LE MATCH – Après avoir cédé du terrain face à Pedro Sánchez, Emmanuel Macron s’est rattrapé en actant le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain pour le Sahara. De quoi contrarier les ambitions de l’Espagne, qui lorgne de juteux marchés dans les infrastructures et dans l’énergie au Maroc.
Après avoir échoué pendant plus deux ans à céder sa filiale marocaine Lydec au nouveau Suez, le groupe français a enfin trouvé un nouvel acquéreur. Mais à quel prix ? Chronique d’une affaire aux accents diplomatiques.
Le groupe, concurrent de Veolia et de Suez, pourrait traverser une période difficile. Son fondateur, Aziz El Badraoui, est en effet emprisonné dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds.
Le banquier originaire de l’État d’Ogun a secoué Wall Street en cédant, mi-janvier, au géant américain sa société d’investissement dédiée aux infrastructures pour 12,5 milliards de dollars.
Quatre ans après avoir racheté la filiale marocaine de Derichebourg, l’entrepreneur ajoute la carte du recyclage à son jeu, tout en multipliant les marchés. Retour sur son parcours.
Englué dans l’affaire Lydec, le groupe français dispose d’un délai de deux mois pour céder l’ancienne filiale de Suez. Le régulateur va également lui infliger une amende.
Après un premier ultimatum, le régulateur marocain accorde un nouveau délai de « deux à trois mois » pour céder l’ancienne filiale de Suez, Lydec. Une affaire très délicate qui s’annonce « coûteuse et douloureuse » pour le géant français de l’eau.
Le géant français de l’eau et de la gestion des déchets se voit adresser un ultimatum d’un mois par le régulateur marocain pour revendre Lydec, ex-filiale de Suez. Mais pour ce faire, il a besoin d’une autorisation qui ne vient pas. Une situation inextricable.
En Tunisie, le projet de ramener la mer depuis Gabès jusqu’à la région des lacs salés (chotts) est un vieux rêve qui a inspiré à Jules Verne son dernier roman « L’Invasion de la mer ». Mais qui se souvient de son premier promoteur, François Élie Roudaire ?
Face aux problèmes croissants de pénurie d’eau, le président tunisien ressort des cartons un vieux projet de canal acheminant de l’eau de mer du golfe de Gabès jusqu’au sud-ouest du pays. Une douce utopie…
Nouveaux partenariats, réorganisation de la chaîne de collecte, déménagement, relance des productions… Après trois années éprouvantes liées à la pandémie de Covid et un conflit avec ses investisseurs, Edem d’Almeida, le pionnier togolais de la gestion et de la valorisation des déchets, remet son entreprise en selle.
Malgré des besoins croissants en eau et les difficultés liées à la sécheresse, le Maroc relève le défi de l’approvisionnement de ses villes. Exemple avec la Radeema à Marrakech.
Focus sur les forces et faiblesses de la gestion de l’or bleu par la capitale sénégalaise, qui accueille du 21 au 28 mars le 9e Forum mondial de l’eau.
Une fusion des deux géants français ferait du groupe le premier opérateur en Afrique avec un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros et une présence dans une douzaine de pays. Mais le risque d’avoir à faire face à une levée de boucliers sur le continent est réel.
Les deux poids lourds de l’eau et des déchets pourraient bientôt ne faire qu’un. Mais du Maroc au Sénégal en passant par l’Algérie, la réunion de leurs opérations africaines ne sera pas une sinécure.
En signant, coup sur coup, deux contrats d’une durée de trois ans et d’un montant total de quelque 17,6 millions d’euros avec les constructeurs automobiles français Renault et PSA, Suez confirme sa position de leader dans le pays.
Confrontés à l’explosion des volumes d’ordures à collecter et à traiter, les capitales africaines et leurs partenaires privés locaux et internationaux peinent à construire une filière intégrée et efficace. Un sujet crucial pour la santé en milieu urbain.
Malgré l’adoption en 1991 la Convention de Bamako interdisant l’importation de tous les produits dangereux et déchets radioactifs sur le continent, les déchets nocifs continuent d’inonder les décharges africaines.
Les salariés de la Sénégalaise des eaux (SDE) ont suspendu leur grève déclenchée le 2 décembre, pour réclamer une plus grande participation dans le capital de la future société Eau Sénégal, trois semaines avant la prise de contrôle du secteur par le français Suez.
Le président de la République a signé un décret pour réquisitionner le personnel de la Sénégalaise des eaux (SDE), dont la grève depuis quatre jours empêche la distribution d’eau potable dans certains quartiers de Dakar.
Sollicitée par le Gabon après l’éviction de Veolia, la multinationale française a fait une offre pour gérer la distribution de l’eau, mais pas de l’électricité.
Outre les relations bilatérales et l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba, le directeur de cabinet du président gabonais et le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron ont abordé la situation de l’entreprise minière française Eramet et l’implantation de Suez au Gabon.
La Sénégalaise des eaux (SDE) a annoncé, le 17 juin, qu’elle allait saisir la plus haute instance judiciaire du pays. La filiale du français Eranove conteste l’attribution à Suez, en octobre 2018, du marché de la distribution d’eau dans le pays, remis en concurrence l’an dernier.
Cette ingénieure espagnole devient DG adjointe chargée de l’international, et directement de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Inde, de l’Asie et de l’Australie, des activités de consulting et des grands comptes industriels. Diplômée de l’université polytechnique de Barcelone et de l’Insead, elle a dirigé la division Alstom Transport en France.
Un peu plus d’un an après sa nomination à la tête de la région Est, cet ingénieur des Ponts et Chaussées a été confirmé par l’Assemblée générale des actionnaires DG du spécialiste de l’eau et des déchets. Une consécration pour ce Français entré chez Suez en 1994 et qui occupe des postes de direction depuis près de vingt ans.
Les opérateurs se félicitent de la libéralisation progressive du secteur dans plusieurs pays, mais ils entendent se prémunir contre les risques techniques et financiers.
Le ministère sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement avait, à la surprise générale et en dépit de l’offre moins-disante de la Sénégalaise des eaux, attribué le marché de la distribution de l’eau potable à Suez. Une décision invalidée le 13 février par le régulateur, qui a publié sa décision le 8 mars.
Le groupe français, jusque-là cantonné à la conception d’usines de production d’eau, vise désormais des contrats de délégation de service public au sud du Sahara.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a rejeté le 31 octobre les recours administratifs de la Sénégalaise des eaux (SDE) et de Veolia concernant l’attribution à Suez de la concession du service public de l’eau. La SDE promet un recours en contentieux.