Les autorités de transition burkinabè ne se contentent pas d’avoir arrêté le général Gilbert Diendéré. Plusieurs officiers du RSP suspectés d’avoir participé au putsch ont aussi été interpellés.
Investi par la Cedeao de la mission délicate de trouver une solution à la crise, Macky Sall a été accusé de complaisance envers les putschistes. La réalité est bien plus complexe.
Arrêté pendant quelques heures au moment même ou Gilbert Diendéré était interpellé, jeudi, le vice-président du MNLA (rébellion malienne), Mahamadou Djeri Maïga, a répondu aux autorités de la transition sur des soupçons de soutien aux putschistes. Des allégations qu’il nie catégoriquement.
Le général Gilbert Diendéré a été remis aux autorités de la transition jeudi. Il était réfugié depuis la veille dans une « enclave diplomatique » et tentait de négocier les termes de sa reddition.
Après l’échec du coup d’État contre la transition burkinabè, le général Gilbert Diendéré s’est réfugié dans une enceinte diplomatique de Ouagadougou. Si l’ex-chef des putschistes accepte de répondre de ses actes devant la justice, il négocie âprement les conditions de sa reddition.
Face aux putschistes, le président de la transition n’a dû son salut qu’au soutien des unités loyalistes et à la capitulation du général Diendéré. Récit d’un face-à-face d’où le processus démocratique est sorti vainqueur.
Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi que le général Gilbert Diendéré se trouve actuellement dans une ambassade. Des négociations sont en cours afin qu’il soit remis aux autorités. « Le nouveau Burkina est en marche », a quant à lui déclaré Michel Kafando.
« Pour François Hollande, le Burkina Faso est un modèle de transition démocratique ; il a suivi de très près le cours des événements », confie l’un de ses proches.
L’armée burkinabè a repris mardi dans la soirée le palais présidentiel de Kosyam et le camp Naaba-Koom II, dans lequel étaient retranchés des anciens putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Le général Gilbert Diendéré se serait quant à lui réfugié à l’ambassade du Vatican.
Des tirs ont résonné mardi soir aux alentours du camp du régiment de sécurité présidentielle (RSP), où plusieurs dizaines de soldats putschistes et le général Gilbert Diendéré, encerclés par des unités de l’armée, refusaient de se plier au processus de désarmement.
Même dans les instants les plus graves, les Burkinabè ont de l’humour. Ils l’ont encore prouvé durant le coup d’État du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) en développant un nouveau lexique… particulier.
Ils ont pour nom Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida, Gilbert Diendéré, Chérif Sy et Pingrenoma Zagré. Ce sont les principaux protagonistes du coup d’État qui a pris fin mercredi. Les connaissez-vous vraiment ?
Michel Kafando a été officiellement rétabli mercredi à la tête du Burkina, une semaine après avoir été renversé par un putsch du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Il a aussitôt réintégré Yacouba Isaac Zida dans ses fonctions de Premier ministre, tandis que le général Diendéré a affirmé regretter le coup d’État.
Le président de la transition, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du Burkina Faso mercredi lors d’une cérémonie organisée à Ouagadougou.
Alors que la crise burkinabè est une nouvelle fois au menu des discussions au sein de la Cedeao, réunie en sommet extraordinaire à Abuja, au Nigeria, la situation est de plus en plus tendue à Ouagadougou. L’armée loyaliste encercle la capitale alors que le général Diendéré et les putschistes semblent décidés à se défendre. Tous semblent attendre une décision de la Cedeao.
L’ancien patron du régiment de la sécurité présidentielle avait participé au coup d’État de Sankara en 1983, puis à la chute de ce dernier en 1987. Il a voulu, cette fois, prendre le pouvoir pour lui seul. À ses risques et périls. Et quel qu’en soit le prix pour le pays.
La répression des manifestations depuis le coup d’État, mercredi soir, a fait au moins dix morts par balles à Ouagadougou. Reportage à l’hôpital Yalgado, le principal centre hospitalier de la capitale burkinabè.
Le chef d’état-major des armées burkinabè, le général Zagré, est sorti de son silence samedi. Dans un court communiqué, il a fermement condamné « les actes de violences à l’encontre des populations » commis depuis le coup d’État.
La situation est toujours incertaine au Burkina Faso. Le président Michel Kafando a été « libéré » par le CND mais est maintenu en résidence surveillée. En revanche, Isaac Zida serait toujours détenu. Les manifestations se sont multipliées et les barricades pullulent dans Ouagadougou alors que Macky Sall et Boni Yayi y ont entamé une médiation.
Le Conseil national de la démocratie, dirigé par le général Gilbert Diendéré, a annoncé vendredi matin que Michel Kafando et les ministres encore détenus par le Régiment de sécurité présidentiel avaient été libérés. Les événements au Burkina Faso minute par minute.
Au soir du jeudi 17 septembre, le général Gilbert Diendéré a repris les rênes du Burkina Faso. Nommé président du Conseil national de la démocratie (CND), qui avait pris en otage Michel Kafando et Isaac Zida la veille, l’ancien bras-droit de Blaise Compaoré fait face à l’opposition de la population, de la société civile et de la communauté internationale.
« Jeune Afrique » a réussi à joindre par téléphone le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’État-major particulier de Blaise Compaoré qui a pris jeudi matin la tête du coup d’État contre le régime de transition au Burkina Faso.
Un homme en uniforme est apparu ce matin à la télévision nationale pour annoncer la dissolution du gouvernement de transition et du Conseil national de transition. Des tirs sont en cours à Ouagadougou, quadrillée par des patrouilles du RSP. Le général Gilbert Diendéré a été proclamé président.
Des militaires du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), l’ex-garde prétorienne de Blaise Compaoré, ont pris en otage mercredi le président intérimaire du pays et son Premier ministre, à Ouagadougou. Un coup de force qui intervient à moins d’un mois de la présidentielle et qui a provoqué l’indignation de la communauté internationale, laquelle exige la libération des dirigeants de la transition.
À moins d’un mois des élections devant mettre fin au régime de transition, des militaires du régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont arrêté mercredi le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida, plongeant le Burkina Faso dans la crainte d’une tentative de coup d’État.