Deux ans après la faillite de Necotrans, l’opérateur philippin s’engage à investir 69 millions d’euros, après la signature le 27 juillet de la convention de concession avec le Port autonome de Kribi.
En décidant de la gestion en régie du terminal polyvalent, le port met provisoirement fin à la bataille pour le contrôle des droits auparavant détenus par le groupe français.
Le groupement composé de Bolloré, du transporteur CMA CGM et du groupe chinois de BTP CHEC a signé mardi avec l’État du Cameroun les contrats de concession du terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi, dont l’exploitation leur avait été attribuée pour 25 ans en août 2015.
Necotrans souhaite que chaque membre du consortium Kribi Port Multi Operators (KPMO), avec lequel il gérera la plateforme portuaire, prenne individuellement des parts dans Terminal polyvalent de Kribi (TPK), la société de gestion en création. Ce que n’entend pas la partie camerounaise.
Il a mené à bien la construction du port camerounais, le voici placé à la tête de la nouvelle entité. Objectifs : accueillir des navires avant la fin de l’année et, déjà, s’attaquer à l’extension de l’infrastructure…
S’étalant sur vingt ans, les investissements porteront essentiellement sur l’installation d’équipements permettant une augmentation progressive de l’activité annuelle de 1,4 millions à plus de 3 millions de tonnes de fret.
Adjudicataire de la concession d’exploitation du terminal à conteneurs du port de Kribi au Cameroun, en consortium avec son compatriote CMA CGM et le chinois CHEC, le groupe français Bolloré compte y installer un deuxième quai d’ici à cinq ans.
Le consortium Bolloré/CMA CGM/CHEC remporte l’appel d’offres pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Kribi au Cameroun, tandis que l’exploitation du terminal polyvalent revient au groupement Necotrans/KPMO, a appris en exclusivité « Jeune Afrique ».
L’impatience grandit chez les candidats ayant postulé pour les deux terminaux, l’un à conteneurs et l’autre polyvalent, du port de Kribi, au Cameroun. Le dossier a été repris en main par la présidence de la République.
Associé au camerounais KPMO, le groupe logistique français a été admis au dialogue de préqualification, en compagnie du danois APM Terminals et du philippin ICTSI. Necotrans a en revanche échoué sur le terminal à conteneurs de Kribi où son rival Bolloré vient d’être retenu.
La liste des cinq entreprises pré-qualifiées pour l’exploitation et la maintenance des installations et équipements du futur terminal polyvalent de Kribi est désormais connue. Parmi elles, APM Terminals, ICTSI, Necotrans/KPMO, Marsa Maroc et Sea Invest/CLGG.