Les hôtels ont fait le plein cet été grâce aux Européens de l’Ouest. Mais le secteur attend toujours son big bang pour moins dépendre du tourisme balnéaire de masse, peu générateur de devises.
Depuis la réouverture de la frontière entre les deux pays le 15 juillet, les touristes algériens affluent. Et apportent un peu de répit à un secteur touristique sinistré.
Les phosphates et le tourisme sont les deux mamelles de la Tunisie. Alors, quand ces deux branches professionnelles éternuent, c’est tout le pays qui s’enrhume.
En dépit de la pandémie de coronavirus, le secteur touristique, vital pour l’économie tunisienne, doit pouvoir reprendre ses activités. Avec, cette fois, un réel soutien de l’État.
Le tourisme est définitivement reparti en Tunisie. Les hôtels de bord de mer ont fait le plein de vacanciers cet été, mais les caisses de l’État n’en profitent que modérément car le pays mise toujours sur le modèle « all inclusive » d’avant 2011 qui fait moins recette.
Ces chiffres satisfaisants, tirés par le tourisme et les exportations des secteurs de l’énergie et des phosphates, ne doivent pas masquer des déséquilibres macroéconomiques qui restent préoccupants.
C’est l’une des incongruités des trois pays du Maghreb central : le touriste marocain, tunisien ou algérien désireux de voyager à l’étranger se voit imposer un montant maximal annuel de devises qu’il peut emporter avec lui. C’est ce qu’on appelle « l’allocation touristique ».
Les chiffres sont rassurants : plus de six millions de visiteurs sont venus en Tunisie au cours des neuf derniers mois. Encore mieux qu’en 2014, année de la reprise, mais les problèmes structurels du secteur restent les mêmes depuis 2011.
Le tourisme, à l’arrêt depuis les attentats de 2015, connaît une forte hausse en 2018, dépassant même les chiffres de 2010. De quoi confirmer la relance amorcée en 2017, et donner confiance aux professionnels du secteur, qui espèrent un retour à l’activité de l’avant-révolution.
Tunis et Londres s’attendent à une augmentation du nombre de touristes britanniques en Tunisie en 2018, ont affirmé vendredi deux ministres tunisien et britannique, à la suite de l’assouplissement des recommandations aux voyageurs en provenance de Grande-Bretagne.
Alors que le secteur peine à redécoller, les projets hôteliers de prestige fleurissent dans le pays. Pour attirer de nouveaux visiteurs, les professionnels misent sur un changement radical : du modèle low cost aux prestations de luxe.
L’ex-Hôtel Impérial Marhaba, le palace de Sousse dans lequel 38 touristes internationaux avaient été tués le 26 juin 2015 a rouvert en avril. À l’intérieur, les mesures de sécurité ont été multipliées et les réservations affichent déjà quasi complet dans un contexte de reprise des arrivées de touristes internationaux en Tunisie.