À quelques jours d’un procès inédit en Suisse, le ministère public de la Confédération (MPC) révèle les contours du « schéma de corruption » du mastodonte genevois du négoce en Angola.
Si les acteurs du continent grapillent progressivement du terrain, l’univers turbulent du trading pétrolier reste dominé par les grandes maisons de négoce au modèle d’affaires extrêmement agressif.
Vitol, Glencore ou encore Trafigura ont été portés par le bouleversement des chaines d’approvisionnement et l’accélération de la demande d’énergie fossile, notamment en Afrique.
Lors de la conférence Mining Indaba qui se tient au Cap, Trafigura a annoncé que le Canadien Ivanhoe Mines pourra transporter 10 000 tonnes de cuivre dès la mise en service de la ligne prévue au cours de l’année.
Suspectés d’avoir versé des pots-de-vin en Angola, le géant genevois du négoce pétrolier et trois personnes physiques font l’objet d’une plainte devant le tribunal pénal fédéral suisse.
Condamné par la justice suisse pour corruption en Guinée, le milliardaire franco-israélien réapparaît en Italie, où son nom est lié au rachat suspect de la plus grande raffinerie de pétrole du pays.
Engagé à éponger les dettes de la seule raffinerie du pays, le gouvernement est parvenu à un accord avec le géant mondial du négoce pour le remboursement de 14,5 milliards de francs CFA.
L’agence de notation rehausse pour la seconde fois en un an la note du Congo. Elle salue ainsi, comme Fitch Ratings et Moody’s quelques mois plus tôt, les réformes mises en place par le pays.
La relance du chemin de fer reliant Kolwezi au port angolais de Lobito, plus courte voie d’exportation du cuivre et du cobalt congolais, bénéficie aujourd’hui de soutiens stratégiques, laissant croire au succès d’un projet maintes fois promis.
Luanda et Kinshasa ont accordé à un groupe d’investisseurs une concession de 30 ans pour exploiter la ligne reliant le port angolais de Lobito à Kolwezi, au cœur de la région productrice de minerais en RDC.
Actif dans 48 pays et sur six continents, le négociant, dont la réputation a été entachée par le passé d’affaires de corruption, a subi une fraude « systématique » dans le cadre d’achats de nickel à un homme d’affaires indien. Récit d’une escroquerie de haut vol.
Nommée en avril 2021, la ministre du très stratégique portefeuille des Mines analyse les faiblesses du secteur et explique les réformes en cours, ainsi que ce qu’elle envisage pour assainir encore davantage les filières et mieux valoriser les ressources.
Après avoir octroyé le contrat d’approvisionnement du pays à Addax Energy en janvier, le ministre du Pétrole a finalement déclaré l’appel d’offres infructueux. Le Suisse Trafigura, le Russe Litasco et le Dubaïote BB Energy espèrent profiter de cette nouvelle chance. Enquête sur un bras de fer remonté jusqu’au sommet de l’État.
Accompagner les mineurs artisanaux plutôt que les exclure : James Nicholson, directeur RSE de Trafigura, explique la démarche adoptée par le géant suisse en RDC.
Lancée officiellement le 31 mars, EGC – nouvelle filiale de la Gécamines soutenue par le géant Trafigura – doit permettre de formaliser et d’assainir une filière artisanale jusque-là opaque.
Utilisés entre autres par Glencore et Trafigura, les prépaiements de matières premières ont mené le Congo et le Tchad au bord du précipice, estime le FMI. Pour les professionnels du secteur, cette pratique « vieille de plusieurs siècles » a pourtant de beaux jours devant elle.
Les groupes extractifs ont décidé d’appuyer les efforts du gouvernement pour appuyer un développement minier artisanal responsable coexistant avec les sites industriels.
À quelques jours de voir son dossier examiné par le conseil d’administration du FMI, la République du Congo est enfin proche d’une restructuration de sa dette auprès du trader, a appris Jeune Afrique.
Sur fond d’explosion de la demande régionale en hydrocarbures, le négociant suisse a signé un contrat avec le Somaliland pour l’approvisionner et investir dans ses infrastructures portuaires.
Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, vient de signer un protocole d’accord avec le trader Orion. Cette convention prévoit une décote de 30 % de sa dette et un différé de remboursement de quatre mois.
Après les désengagements des sociétés minières Katanga Mining (filiale de Glencore) et Mutanda Mining dans la province du Lualaba, l’annonce du minier et pétrolier suisse Trafigura d’un investissement de 450 millions de dollars américains dans la mine de Mutoshi est salué par les autorités administratives… mais pas par les défenseurs des droits humains.
Le géant suisse du négoce serait prêt à investir 450 millions de dollars en RDC pour construire une usine de traitement du cobalt, deux mois après que son concurrent Glencore a annoncé suspendre l’activité de sa mine voisine.
Des négociations entre la Chine, Exim Bank et la République du Congo ont été axées sur l’annulation ou le rééchelonnement de la dette congolaise, dont 35% sont détenus par Pékin. L’annonce de l’ambassadeur chinois à Brazzaville devrait permettre au pays de conclure un accord avec le FMI.