La reprise de la filiale mauritanienne du groupe français Société générale par Coris Holding, que pilote le banquier burkinabè Idrissa Nassa, se fait toujours attendre. Explications.
La banque française peine à convaincre avec sa stratégie mondiale, jugée conservatrice. Sur le continent, elle renforce ses bastions et se déleste de ses filiales jugées non essentielles.
Finance, télécoms, distribution… L’entrepreneur burkinabè, ancien associé du tycoon ivoirien Bernard Koné Dossongui et du Béninois Séverin Adjovi au sein de Telecel Faso, a bâti le groupe Planor Afrique. Ce holding pèse plusieurs centaines de milliards de francs CFA.
En s’offrant l’établissement après avoir repris la totalité des participations du groupe français dans sa filiale locale, Brazzaville, qui souhaitait avoir la mainmise sur le choix du futur repreneur, a jeté son dévolu sur le groupe bancaire BGFIBank. L’enseigne dirigée par le banquier Oyima rachète ainsi la totalité des actions de Société générale Congo.
Déterminé à mener une refonte sur le continent, le groupe tricolore a opéré un changement d’organigramme avec la nomination à la tête de la direction africaine de celui qui était jusqu’alors directeur général de BRD en Roumanie.
Plus que jamais, les banques tunisiennes financent le budget de l’État. Mais le mécanisme arrive à bout de souffle. Jadis choyés, les banquiers sont maintenant pointés du doigt par le pouvoir.
Engagé à éponger les dettes de la seule raffinerie du pays, le gouvernement est parvenu à un accord avec le géant mondial du négoce pour le remboursement de 14,5 milliards de francs CFA.
La liste des filiales de grands établissements internationaux rachetées par des groupes africains de taille moyenne ne cesse de s’allonger. Si des craintes se font jour sur leur capacité à absorber ces entités, les experts interrogés par Jeune Afrique se montrent rassurants.
Les banques africaines font face à une concurrence féroce en matière de recrutement d’ingénieurs IT. Une situation qui menace leur rentabilité, mais aussi leur sécurité.
L’État congolais et la Société générale ont annoncé avoir trouvé un accord pour la reprise de la totalité des participations du groupe français dans sa filiale locale. En s’offrant l’établissement, Brazzaville souhaite avoir la mainmise sur le choix du futur potentiel repreneur.
Filiale de Lilium Capital, Lilium Mining a racheté au géant canadien Endeavour les mines aurifères de Wahgnion et Boungou pour quelque 300 millions de dollars. Trois semaines après l’acquisition de deux filiales de Société Générale, l’entrepreneur americano-burkinabè Simon Tiemtoré semble insatiable.
Alors que le Cameroun a fait le pari des taux multiples pour mobiliser 150 milliards de francs CFA, le Gabon a misé, lui, pour le même montant, sur un coupon unique.
Jusque-là discrète, la diplomatie sud-africaine a décidé de se faire entendre dans la croisade judiciaire déclenchée au Cameroun par Baba Danpullo contre des filiales des groupes de leur pays. Les liquidateurs des entreprises de l’homme d’affaires en Afrique du Sud ont également chargé un cabinet camerounais de les représenter dans les procédures locales.
En s’offrant les filiales du groupe français au Tchad, en Mauritanie, au Congo et en Guinée équatoriale, les banquiers d’origine burkinabè Idrissa Nassa et Simon Tiemtoré continuent le développement de leurs réseaux, tambour battant.
En préparation depuis plusieurs mois, le retrait du groupe français de quatre pays africains, où il est à la peine, a été acté par la nouvelle direction qui réitère son « engagement » sur le continent.
En quinze ans, l’entrepreneur ivoirien a su faire de Bloomfield Investment Corporation une référence dans la sous-région. Sa stratégie fondée sur l’appréciation des risques en monnaies locales est l’une des raisons de sa réussite. Portrait.
Grâce à des partenariats dans la grande distribution et les transports, la start-up d’origine américaine, par ailleurs en discussion avec des assureurs, élargit son offre. Ce qui confirme la compétition à l’œuvre avec les opérateurs télécoms et les banques.
Depuis le rachat en 2020 des filiales de BNP Paribas au Mali, au Gabon et aux Comores, l’entrepreneur redouble d’ambitions de Maurice à Abidjan. Madagascar et la Guinée équatoriale sont désormais dans son viseur. JA dévoile les noms de ceux qui constituent son premier cercle.
Marqué par un ultra dynamisme ces douze derniers mois, le marché de l’Union économique et monétaire souffre néanmoins de sorties décevantes en valeur. Quel mécanisme régit ce marché spécifique, qui en sont les acteurs, pourquoi un tel engouement ? Les explications de Jeune Afrique.
Porté par ses marchés phares et les infrastructures durables, le groupe français a, sur le continent en 2022, frôlé une croissance à deux chiffres de ses revenus.
Présent en Guinée, au Cameroun, au Sénégal et bientôt au Bénin et au Gabon, le spécialiste ivoirien du contrôle technique automobile s’est lancé dans une vaste opération d’expansion africaine.
Pour la directrice Afrique centrale et Afrique orientale de Société générale, la présence des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises est un gage d’efficacité.
Le profil de Slawomir Krupa, futur DG de la banque, tranche avec celui de l’actuel patron, Frédéric Oudéa. En interne, on insiste au contraire sur la solidité et la pérennité de la stratégie africaine.
De nouveaux directeurs généraux ont été nommés dans cinq filiales subsahariennes. Le point sur les défis auxquels ils font face, notamment sur deux marchés clés : le Cameroun et le Sénégal.
Ancien condisciple de Tidjane Thiam à Polytechnique, Frédéric Oudéa avait supervisé la nette africanisation du management et de l’organisation de SocGen sur le continent. Il quittera son poste en mai 2023.
Contestant tout départ du continent, le responsable Afrique de la banque française, rappelle le dynamisme et la « puissance de feu » de la multinationale, tout en insistant sur le nécessaire renforcement des expertises. Entretien.
Le groupe français a mis un terme à sa solution de paiement mobile au début du mois de mars. Une activité structurellement déficitaire du fait, notamment, de la guerre des prix pratiquée par des concurrents plus agiles.
La banque française, qui a bouclé 2021 avec un bénéfice net « historique », a enregistré de bons résultats en Afrique, à des niveaux proches de ceux d’avant-Covid-19. Mais toutes ses filiales ne rencontrent pas le même succès que son activité ivoirienne.