Le réexamen de l’extradition de François Compaoré demandé à la France par la CEDH ne fait « aucunement obstacle » à l’instruction, selon le garde des Sceaux burkinabè.
Il y a 23 ans, le journaliste burkinabè était assassiné. En plein milieu d’après-midi, le 13 décembre 1998, un véhicule enflammé est retrouvé sur la route nationale 6, près de Sapouy, dans le sud du Burkina Faso. Une macabre découverte qui va secouer le pays jusqu’à son sommet.
Le 30 juillet, le Conseil d’État français a validé le décret d’extradition de François Compaoré. Suspecté d’avoir commandité l’assassinat, en 1998, du journaliste Norbert Zongo, le frère de l’ex-président burkinabè pourrait être jugé dans son pays.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris qui devait se prononcer sur la demande d’extradition de François Compaoré mercredi a demandé au Burkina Faso de lui fournir des informations supplémentaires et a fixé le délibéré au 3 octobre 2018.
Rires jaunes du côté de la défense de François Compaoré. Pour les avocats du frère de l’ex-président burkinabè, leur client ne devait pas être extradé de la France, car la peine de mort existait toujours dans le code pénal du Burkina Faso. Mais cette sanction vient d’être abolie…
En attendant d’être fixé sur la demande d’extradition formulée par la justice bukinabè, dans deux mois, le frère de l’ancien président n’a plus de passeport et doit signer deux fois par mois dans un commissariat de police.
Entendu par la justice française le 13 décembre, le frère de l’ancien président burkinabè a refusé d’être remis aux autorités judiciaires de Ouagadougou. Le dossier a été renvoyé au 7 mars 2018.
Les avocats français de François Compaoré ont reçu, le 18 novembre, les pièces de la procédure ouverte par la justice burkinabè à l’encontre de leur client dans le dossier Norbert Zongo.
Le président français se rend à Ouagadougou ce lundi, où il doit notamment rencontrer des représentants de la société civile burkinabè, dont le Balai citoyen.
Inculpé d’« incitation à assassinat » dans l’affaire Norbert Zongo et visé par un mandat d’arrêt international émis en mai par la justice burkinabè, François Compaoré a été entendu par la justice française le 30 octobre à Paris.
La Cour d’appel de Paris a décidé du maintien en liberté de François Compaoré dans le cadre de l’affaire Norbert Zongo. Il avait été interpellé ce dimanche à son arrivée en France en provenance d’Abidjan, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par la justice burkinabè.
Tout-puissant du temps où son frère était au pouvoir, celui que Ouaga avait surnommé « petit président » a pris la route de l’exil en octobre 2014. Pour la première fois, il se confie sur ses relations avec son aîné, sur les événements qui ont précipité sa chute et sur les dossiers sensibles dans lesquels est cité le nom des Compaoré.
Un certain flou entoure le mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè contre François Compaoré dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat, le 13 décembre 1998, du journaliste d’investigation Norbert Zongo.
Suite à la publication d’un article au sujet de l’adjudant Gaston Coulibaly, François Compaoré, le frère de l’ancien chef de l’État burkinabè, nous a fait parvenir le droit de réponse suivant.
Activement recherché, cet ex-sous-officier de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) proche de François Compaoré est accusé d’être l’instigateur d’une récente tentative de déstabilisation contre les autorités burkinabè.
Les ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré sont entendus depuis mardi par la gendarmerie nationale, à Ouagadougou, dans le cadre de l’enquête sur l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Six mois après son investiture, le président compte honorer ses promesses de campagne, malgré un contexte économique et sécuritaire difficile. Parmi ses priorités : restaurer l’État de droit. « Plus personne n’est au-dessus de la loi », prévient-il.
Le décret de naturalisation de Blaise Compaoré a été publié à Abidjan au Journal officiel du 18 janvier 2016. L’ancien président burkinabè, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’État Thomas Sankara, devrait ainsi échapper à une éventuelle extradition vers son pays.
Une vingtaine de membres de l’ancien régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont été arrêtés après l’attaque d’un dépôt d’armes de l’armée à Yimdi, près de Ouagadougou, dans la nuit du 21 au 22 janvier.
Pour le clan Compaoré, tout est de sa faute. Mais avant de travailler à faire élire Roch Marc Christian Kaboré, le nouveau président de l’Assemblée nationale a, pendant plus de vingt ans, servi l’ancien chef de l’État. Portrait.
Elle est aux côtés de Roch Marc Christian Kaboré depuis plus de trente ans. Avec l’élection de son mari à la présidence de la République, Sika Bella Kaboré va bientôt se retrouver propulsée sur le devant de la scène. Portrait.
Roch Marc Christian Kaboré, 58 ans, a été élu président du Burkina Faso, selon les résultats de la présidentielle annoncés dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. L’aboutissement d’un long parcours pour cet animal politique, qui fut bras-droit de Blaise Compaoré avant de passer dans l’opposition. Voici ce qu’il faut savoir sur le nouveau chef de l’État burkinabè, qui sera investi ce mardi 29 décembre.
Ils sont quatorze à s’être lancés dans la course à la présidentielle du 29 novembre, mais deux d’entre eux se détachent : Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré. Deux hommes au style bien différent, dont les trajectoires se sont souvent croisées et qui aspirent maintenant à succéder à Blaise Compaoré.
Il y a un an, Blaise Compaoré quittait le pouvoir et le Burkina Faso sous la pression de la rue. Depuis, sa famille et son ancienne garde rapprochée connaissent des fortunes diverses.
Même après la chute de Compaoré, leur mentor, ils continuaient à faire la pluie et le beau temps au Burkina. Mais, depuis le putsch manqué, « la colombe » s’est envolée et le général est aux arrêts.
Fidèle bras droit de Blaise Compaoré, le général Diendéré a été proclamé ce jeudi président du Conseil national pour la démocratie, organisme créé par les putschistes. Portrait.
L’ancien Premier ministre burkinabè, Kadré Désiré Ouédraogo, n’est pas le candidat de son parti (le CDP, anciennement au pouvoir) pour la présidentielle d’octobre. Il était pourtant apprécié de la base et des cadres. Explications.
Officiellement, il ne joue plus aucun rôle, mais il a conservé des alliés à Ouaga, y compris parmi les 22 candidats à la présidentielle du 11 octobre. Que l’on s’en revendique ou qu’on le honnisse, l’ancien président n’est jamais loin.
Véritable « armée dans l’armée », le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a été au cœur du pouvoir pendant vingt ans et pourrait bientôt faire les frais de sa proximité passée avec le régime Compaoré. Reportage au sein d’un corps d’élite dont les Burkinabè se méfient.