation boursière de près de 8 000 milliards de francs CFA en 2023. Un « record ».
Croissance, transformation et retour sur investissement ont été érigés en piliers stratégiques du groupe par le dirigeant kényan, lors d’une rencontre avec la presse à Abidjan, au lendemain de l’ouverture de la 34e Coupe d’Afrique des nations.
Après avoir fait les beaux jours d’Absa Bank à Nairobi, le Kényan a pris les rênes d’Ecobank il y a huit mois. Successeur du Nigérian Ade Ayeyemi à la tête du groupe panafricain depuis 2015, le quinquagénaire, qui se sait très attendu, n’ignore pas que sa remarquable trajectoire doit beaucoup à son entourage et à la qualité de son réseau.
Trois mois après son arrivée, le nouveau patron du groupe bancaire panafricain était très attendu lors des assemblées générales, le 17 mai à Lomé. Car si la banque est sur la bonne trajectoire, de nombreux chantiers persistent.
Malgré d’importantes dépréciations d’actifs, le groupe a amélioré sa profitabilité en 2022. Et son nouveau DG, Jeremy Awori, affiche déjà ses priorités.
Réformes structurelles, incitations fiscales, règlement des conflits… Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, met l’accent sur les mesures prises pour attirer les investissements directs étrangers.
En sept ans, Ade Ayeyemi a assaini les finances du groupe panafricain, digitalisé ses activités et in fine déployé un véritable arsenal numérique. Son successeur, Jeremy Awori, transfuge de la kényane Absa Bank, est attendu au tournant.
Alors qu’approchent ses derniers moments à la tête du groupe qu’il a rejoint en 2015, le patron de la banque panafricaine livre sa recette en matière de transformation numérique et détaille sa vision du futur de la finance et de la tech sur le continent.
Futur des activités de paiement et de la fintech, situation au Nigeria, rapport avec les régulateurs et les actionnaires… Rencontré lors d’un passage à Abidjan, le président d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) évoque pour JA tous les dossiers majeurs du groupe bancaire panafricain.
Lors de sa 34e Assemblée générale, à Abidjan, le groupe panafricain a approuvé le versement de 40 millions de dollars de dividendes, une première depuis 2016. Un point d’orgue pour Ade Ayeyemi, dont le mandat s’achève cette année. La course à sa succession est désormais engagée.
À la veille de laisser les rênes du groupe bancaire présent dans 33 pays d’Afrique, le Nigérian revient sur quatre décennies du secteur bancaire sur le continent, et formule ses prédictions pour l’avenir.
Nommée à la fin de 2021 à la tête de la région Cemac d’Ecobank Transnational Incorporated, la banquière trouve la force de son parcours professionnel et personnel solidement enraciné dans le pays qui l’a vu naître.
Avant impôts, les bénéfices cumulés de l’Afrique de l’Ouest francophone et anglophone représentent près de 90 % des revenus du groupe bancaire panafricain.
Malgré les difficultés au Nigeria, « marché stratégique et de long terme », Ade Ayeyemi, directeur général du groupe panafricain, entrevoit un avenir radieux à Lagos comme partout ailleurs sur le continent.
Marché de la dette, injection de fonds d’Arise B.V…. La banque panafricaine renforce son bilan pour rebooster ses dividendes. JA passe au crible la stratégie du groupe d’Ade Ayeyemi.
Pour cette émission de dette subordonnée, l’institution panafricaine a convaincu un pool très varié d’investisseurs, parfois peu familiers des marchés africains.
Aux commandes de la banque panafricaine depuis cinq ans, le Nigérian appréhende la crise liée au Covid-19 comme le meilleur moyen d’accélérer l’innovation technologique.
Conséquence du recul du géant panafricain et de la pression de ses concurrents (principalement marocains et français), jamais l’écart entre les leaders de la zone franc n’a été aussi resserré.
Persuadé qu’il faut encore assainir les ratios financiers de son groupe pour en poursuivre le développement, le patron d’Ecobank a demandé à ses actionnaires de patienter. Non sans arguments.
En 2018, la rémunération du comité exécutif d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a atteint 14,2 millions de dollars. Soit deux fois le niveau de l’année 2015, lorsqu’est arrivé aux commandes (en septembre) le Nigérian Ade Ayeyemi à la suite du Ghanéen Albert Essien.
Il y a un an, Jeune Afrique notait la difficulté extrême de la tâche confiée à Laurence do Rego, alors directrice de la banque commerciale du groupe. Le pôle chargé des PME concentrait encore 40 % des créances douteuses d’ETI.