Après deux années en or, le géant marocain des phosphates dispose des moyens financiers de réussir l’ambitieuse transition verte qu’il promet. Mais le plus dur reste à faire.
Artisan de la modernisation du secteur marocain des télécoms, puis de l’expansion de l’opérateur historique dans le royaume et en Afrique, l’ex-ministre, devenu l’un des dirigeants d’entreprise les plus influents du pays, traverse une zone de turbulences sans précédent.
De Casablanca Finance City à la CGEM, en passant par des cabinets de conseil renommés, le très réservé PDG de la Banque centrale populaire étoffe son réseau sans faire de bruit.
Produisant peu d’engrais sur son sol, le continent demeure dépendant des importations venant notamment de Russie et d’Ukraine. Avec la guerre qui a éclaté entre les deux pays, l’approvisionnement de nombreux pays africains tourne au casse-tête. Décryptage en infographies.
Avec l’inflation des produits alimentaires, c’est l’autre répercussion de la guerre en Ukraine : une explosion du coût des engrais, qui frappe durement le continent africain.
Mobilisation financière, investissement dans l’énergie et les transports et prise en compte des besoins du marché national sont cruciaux pour créer de la valeur ajoutée localement dans les domaines minier et agricole, souligne Yves Jégourel, professeur en économie.
Alors que la Russie fait l’objet de sanctions internationales et que la Chine a donné un coup de frein à ses exportations d’engrais, le géant marocain du phosphate enchaîne les performances grâce à l’envolée des prix et prévoit d’augmenter sa production pour répondre à la demande.
Une coentreprise avec la Chine, des investissements… L’Algérie multiplie les initiatives pour relancer la filière phosphate largement dominée par le marocain OCP.
Le géant des phosphates annonce la création d’une coentreprise avec une filiale de l’un des plus puissants groupes industriels américains. Objectif : développer la production d’engrais du complexe du port de Jorf Lasfar.
En esquivant le Maroc pour approvisionner l’Espagne, l’Algérie peut affecter durement la production électrique du royaume. Mais pour Alger, le casse-tête logistico-financier est significatif. Et Madrid pourrait s’imposer en arbitre.
Doté de ressources considérables en énergies renouvelables, le royaume parie sur ce « carburant du futur » à travers plusieurs projets à visée industrielle, mais s’interroge sur l’opportunité de tout miser sur l’export.
Point de ralliement d’intervenants VIP tels qu’Edgar Morin, Rama Yade ou Rachid Guerraoui, l’université où le prince héritier Moulay El Hassan effectue ses études est en passe de devenir le MIT de l’Afrique.
Le groupe marocain dirigé par Mostafa Terrab conteste la décision de l’administration américaine, favorable à son concurrent Mosaic, de taxer ses importations d’engrais.
Toujours sous l’emprise des tensions monétaires et du yoyo des matières premières, l’activité des champions du continent a reculé pour la deuxième année consécutive. Les entreprises ouest-africaines s’en sortent plutôt mieux.
Dans cette seconde partie de l’interview accordée à Jeune Afrique, le PDG du géant marocain des engrais revient sur l’année 2020, des bouleversements entraînés par la pandémie de Covid à la plainte déposée contre son groupe par l’américain Mosaic.
Dans ce premier volet de l’interview exclusive accordée à Jeune Afrique, le PDG du géant marocain des engrais dessine la feuille de route de son groupe pour les dix années à venir.
Malgré des tensions politiques récurrentes entre Rabat et Alger, les échanges commerciaux n’ont jamais cessé. S’élevant à plus d’un demi-milliard de dollars par an, ils impliquent des poids lourds des deux économies.
Le groupe russe avance ses pions avec une stratégie commerciale offensive, tandis que le géant marocain, dominateur dans la région, poursuit sa stratégie collaborative avec les États.
L’administration Biden, suivant une procédure initiée sous la présidence Trump, a confirmé l’imposition de droits de douane sur les importations d’engrais venant du Maroc, un coup dur pour OCP.
Ancienne élève et enseignante de Sciences Po Paris, l’ex-ministre PS sous François Hollande va enseigner à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir, près de Marrakech. Tout en restant directrice France de l’ONG ONE.
Pour le directeur des opérations du géant marocain des phosphates, la crise liée au coronavirus et le contexte actuel peuvent, paradoxalement, contribuer au développement de l’agriculture sur le continent.
En dépit d’un rating en recul de la part de l’agence américaine, le géant marocain des phosphates, qui maintient ses activités malgré le coronavirus, met en avant la résilience de son modèle et des perspectives de marché sur la pente ascendante.
Le leader marocain des engrais présente de bons résultats annuels et une rentabilité « supérieure à la moyenne du secteur », en dépit de conditions de marché moins favorables.
Ce projet, censé tripler la fourniture d’engrais au Nigeria par l’Office chérifien des phosphates, permettra aussi au groupe de contourner l’interdiction d’importer de l’engrais décidé par le président nigérian en mars dernier.