Après les désengagements des sociétés minières Katanga Mining (filiale de Glencore) et Mutanda Mining dans la province du Lualaba, l’annonce du minier et pétrolier suisse Trafigura d’un investissement de 450 millions de dollars américains dans la mine de Mutoshi est salué par les autorités administratives… mais pas par les défenseurs des droits humains.
Glencore à nouveau dans le viseur des autorités congolaises. Début novembre, sa filiale Katanga Mining a annoncé la suspension des exportations de cobalt de la mine de Kamoto, en raison d’un niveau de radioactivité élevé. Le ministre des Mines conteste cette suspension, et a demandé la conduite d’un audit la semaine prochaine.
Après avoir frôlé le divorce en avril, les deux partenaires détenteurs de la Kamoto Copper Company (KCC) viennent de conclure un accord, Glencore s’engageant notamment à verser 150 millions de dollars à la société d’État.
Vendredi 20 avril, la compagnie minière contrôlée par l’État, la Gécamines, a assigné en justice la Kamoto Copper Company, la coentreprise qu’elle détient avec une filiale de Glencore pour l’exploitation du cuivre congolais.
La dernière enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (Icij), publiée ce week-end, s’est notamment intéressée à un prêt de 45 millions de dollars accordé par le géant suisse des mines et du négoce Glencore à une entreprise en RDC contrôlée par l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, ainsi qu’à la situation fiscale de sa filiale au Burkina Faso.
Dans une récente instruction ministérielle, les autorités congolaises prient huit sociétés minières de déménager leur siège de Lubumbashi (Haut-Katanga) à Kolwezi ( dans le Lualaba voisin), sur fond de recettes fiscales minières contestées.
En RD Congo, le géant suisse a racheté les parts de l’homme d’affaires israélien dans Katanga Mining et Mutanda Mining, mettant fin à une décennie de partenariat économique. Un article de Tom Burgis, journaliste au Financial Times.