Entre accusations de « nettoyage social » et dénonciation d’une masse salariale exorbitante, le conflit entre la compagnie et ses commandants de bord rend la sortie de crise très incertaine.
Ces dernières semaines, le royaume a pris la décision de suspendre les liaisons aériennes avec une quarantaine de pays. La France et l’Espagne sont les derniers en date.
Le 11 février, le roi Mohammed VI a nommé Habiba Laklalech à la tête de l’Office national des aéroports. Pour Jeune Afrique, la désormais ex-numéro 2 de Royal Air Maroc (RAM) revient sur son parcours. Portrait d’une femme de l’ombre.
Malgré l’annus horribilis que le Covid-19 a infligée aux compagnies aériennes du monde entier, les transporteurs du continent ont déployé des efforts colossaux pour survivre. Zoom sur quelques-unes de ces stratégies d’adaptation.
« Réduire la voilure pour préserver l’essentiel ». Tel est le programme du PDG de la RAM, Abdelhamid Addou, qui affronte l’influente corporation des pilotes.
Alors que la réouverture des frontières aériennes se profile, de nombreuses incertitudes demeurent sur le retour à la normale du trafic. Jeune Afrique fait le point.
La relance de la RAM dépendra de l’appui financier du gouvernement, mais ce dernier exigera des contreparties quant aux effectifs et aux charges de fonctionnement de la compagnie. En attendant, la campagne de dépistage de ses salariés vient de démarrer.
Des discussions sont engagées avec l’État et avec les salariés pour renflouer la compagnie aérienne, qui connaissait déjà des problèmes de trésorerie avant la crise du Covid-19.
L’association française de consommateurs UFC-Que Choisir a assigné une vingtaine de compagnies aériennes qui ne proposaient que des avoirs, alors que l’Union européenne impose la possibilité d’un remboursement.
Royal Air Maroc, RwandAir, Kenya Airways,… les compagnies aériennes africaines qui desservent la Chine, en proie à une épidémie de coronavirus, ont décidé de suspendre leurs liaisons. Pour l’heure, seule Ethiopian Airlines a choisi de maintenir ses vols, cependant qu’Air Algérie a finalement pris la décision, quelques jours après, de mettre un terme provisoire aux dessertes.
L’ancien grand commis de l’État Driss Benhima coule une retraite dorée, tout en participant aux débats socio-économiques au sein de l’Istiqlal et en prodiguant ses conseils à des clients privés. JA est allé à sa rencontre.
La compagnie marocaine table sur le soutien de l’État actionnaire pour continuer à déployer ses ailes. Objectif : doubler la flotte pour concurrencer les plus grands aéroports européens sur le transit mondial.
À partir de ce mois d’avril, le pavillon français passe de 14 à 17 dessertes hebdomadaires sur la ligne Paris-Abidjan-Paris. Une augmentation des cadences permise par le remplacement de la flotte de cinq A380 par des appareils plus petits.
Après avoir dégagé des bénéfices d’environ 150 millions de dirhams en 2018, le transporteur marocain s’offre une paix sociale pour trois ans, en signant l’épilogue du bras de fer qu’il menait depuis l’été dernier avec son syndicat de pilotes.
Les lignes africaines seront parmi les premières à bénéficier du programme mondial de modernisation de la compagnie française. Objectif : répondre aux critiques persistantes et séduire une clientèle d’affaires exigeante et de plus en plus courtisée…
Au début de 2019, Leila Mechbal fêtera sa sixième année à la tête de la direction générale d’Air Arabia Maroc. Cette jeune dirigeante a lancé, en 2018, une douzaine de nouvelles lignes internes à des prix défiant toute concurrence pour, dit-elle, démocratiser les voyages par avion.
Confrontée à un blocus aérien, la compagnie Qatar Airways a annoncé, via son PDG, avoir créé 24 nouvelles lignes en 2017-2018, notamment vers l’Afrique, et vouloir y poursuivre son développement dans les prochains mois.
Près d’un an après que le PDG de la RAM, Abdelhamid Addou, a annoncé son ambition de doubler d’ici 2020 la flotte de la compagnie marocaine, celle-ci vient de réceptionner un premier Boeing 787-9 Dreamliner. Sept autres appareils devraient être livrés prochainement.
La question a été au cœur des débats de la 50e assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) : alors que le continent est appelé à voir son trafic aérien doubler d’ici quinze ans, les coûts d’opération y sont encore quatre fois plus importants qu’en Amérique du Nord.
Avec l’ouverture du ciel marocain, la compagnie à bas coût émiratie concurrence Royal Air Maroc sur les liaisons vers l’Europe. Et conquiert le marché intérieur.
Des passagers américains conduits à l’hôtel tandis que leurs homologues libériens restaient cantonnés à l’aéroport : la vidéo montrant la colère d’un ministre libérien suite à l’annulation de son vol par la RAM a fait le tour du web. Mais la compagnie réfute toute allégation de traitement discriminatoire.
L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) dément avoir signé un accord avec la direction de Royal Air Maroc, et assure vouloir organiser un référendum auprès de ses membres avant de se prononcer sur les propositions de la compagnie marocaine.
Difficile de s’envoler pour le Maghreb ces derniers jours… Après la Royal Air Maroc, c’est au tour d’Air Algérie de faire face aux revendications de ses employés. En Tunisie, l’Office de l’aviation civile et des aéroports menaçait elle aussi d’une grève générale, avant de se raviser au dernier moment.
Après sept jours de tensions sociales entre la RAM et ses pilotes, plus de 65 vols ont été annulés pour plus de 11 000 billets à rembourser. Un nouveau round de négociations a été enclenché.
Dix vols de la Royal Air Maroc (RAM) ont été annulés vendredi et d’autres pourraient connaître des perturbations, a annoncé la compagnie, en proie à de vives tensions sociales avec ses pilotes.
La compagnie va présenter un plan pour faire jeu égal avec les géants Ethiopian Airlines et Turkish Airlines. Mais l’État lui donnera-t-il les moyens de ses ambitions ?