Suez a annoncé lundi 30 décembre avoir signé le contrat pour assurer la gestion du service public d’eau potable au Sénégal, plus d’un an après avoir remporté un appel d’offres contesté par ses concurrents.
Les salariés de la Sénégalaise des eaux (SDE) ont suspendu leur grève déclenchée le 2 décembre, pour réclamer une plus grande participation dans le capital de la future société Eau Sénégal, trois semaines avant la prise de contrôle du secteur par le français Suez.
Le président de la République a signé un décret pour réquisitionner le personnel de la Sénégalaise des eaux (SDE), dont la grève depuis quatre jours empêche la distribution d’eau potable dans certains quartiers de Dakar.
La Sénégalaise des eaux (SDE) a annoncé, le 17 juin, qu’elle allait saisir la plus haute instance judiciaire du pays. La filiale du français Eranove conteste l’attribution à Suez, en octobre 2018, du marché de la distribution d’eau dans le pays, remis en concurrence l’an dernier.
Le ministère sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement avait, à la surprise générale et en dépit de l’offre moins-disante de la Sénégalaise des eaux, attribué le marché de la distribution de l’eau potable à Suez. Une décision invalidée le 13 février par le régulateur, qui a publié sa décision le 8 mars.
Délogé du Gabon, en froid avec la Guinée et le Maroc, le numéro un mondial des services à l’environnement traverse une période difficile, alors qu’arrive un nouveau directeur Afrique-Moyen-Orient.
Le groupe français, jusque-là cantonné à la conception d’usines de production d’eau, vise désormais des contrats de délégation de service public au sud du Sahara.