À l’heure où Rabat s’apprête à annoncer une décision budgétaire concernant le Nigeria-Maroc Gas Pipeline (NMGP), Alger entend réactiver les réunions tripartites avec Niamey et Abuja autour de son propre mégachantier gazier.
Après la découverte de plusieurs gisements de gaz naturel, les spéculations vont bon train sur les capacités du royaume à couvrir ses propres besoins, voire à exporter. Qu’en est-il vraiment ?
En poste depuis 2003, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines a une mission : consolider « la position de leader énergétique régional » du royaume.
Évalué à 25 milliards de dollars, le mégaprojet qui doit traverser onze pays ouest-africains pour alimenter l’Europe en gaz, devrait obtenir un accord budgétaire au second semestre 2024.
Dans l’attente d’une découverte majeure sur son territoire, le royaume marocain, massivement importateur de produits pétroliers raffinés, rêve toujours d’or noir. Jeune Afrique fait le point sur la situation.
« Algérie-Maroc : la guerre du gaz » (2/3). Amina Benkhadra dirige l’Office national des hydrocarbures et des mines au Maroc, Toufik Hakkar préside à la destinée de Sonatrach. À leurs postes, ils sont les artisans de l’indépendance énergétique de leurs pays et donc, de la stabilité de la région.
La compagnie pétrolière britannique Chariot Oil & Gas Limited annonce un potentiel gazier de 2 000 milliards (deux billions) de pieds cubes pour la licence offshore Lixus, au nord du Maroc.
Au cours de l’année 2017, les entreprises partenaires de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) ont dépensé 1,24 milliard de dirhams (109 millions d’euros) pour rechercher des hydrocarbures dans le sous-sol marocain. Des investissements qui, pour l’instant, tardent à porter leurs fruits.