Pour la deuxième année consécutive, le trio de tête du secteur bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine reste inchangé, selon le gendarme du secteur. Décryptage dans un contexte de grande mue du marché régional.
En Afrique de l’Ouest, de manière contrainte ou volontaire, les États réinvestissent de plus belle dans la finance, en rachetant tous azimuts des banques. Un enjeu risqué ?
Dakar a sollicité le marché financier régional pour la première fois depuis l’élection présidentielle du 24 mars. Les investisseurs étaient relativement au rendez-vous.
L’État du Niger a levé 733 millions de dollars sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) pour apurer ses dettes. Mais les taux pratiqués risquent d’aggraver la situation du pays.
Le Mali, à la recherche de 25 milliards de francs CFA dans le cadre de sa stratégie de gestion de la dette, s’est heurté à la réticence des investisseurs sur le marché financier de l’Umoa.
Alors que la menace d’une intervention militaire de la Cedeao à l’encontre des putschistes plane toujours, l’Union monétaire ouest-africaine a lancé un ultimatum aux institutions financières pour s’assurer que les sanctions financières sont bien appliquées.
Affaibli par les sanctions économiques de la Cedeao, Niamey n’a pas été en mesure de rembourser 12 milliards de francs CFA sur le marché régional, UMOA-Titres.
Le Trésor malien lance ce 9 août un emprunt de 270 milliards de F CFA, un mois après la levée des sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao. Mais quelles sont ses chances de réussite ?
Si des réformes fondamentales s’imposent pour faire évoluer le système monétaire de la zone franc, « il ne s’agit surtout pas de jeter le bébé CFA avec l’eau du bain », estime l’économiste Théophile N’Doli Ahoua.
Dakar, via son Trésor public, émet ce 6 juin des obligations assimilables d’un montant de 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros) destinées à couvrir les besoins de financement du budget national.
Le Burkinabè, Apollinaire Compaoré vient d’acquérir une licence bancaire lui permettant de disposer d’un puissant levier de financement et surtout d’envisager des synergies avec les autres filiales de Planor Afrique.