Des passagers ont été bloqués plusieurs jours à Montréal le premier week-end de novembre, entraînant la colère des autorités. L’ire s’est abattue, mercredi, sur quatre hauts cadres du groupe moribond.
Son conseil d’administration du 12 juin, son interpellation le 31 juillet, sa première audition… Des sources proches du dossier racontent à Jeune Afrique ce qui s’est passé avant, pendant et depuis l’arrestation du PDG de la compagnie aérienne tunisienne.
Après l’arrestation du désormais ex-PDG le 31 juillet, deux responsables ont été désignés pour assurer l’intérim à la tête de la direction générale et du conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale.
En poste depuis 2021, le dirigeant de 57 ans a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour corruption contre des hauts cadres la compagnie aérienne tunisienne.
À mi-parcours de son projet de restructuration du pavillon tunisien, son PDG prépare le redéploiement du réseau vers l’Afrique, la Chine ou encore la Russie. Pour Jeune Afrique, il revient notamment sur le plan de restructuration qu’il espère avoir terminé d’ici à deux ou trois ans.
Sous la houlette de l’Association des transporteurs aériens francophones (Ataf), les dirigeants des principales compagnies aériennes francophones opérant sur le continent ont débattu de partenariats « gagnant-gagnant » le 14 octobre, à Toulouse. Revue de détails.
Pour Rwandair, Air Sénégal ou encore la RAM, le plein de carburant dans les aéroports européens coûtera bientôt plus cher : les eurodéputés ont en effet validé, le 13 septembre, le principe de l’incorporation d’une part de carburants durables d’aviation (SAF) dans leur kérosène.
Si le PDG de Tunisair a marqué des points sur la rationalisation de la flotte et le désendettement de la compagnie, il peine à tenir sa feuille de route sur le plan des effectifs et de la ponctualité.
En janvier 1980, l’attaque meurtrière lancée à Gafsa par un groupe de nationalistes tunisiens armés provoque la stupeur. Laquelle fait place à la colère quand il s’avère que les voisins libyen et algérien ont prêté main forte aux assaillants.
Trois ans après le coup d’arrêt brutal au transport aérien, plusieurs centaines de billets émis par les compagnies nationales algérienne, tunisienne, marocaine et malgache n’ont toujours pas été remboursés.
Ces deux figures du monde mauritanien des affaires, actionnaires de l’opérateur Mattel, se livrent un combat acharné. Ce qui inquiète leur partenaire Tunisie Telecom, et même le Palais.
En Afrique, seuls Air Côte d’Ivoire et Ethiopian Airlines ont signé des contrats en 2022 auprès des deux géants du secteur. Des commandes portant sur onze appareils, contre un total de plus de 1 700 au niveau mondial.
Nouveaux remous à Tunisair, où un collectif d’agents a fait saisir des comptes de la compagnie. Bien qu’il pourrait trouver une issue prochaine, le litige renforce encore le chaos dans la société publique, où l’UGTT n’est plus souveraine.
Vols annulés, voyageurs bloqués, aéroport de Tunis bondé… Le pavillon national connaît une nouvelle crise alors même que la saison touristique démarre.
Moins de destinations, moins d’avions, moins d’effectifs. Le PDG de Tunisair propose au gouvernement un « repli stratégique » de plusieurs mois pour mieux revenir.
Une quinzaine de pilotes tunisiens ont rejoint la compagnie Air Sénégal. Fuyant une situation morose en Tunisie, ils sont attirés par de meilleures conditions de travail.
Après les fortes turbulences de ces derniers mois, le profil du nouveau PDG de la compagnie publique Tunisair doit ramener le calme et impulser une politique commerciale plus agressive.
À peine six semaines après sa nomination à la tête de Tunisair, Olfa Hamdi a été limogée par le gouvernement. Sa communication jugée outrancière, son combat contre le principal syndicat et ses relations étrangères troubles ont eu raison de la trentenaire.
Entre ses 20 millions d’euros d’impayés au turc TAV Airports, qui gère les aéroports d’Enfidha-Hammamet et de Monastir, et la fronde de ses salariés, la nouvelle administration de Tunisair a eu fort à faire ce 19 février.
Installée aux États-Unis depuis des années, Olfa Hamdi a été choisie pour son expertise d’ingénieure mais aussi sa vision outre-atlantique du management. Sa mission : sauver une compagnie à l’agonie.
Préconisée par la Commission européenne, l’interdiction des voyageurs de Tunisie dans l’UE n’a que peu d’impact sur une compagnie tunisienne déjà à la peine.
Pour ces responsables, l’omniprésence du gouvernement, l’absence du secteur privé et les lacunes du « business model » pourraient signer l’arrêt de mort du pavillon national.
L’association française de consommateurs UFC-Que Choisir a assigné une vingtaine de compagnies aériennes qui ne proposaient que des avoirs, alors que l’Union européenne impose la possibilité d’un remboursement.
Nécessaire avant même la crise, la restructuration de la compagnie aérienne tunisienne est désormais vitale. Tunisair vise une reprise à 70 % de ses opérations d’ici à septembre.
Préparant son arrivée à Paris en 2020, la compagnie, sous l’impulsion de sa directrice générale, mène une politique offensive pour conquérir des parts de marché jusqu’en Afrique centrale.
La compagnie britannique easyJet, annonce l’ouverture de deux nouvelles liaisons hebdomadaires entre Gatwick et Enfidha. L’emblématique compagnie de vols low-cost s’était retirée du ciel tunisien après les attentats de Sousse en 2015.
Le PDG de Tunisair Elyès Mnakbi est favorable à une ouverture du capital de la compagnie aérienne, mais sans vouloir braquer les syndicats. Le soutien de l’État pour le leasing de nouveaux appareils aide le transporteur, mais sans lui donner les moyens de faire face à la concurrence européenne prévue avec la mise en place de l’Open Sky en Tunisie.
Poids écrasant de la dette, déficits qui se creusent, investissement privé en berne, infrastructures insuffisantes… Faute d’une vision ambitieuse, les promesses du Printemps tunisien sont restées lettre morte, et les opérateurs étrangers s’impatientent.