Côte d’Ivoire, Nigeria, Kenya… Alors que les banques françaises accélèrent tous azimuts leur départ du continent, le patron du mastodonte bancaire américain espère y trouver de nouveaux leviers de développement.
En approuvant, début janvier, la mise sur le marché d’ETF négociés en bitcoin, le régulateur financier américain a ouvert la voie à une plus grande démocratisation des cryptomonnaies dans le monde.
En rachetant le segment retail du groupe britannique à Abidjan, Idrissa Nassa entend renforcer l’ancrage local de son groupe, déjà bien établi dans le pays.
Après avoir fait les beaux jours d’Absa Bank à Nairobi, le Kényan a pris les rênes d’Ecobank il y a huit mois. Successeur du Nigérian Ade Ayeyemi à la tête du groupe panafricain depuis 2015, le quinquagénaire, qui se sait très attendu, n’ignore pas que sa remarquable trajectoire doit beaucoup à son entourage et à la qualité de son réseau.
En quête de nouveaux marchés sur le continent, le géant bancaire nigérian a conclu un accord avec le groupe britannique pour l’acquisition de ses filiales dans cinq pays africains.
Jusque-là discrète, la diplomatie sud-africaine a décidé de se faire entendre dans la croisade judiciaire déclenchée au Cameroun par Baba Danpullo contre des filiales des groupes de leur pays. Les liquidateurs des entreprises de l’homme d’affaires en Afrique du Sud ont également chargé un cabinet camerounais de les représenter dans les procédures locales.
Standard Chartered prévoit d’abandonner ses activités camerounaises et angolaises, tout en se retirant aussi de la Gambie, de la Sierra Leone et du Zimbabwe. Le groupe bancaire britannique cherche à améliorer ses bénéfices en se concentrant sur les marchés à plus forte croissance de la région.
La banque internationale boucle l’année avec une rentabilité particulièrement élevée dans cette zone qui lui rapporte un tiers de plus en bénéfice brut que l’Europe et l’Amérique.
Pour Jeune Afrique, la banquière nigériane, vice-présidente senior pour l’Afrique, décrypte la stratégie et les priorités du colosse coté à Londres. Et assure qu’une banque centenaire peut encore innover.
Delphine Traoré, Elisabeth Medou-Badang ou Bola Adesola ont en commun une solide formation et une volonté de fer. Et les multinationales ne s’y sont pas trompées.