Pour l’ANRT, le régulateur du secteur télécoms au Maroc, les services de téléphonie ne peuvent être fournis que par des exploitants agréés. Une décision qui n’est pas pour déplaire aux opérateurs télécoms marocains. Décryptage.
Malgré une forte poussée à l’international, Maroc Télécom a enregistré un recul de son bénéfice net au premier semestre 2015, en raison d’un repli sur son marché domestique.
Le régulateur marocain des télécoms vient d’attribuer des licences 4G aux trois opérateurs actuellement actifs dans le royaume. Maroc Telecom, Méditel et Inwi vont débourser 2 milliards de dirhams (187 millions d’euros) pour s’offrir ce service de nouvelle génération.
Binta Drave, analyste chez Exotix, analyse pour « Jeune Afrique » les challenges auxquels est confronté Maroc Telecom suite à l’acquisition de six filiales d’Etisalat en Afrique subsaharienne.
Maroc Telecom a finalisé l’acquisition, pour 650 millions de dollars, des filiales d’Etisalat (Moov) au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en Centrafrique et au Togo. Le groupe marocain doit maintenant s’atteler à relancer leurs activités. Une gageure.
Au cours du premier Conseil des ministres de l’année, le gouvernement ivoirien a approuvé la prise de contrôle de l’opérateur Moov Côte d’Ivoire par Maroc Télécom.
Nommé directeur général réseaux et systèmes de l’opérateur chérifien, ce diplômé de l’École nationale supérieure des télécommunications de Paris entre à son directoire. Il en a auparavant été le directeur des ressources humaines.
Nouvelle tête de pont d’Etisalat en Afrique francophone, le groupe marocain va prendre le contrôle de Moov. Une marque en difficulté, notamment en Côte d’Ivoire…
Au troisième semestre 2014, l’opérateur Maroc Télécoms a engrangé un chiffre d’affaires de 7,3 milliards de dirhams (+ 4,3 % par rapport à la même période en 2013). Une performance marquée par la hausse des résultats à l’international (+12,7 %). Mais aussi par une légère inversion du cycle de performances négatives dans le royaume chérifien.
De Vivendi à Etisalat, Abdeslam Ahizoune, le dirigeant historique de Maroc Télécom, résiste à tous les changements d’actionnaires. Son carnet d’adresses, ses résultats et son habileté tactique lui permettent aujourd’hui d’élargir encore sa sphère d’influence en Afrique.
Racheté par Etisalat, Maroc Télécom récupère les six filiales en Afrique francophone de son nouvel actionnaire majoritaire et, à la clé, 10 millions d’abonnés. À charge pour lui de doper l’activité de ces opérateurs.
Le groupe français Vivendi a annoncé le 14 mai la finalisation de la cession de ses 53% dans Maroc Telecom à Etisalat, pour 4,138 milliards d’euros. L’émirati devient officiellement le numéro trois des télécoms en Afrique.
Maroc Telecom va acquérir les filiales africaines de Etisalat au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en République centrafricaine et au Togo pour 650 millions de dollars.
L’opérateur télécoms émirati Etisalat vient d’annoncer avoir levé 3,15 milliards d’euros auprès d’un pool de 17 banques afin de financer l’acquisition des 53 % de Maroc Télécom détenus par Vivendi.
Malgré un rendement élevé et des fondamentaux solides, Maroc Télécom reste peu attractif pour les investisseurs boursiers, mais la situation devrait certainement changer avec l’entrée d’Etisalat dans son capital. Décryptage avec Taha Jaidi, responsable desk actions chez Attijari Intermédiation.
Maroc Télécom a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 28,5 milliards de dirhams en 2013, en baisse de 4,3% par rapport à 2012. C’est le résultat d’une chute de ses résultats au Maroc (-8,1%), compensée par une forte hausse en Afrique subsaharienne (+9,5%).
Dans quels pays le nouvel ensemble formé de Maroc Télécom et Etisalat, futur numéro trois des télécoms en Afrique, sera-t-il présent ? La réponse en une infographie.
Pour le géant émirati Etisalat, le rachat de Maroc Télécom n’est plus qu’une formalité. Il passera ainsi de la cinquième à la troisième place des opérateurs continentaux, devant Airtel et Orange.
Le groupe qatari Ooredoo a annoncé le retrait de son offre de reprise des parts de Vivendi (53%) dans Maroc Telecom. L’émirati Etisalat reste seul en lice.
Alors que la date limite de soumission des candidatures approche, un site spécialisé affirme que trois sources distinctes font état d’une candidature de dernière minute de la part de MTN, le géant des télécoms sud-africain.
Alors que le français Vivendi a mis en vente sa filiale marocaine pour 5,5 milliards d’euros, la bataille est ouverte entre le sud-coréen KT, l’émirati Etisalat et le qatari Qtel pour la reprise de l’opérateur. Quel est le meilleur parti pour le marocain ?
À l’occasion du congrès mondial du mobile à Barcelone, l’opérateur qatari Qtel confirme son intérêt pour la filiale mise en vente par le groupe français Vivendi.
Bien que son chiffre d’affaires soit en retrait de 3,2% par rapport à 2011, le groupe Maroc Télécom a su préserver sa marge opérationnelle et s’adapter au durcissement de la concurrence. Et reste toujours aussi rentable.
Maroc Télécom, détenu par le français Vivendi, envisage l’acquisition de la licence détenue, mais jamais exploitée, par l’émirati Warid en Côte d’Ivoire. Une façon de faire monter les enchères ?
Maroc Télécom s’est engagé auprès de l’État à moderniser et à étendre le réseau haut débit dans le pays, un plan d’investissement de près de 900 millions d’euros. Le groupe marocain entend également investir près de 360 millions d’euros dans ses filiales subsahariennes.
France Télécom, actionnaire de référence de Méditel, juge Maroc Télécom stratégiquement intéressant. Dans un entretien au Figaro, Stéphane Richard, PDG du groupe français, refuse toutefois de se laisser enfermer dans un calendrier et dans une valorisation.
Une autre déconvenue menace Maroc Télécom, cette fois-ci sur le plan boursier. En 2012, MSCI a confirmé la possible sortie du Maroc de son indice des pays émergents, une référence dans le monde de la finance. « Le risque [serait alors] de voir une grande partie des investisseurs internationaux bouder les valeurs cotées à Casablanca, dont Maroc Télécom », explique Benoît Maynard, analyste pour Natixis. Une perspective négative qui, ajoutée au contexte boursier baissier, explique peut-être pourquoi le royaume, toujours détenteur de 30 % du capital, a finalement renoncé à mettre en vente une partie de ses actions.
Au premier semestre 2012, l’opérateur a augmenté ses revenus au Mali malgré la crise politique. Au Maroc, où la situation économique se tend, 800 salariés ont déjà quitté le groupe dans le cadre d’un plan social.