Le départ des majors internationales des champs pétroliers au Nigeria ouvre un boulevard aux entreprises locales. Toutefois celles-ci doivent éviter certains erreurs pour que le pays atteigne son autonomie énergétique, préviennent les analystes.
Les deux pays ont bénéficié d’importantes découvertes de pétrole à la fin des années 1990. Mais plus de deux décennies plus tard, malgré les milliards de dollars de recettes, rien n’a changé pour l’écrasante majorité de la population.
Avec un projet d’investissement de 6 milliards de dollars, le PDG du pétrolier français s’est engagé sur le long terme avec le premier producteur africain d’or noir.
Surendettement modéré, confiance renouvelée du FMI, croissance prometteuse mais des secteurs essentiels qui tardent à décoller… À la veille de l’élection présidentielle en RDC, « Jeune Afrique » dresse un panorama du bilan économique du président sortant.
Sur les 297 deals enregistrés dans la région en 2022, 62 concernaient les mines, l’énergie et les services publics (eau, électricité…). Sur le continent, ces transactions devraient continuer à croître au cours des deux prochaines années, selon KPMG.
Le groupe pétrolier français est accusé de ne pas avoir assuré la sécurité de ses sous-traitants sur son projet gazier de Cabo Delgado lors de l’attaque orchestrée par l’État islamique à Palma, en mars 2021. Plus de 1 400 personnes sont mortes ou disparues, dont 55 sous-traitants, selon un journaliste indépendant.
Alors que la Chambre de commerce internationale de Paris s’est prononcée en faveur du gel temporaire des décisions prises par l’État tchadien, N’Djamena repasse à l’attaque.
Au Cameroun, le patron de la Société nationale des hydrocarbures a ignoré plusieurs instructions venues du Palais d’Etoudi, dans l’épineuse affaire Savannah Energy et du pipeline qui relie le Tchad au port de Kribi, au point d’être écarté par le président. Explications.
Le secrétaire général de la présidence et le patron de la SNH s’opposent sur la manière de gérer le pipeline Tchad-Cameroun. Une querelle au sommet de l’État dans un microcosme qui préfère habituellement régler ses comptes à l’abri des regards.
Si la Chambre de commerce internationale de Paris (ICC) a arbitré en faveur de la junior britannique, N’Djamena conteste « un coup de force » et refuse de céder à « la pression ».
Le classement des champions de l’énergie et des hydrocarbures en Afrique est marqué par la reprise des cours du pétrole et du gaz qui dope le secteur. Les nouveaux projets devraient permettre une forte montée en puissance des opérateurs nationaux.
Le boycott des hydrocarbures russes par l’Union européenne a redistribué les cartes en bousculant la demande. Une nouvelle tendance qui a un impact considérable sur les investissements gaziers.
À la fin de juillet 2022, Félix Tshisekedi a lancé des appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Objectif : porter à 40 % la part du secteur dans les recettes de l’État pour faire carburer l’économie aux énergies fossiles et se défaire de la dépendance aux mines.
Conclu en février 2022, le rachat des actifs de la major américaine par la société nigériane Seplat Energy est toujours au point mort. Et le récent veto émis par le régulateur pétrolier éternise le statu quo. Précisions.
Le directeur général délégué pour la coordination des campus de l’Icam revient sur une implantation de vingt ans au Cameroun et au Congo et livre les axes de la stratégie de l’école pour les cinq prochaines années.
Il n’y a pas un mais des pétroles africains. Lorsqu’il est peu pourvu en soufre – moins de 0,5 % de son poids total- et de faible densité, le brut est considéré comme de bonne qualité. Et des hydrocarbures de ce type, le continent n’en manque pas.
Après le retrait inattendu d’ExxonMobil du Ghana, la question du maintien des majors dans les autres pays pétroliers, Nigeria et Angola en tête, se pose.
Plusieurs chantiers d’extraction d’hydrocarbures restent en suspens à cause du manque de partenaires financiers. Seuls les plus grands champs gaziers attirent.
À Abuja, le gouvernement se retrouve tiraillé entre les efforts d’Abubakar Malami, ministre de la Justice, qui veut infliger un redressement de 62 milliards de dollars aux majors pétrolières en vertu d’une loi de 1994, et Timipre Silva, ministre du Pétrole, qui a pour objectif de les pousser à doubler leur production d’ici 2025.
Le groupe américain ExxonMobil a dévoilé ce mardi 8 octobre la phase initiale de construction du plus important projet de gaz naturel liquéfié d’Afrique, qui doit coûter à terme de 27 à 33 milliards de dollars.
Si la production ivoirienne de pétrole a augmenté de 16,50 % fin mars 2019, elle reste encore loin des ambitions affichées par le gouvernement, qui tente de faire du pays un grand producteur d’hydrocarbures.
Le numéro deux américain du pétrole et du gaz, Chevron, vient d’annoncer une offre de rachat adressée à son compatriote Anadarko. Le groupe renforcerait ainsi sa présence sur le continent africain, notamment en Algérie et au Mozambique.
Le géant texan des hydrocarbures a décidé de suspendre les négociations en cours avec l’opérateur public algérien, « du moins temporairement », en raison de la vague de manifestations contre le maintien au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika.
L’administration nationale souhaite récupérer plusieurs milliards de dollars d’arriérés d’impôts auprès des compagnies pétrolières étrangères installées sur son territoire. Une réclamation qui s’inscrit dans une vaste campagne de recouvrement lancée par l’État, à la veille des élections présidentielles et législatives.
Après avoir puisé dans leurs réserves, les majors reprennent les investissements dans l’industrie pétrolière à la faveur de la hausse du prix du baril.
Le chaos qu’a connu la Libye en 2013-2017 a fait chuter la production. Et le retour à une relative stabilité n’a pas rassuré les grands opérateurs internationaux.
Efficace dans sa gestion de la chute des cours, le géant américain, ExxonMobil a les moyens d’investir à nouveau sur le continent africain pour contrer la concurrence. Seul ou associé à d’autres majors, il multiplie les projets autour des récentes découvertes.
Les relations entre ExxonMobil et l’État tchadien n’ont pas toujours été au beau fixe mais les contentieux de l’an passé semble surmontés. Le temps est à la collaboration.