Selon un rapport du gendarme anticorruption malien, l’énergéticien national verserait des milliards de francs CFA depuis huit ans à Albatros Energy Mali pour une électricité que la société ne lui a jamais fournie.
Les dirigeants de la compagnie publique algérienne d’électricité et de gaz ont rencontré les dirigeants de l’Arrec, le régulateur ouest-africain de l’électricité. L’Algérie, qui produit plus de courant qu’elle n’en consomme, montre ainsi l’exemple tout en s’offrant un débouché potentiel en dehors des frontières de l’Afrique du Nord.
Mises en difficulté par les déboires de l’énergéticien national, les sociétés maliennes tentent de trouver des parades pour maintenir leurs activités. Aux dépens, parfois, de leur santé financière.
Les travaux de construction de la plus grande centrale solaire photovoltaïque d’Afrique de l’Ouest, selon la ministre malienne de l’Énergie, ont débuté vendredi près de Bamako. Un projet en collaboration avec la Russie.
Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, s’est engagé, le 31 décembre dernier, à améliorer la fourniture de l’électricité en pointant du doigt « des années de mauvaise gestion ». Avec parfois moins de six heures de courant par jour, et dans un contexte de canicule, les Maliens ne peuvent plus attendre.
Hôpitaux, universités, entreprises… Depuis des mois, le pays, miné par les coupures d’électricité, vit au ralenti. Un problème majeur, qui impacte toute la société.
Un protocole d’accord vient d’être signé entre le gouvernement malien et les représentants des banques pour la restructuration de la dette de l’énergéticien public, qui est estimée à 261 milliards de F CFA.
Retenu au Pôle national économique et financier depuis dix jours, l’ancien ministre des Mines d’Assimi Goïta a été présenté ce lundi à la Cour suprême et placé sous mandat de dépôt.
Le placement en garde à vue le 10 janvier de l’ancien patron d’Énergie du Mali, Koureissi Konaré, ainsi que de plusieurs collaborateurs de la société publique intervient sur fond d’accusation de « faux, usage de faux » et « atteinte aux biens publics ».