TotalEnergies est une entreprise pétrolière française privée. Le continent africain représente une grand part de sa production de liquides (pétrole et condensats).
Situation au Mozambique et en Ouganda, projets d’exploration, ambitions dans les énergies renouvelables… Le patron Afrique subsaharienne de TotalEnergies, Nicolas Terraz, a répondu à nos questions
Avec la mise en production du projet Zinia 2, le groupe français dirigé par Patrick Pouyanné tient un double objectif : maintenir sa production en Angola tout en maîtrisant ses coûts.
« Le casse-tête de la transition énergétique » (3/3). Le groupe de Patrick Pouyanné a lancé la plantation d’une forêt de 40 000 hectares à 200 km au nord de Brazzaville. Une première sur le continent pour l’entreprise.
Sur le continent, Total, Shell ou encore ENI ont mis la priorité sur leurs développements gaziers. Mais leurs projets dans les énergies renouvelables et la compensation carbone restent encore modestes.
La force majeure invoquée par le géant français révèle l’urgente nécessité de contrer l’insurrection islamiste. Sans coalition internationale, le projet gazier de Cabo Delgado, axe de développement stratégique pour Maputo, pourrait ne jamais voir le jour.
Les dirigeants de Total se sont rendus en Algérie puis en Libye, deux pays stratégiques pour le géant français. Et ce en dépit des aléas politico-diplomatiques à Alger comme à Tripoli.
Le milliardaire nigérian s’empare auprès de Shell, Total et ENI de 45% d’un bloc pétrolier en production dans le Delta du Niger. Avec la bénédiction des autorités nigérianes qui veulent développer les compagnies domestiques.
Malgré l’insurrection armée qui sévit depuis 2017 au Mozambique, Total entend bien y poursuivre son mégaprojet gazier. Et fait confiance aux autorités pour en assurer la sécurité, moyennant une solide contribution financière.
Sinopec, BW Offshore et même Total pourraient emboîter le pas à Shell et réduire drastiquement leur activité au Gabon, ou même quitter le pays, faute de soutien de l’État face à la Cemac et à l’Opep.
Devenu une zone majeure de production de gaz naturel liquéfié, le continent consomme encore peu de cette énergie « flexible et peu coûteuse », souligne le directeur gaz de la major française.
L’ONG Oxfam accuse Total d’économiser au moins 191 millions de dollars d’impôts sur l’exploitation de son projet du Lac Albert en Ouganda, grâce au recours à des sociétés néerlandaises. La major française fait valoir un choix stratégique.
Le mégaprojet de Total a franchi un pas avec deux accords pour la construction de l’oléoduc entre l’Ouganda et la Tanzanie, mais la conjoncture morose pourrait repousser la décision finale d’investissement.
Le pétrolier français et Maputo ont renforcé leur accord de protection des installations gazières, qui prévoit notamment un soutien logistique aux forces de l’ordre mozambicaines.
L’audacieuse attaque qui a permis à des jihadistes de s’emparer d’un port stratégique du nord du Mozambique, riche en gaz, met à l’épreuve les capacités de réaction des pays d’Afrique australe, selon des analystes.
Le port de Mocimboa da Praia, situé dans le nord du Mozambique, est tombé aux mains de jihadistes mercredi. Riche en gaz, la région est ciblée par une série d’attaques, alors que le groupe français Total y amorce un projet d’exploitation à 20 milliards de dollars.
La filiale de la major française à Libreville a annoncé la cession de plusieurs de ses participations à Perenco, qui opérera désormais le terminal pétrolier du Cap Lopez.
Mis en cause pour leur implication dans les projets gaziers – en raison de l’impact climatique et des inquiétudes sur la transparence financière -, la diplomatie française, Total, le Crédit agricole et la Société générale ripostent.
Même si les majors n’ont pour l’heure officialisé que quelques retards et annulations de projets mineurs, il faut s’attendre à un décalage de un à trois ans de la date de démarrage de la majorité des grands projets d’hydrocarbures. Avec l’aide du cabinet Rystad Energy, Jeune Afrique fait le point.
Annoncée jeudi 23 avril, la cession pour 575 millions de dollars à son partenaire, Total, de la totalité de sa participation dans le projet du lac Albert en Ouganda, était attendue. Elle permet à Tullow Oil, lourdement endetté, de se recentrer sur ses actifs les plus rentables.
Le géant pétrolier français a confirmé ce 7 avril la cession de ses réseaux de distribution de carburant sierra-léonais et libérien au groupe Conex Oil & Gas Holding Ltd, installé à Monrovia, en même temps que celle de ses parts dans un bloc d’exploration-production offshore au Brunei, vendues à Shell. Les deux transactions vont permettre à Total d’encaisser 400 millions de dollars.
Alors que le cours du baril s’effondre, rien en dehors de dispositions sanitaires drastiques n’a changé pour les compagnies actives sur le continent. En revanche, si la situation devait perdurer, certains groupes parmi les plus fragiles n’y survivraient pas.
Avec le rachat des actifs de la major américaine Anadarko, le géant français de hydrocarbures Total prépare son avenir sur le continent. Un futur orienté vers le gaz et tourné vers des pays non francophones.
Dans un contexte pétrolier et gazier difficile en 2019, Total est parvenu à afficher une forte résistance, porté par une production historique. Et ses projets angolais et nigérians y sont pour beaucoup.
En l’absence d’un accord politique, introuvable, entre belligérants, la solution militaire – et le chaos – continue de prévaloir. Tandis que la Turquie et la Russie s’imposent comme les nouveaux acteurs clés de la crise.