L’avocat et homme politique Bénéwendé Sankara a été désigné dimanche lors d’un congrès, candidat des « sankaristes » à l’élection présidentielle qui doit se tenir le 11 octobre prochain au Burkina Faso.
Selon des sources judiciaires et sécuritaires burkinabè, trois anciens ministres de Blaise Compaoré, interpellés pour des malversations présumées, ont été remis mardi en liberté, tandis qu’un quatrième a été placé en détention à la prison de Ouagadougou.
Le gouvernement de transition ne fait pas dans la demi-mesure : deux partis liés à l’ancien régime, dont le CDP de Blaise Compaoré, ont été suspendus pour cause d’activisme.
Depuis leur arrivée aux affaires, les autorités de la transition burkinabè, guidées par le Premier ministre, Isaac Zida, et le président, Michel Kafando, mènent progressivement une opération de « nettoyage » des soutiens et des symboles de l’ancien régime de Blaise Compaoré.
Disparu de la circulation depuis la démission de son frère Blaise, le 31 octobre dernier, François Compaoré a refait surface. « Jeune Afrique » a retrouvé sa trace… près de Cotonou, au Bénin.
Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida a annoncé samedi la nationalisation d’une entreprise appartenant au clan de l’ex-président Blaise Compaoré, affichant la volonté des autorités intérimaires de lutter contre l’impunité, à l’occasion du 16e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
Ils étaient des piliers du régime de Blaise Compaoré. La chute de l’ex-président burkinabè les a contraints à se faire discrets ou même à quitter le pays. Découvrez en infographie la nouvelle vie de ces anciens caciques du pouvoir.
Un deuxième assassinat entache l’ère Compaoré au Burkina : celui du directeur de « L’Indépendant », Norbert Zongo, qui enquêtait sur un homicide impliquant François, le frère du président. C’était il y a tout juste seize ans, le 13 décembre 1998.
C’était l’un des membres les plus influents du premier cercle de la présidence. Réfugiée à Paris, Alizéta Ouédraogo, l’ex-« belle-mère nationale », dit n’avoir pas vu venir la chute de Compaoré et veut rentrer au pays.
Lors d’une rencontre jeudi avec la presse nationale, le Premier ministre intérimaire, Isaac Zida, a annoncé que le Burkina allait demander au Maroc l’extradition de Blaise Compaoré si les institutions judiciaires du pays étaient saisies par une plainte contre le président déchu.
Au Burkina Faso, il aura suffi de trois jours pour que Blaise Compaoré soit poussé à la démission par le peuple, le 31 octobre 2014. Récit, heure par heure, de la chute de l’ex-président burkinabè.
Jean Christophe Ilboudo, un proche de François Compaoré, a été démis lundi de ses fonctions de directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel, publique) par le lieutenant-colonel Yacouba Zida.
François, le frère, la belle-mère de ce dernier, Alizéta Ouédraogo, et quelques autres membres du clan Campaoré cristallisent à eux seuls toutes les crispations d’une population excédée.
« C’était notre frère, on ne sait pas ce qui va arriver », confie un jeune vendeur de bicyclettes à Ziniaré, la ville natale du président burkinabé déchu Blaise Compaoré. Mais tout le monde ne regrette pas « l’enfant du pays ».
Presque dépêtrés de l’écheveau politico-militaire, les Burkinabè tirent à boulets rouges sur l’ambulance des Compaoré frère & frère. François menace les médias internationaux et Blaise se passe lui-même de la pommade sur les réseaux sociaux…
Gilbert Diendéré. L’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Compaoré est la mémoire du régime déchu, l’homme de l’ombre depuis plus d’un quart de siècle. Enquête sur un soldat qui sait tout, mais ne dira rien… Un portrait paru en janvier 2013 dans J.A. n° 2711.
Blaise Compaoré, le président burkinabè démissionnaire et en fuite, s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il l’a confié au téléphone à « Jeune Afrique ».
Dans une lettre datée du 7 octobre, le chef de l’État français, François Hollande, mettait en garde Blaise Compaoré. Il lui expliquait comment le Burkina pourrait « être un exemple » s’il évitait « les risques d’un changement non consensuel de Constitution ». « Jeune Afrique » en a obtenu copie en exclusivité.
À la suite de la manifestation et des heurts qui ont conduit à l’abandon du vote du projet de loi sur la modification de la Constitution burkinabè, le chef de l’État, Blaise Compaoré, a annoncé la dissolution du gouvernement et décrété l’état de siège. Retour sur le déroulement d’une journée historique.
Parmi les soixante-quinze personnalités du CDP qui claquent la porte, trois anciens proches du chef de l’État. Mécontents d’être sur la touche depuis deux ans, ils entendent créer leur propre parti. Jusqu’où ira le bras de fer avec leur ex-mentor ?
Le président du Burkina Faso n’a peut-être pas encore formellement pris sa décision. Mais pour Blaise Compaoré, l’envie de rempiler pour un troisième mandat est grande. Avec le double risque de créer une situation de tensions sociales et politiques et d’écorner son image.
S’il est peu probable que Blaise, son aîné, l’impose comme son successeur à la présidence du Burkina Faso en 2015, François Compaoré n’est pas dénué d’ambitions. Et c’est bien la première fois qu’il le formule en termes aussi peu ambigus. Rencontres et confidences.
Le projet de création d’un Sénat de Blaise Compaoré divise le Burkina Faso. Soutenue par une partie de la population, l’opposition soupçonne le président de vouloir modifier la Constitution afin de briguer un nouveau mandat en 2015.
La tension est montée vendredi au Burkina Faso dans l’attente des résultats des élections législatives à Ouagadougou : le parti du premier opposant, Zéphirin Diabré, a crié à la « fraude » dans la capitale où il affrontait le 2 décembre le frère du chef de l’État, François Compaoré.
Depuis vingt-trois ans, il est le conseiller économique de Blaise, son frère aîné. Mais qui connaît François Compaoré ? Aussi puissant que discret, il a fait son entrée au sein du bureau politique du parti au pouvoir. Une arrivée remarquée qui alimente les spéculations sur la succession du chef de l’État.
Le président du Burkina Faso Blaise Compaoré a placé son directeur de cabinet à la tête du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le 4 mars. Signe d’une reprise en main de son parti avant les élections locales, en novembre prochain.
Le câble daté du 6 mars 2009 (09OUAGADOUGOU145) est l’occasion pour l’ambassadrice américaine Jeanine Jackson, qui quitte le Burkina Faso, de livrer ses réflexions sur le pays, son président, Blaise Compaoré, et sur la succession de celui-ci. Traduction des principaux passages du document.
Le cadet du chef de l’État est de plus en plus perçu comme l’un de ses successeurs possibles. Multipliant les interventions politiques, cet homme autrefois si discret fait tout, il est vrai, pour nourrir les interrogations.