Le putsch qui a renversé le président Bazoum signe l’échec des coopérations militaires occidentales au Sahel et met en lumière les difficultés auxquelles se heurtent les présidents africains désireux de réformer leur appareil sécuritaire.
Troisième mandat, échec de la lutte antiterroriste… Les raisons généralement avancées pour justifier les coups d’État ne peuvent être invoquées dans le cas du Niger. Ce qui est en cause, c’est le manque de civisme des militaires, et l’insuffisante fermeté de la Cedeao et de la communauté internationale.
Plusieurs présidents africains assistent au sommet Russie-Afrique, qui s’ouvre ce 27 juillet à Saint-Pétersbourg. Parmi eux, les chefs des juntes malienne et burkinabè, pourtant peu enclins à quitter leur pays.
À la tête de la Commission de l’UA depuis 2017, l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères s’est plusieurs fois vu reprocher ses – supposées – ambitions présidentielles. Lui défend son bilan et affiche sa fermeté à l’égard des régimes arrivés au pouvoir par la force.
Ce 9 juillet, à Bissau, l’organisation ouest-africaine tient un nouveau sommet consacré aux transitions militaires en cours à Bamako, Ouagadougou et Conakry, où sa légitimité est largement remise en question.
Transitions après les coups d’État en Afrique de l’Ouest, progression du terrorisme, sentiment anti-français… De passage à Paris, le président de la Guinée-Bissau, qui achève son mandat à la tête de la Cedeao, a accordé un entretien exclusif à JA.
Recherché par la justice de son pays, ce militant de la gauche malienne a choisi l’exil afin d’échapper à ce qu’il qualifie d’« assassinat politique prémédité ». Pour Jeune Afrique, il évoque le régime de transition d’Assimi Goïta, ses ambitions politiques et ses aspirations révolutionnaires nullement entravées.
Le secrétaire général de l’ONU souligne le retard pris dans l’exécution du processus de transition. Et s’inquiète de l’impasse dans laquelle se trouve l’accord d’Alger.
Après avoir été le ministre des Affaires étrangères d’Ibrahim Boubacar Keïta, il est aujourd’hui celui d’Assimi Goïta. En se mettant au service des colonels au pouvoir à Bamako, ce diplomate chevronné a surpris tous ceux qui le connaissaient de longue date.
Après une condamnation judiciaire, l’ancien vice-président du CNT est de retour sur la scène politique malienne. Celui qui fut l’un des plus fervents soutiens d’Assimi Goïta est désormais l’un de ses plus virulents détracteurs.
Ils se battent pour l’État de droit, la préservation de l’environnement, l’innovation et la recherche, une finance plus solidaire, l’émergence d’industries culturelles et créatives… Portrait de trente personnalités qui incarnent l’avenir du continent.
Putsch au Burkina Faso, sanctions de la Cedeao, relation Afrique-France, annulation de dettes… Fondateur de l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation, l’entrepreneur ivoirien est le Grand invité de l’économie RFI/Jeune Afrique. Il livre sa vision d’un continent plus indépendant, autosuffisant et démocratique.
En Afrique de l’Ouest, les militaires ont ravivé le souvenir de leur rôle politique. Si la prise du pouvoir peut conduire à l’instauration d’un régime autoritaire, la junte peut aussi permettre l’ouverture du champ politique à toutes les forces.
A-t-on vraiment tenté de renverser le régime militaire de Bamako ? Au regard de la tendance de la junte malienne à voir le mal partout, il y a des raisons d’en douter.
Lors du sommet de l’organisation ouest-africaine à Abidjan, les chefs d’État devraient nommer Patrice Talon à la présidence. Et tenter de s’entendre, entre opposants et partisans des sanctions imposées au Mali.
Ismaël Wagué, le ministre de la Réconciliation nationale est à Gao pour relancer le dialogue avec les groupes armés du nord du Mali. Ce déplacement a lieu alors que les ex-rebelles indépendantistes de l’Azawad font planer l’ombre d’une reprise des armes.
Le 8 avril 2021, le journaliste français Olivier Dubois était enlevé au Mali, alors qu’il était à Gao, dans le nord du pays, pour un reportage. Onze mois plus tard, ses proches gardent espoir.
L’élection présidentielle malienne devait se tenir ce 27 février 2022. Assimi Goïta a finalement décidé de la repousser, déclenchant un bras-de-fer avec la Cedeao et Paris. Retour en dix dates sur dix-huit mois de transition.
Contrairement à la junte malienne, le Conseil militaire que dirige Mahamat Idriss Déby Itno est pour l’instant largement épargné par les critiques de la communauté internationale. À cela plusieurs raisons, dont le « pré-dialogue inclusif » entre le pouvoir et les groupes politico-militaires tchadiens qui doit s’ouvrir au Qatar dans les jours à venir.
Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ont été le théâtre de coups d’État ces deux dernières années. Quelle est la stratégie du royaume pour préserver ses bonnes relations avec ces pays du Sahel ? Éléments de réponse.
Vouée aux gémonies par une rue ouest-africaine chauffée à blanc par des « sauveurs » en treillis, la Cedeao n’a pas toujours démérité. Et peut s’enorgueillir d’avancées réelles.
Le projet de nouvelle charte de transition prévoit que le président de la transition ne puisse pas prétendre à la magistrature suprême lors des prochaines élections, dont la date n’est toujours pas fixée.
Les États du Sahel peuvent-ils faire face à la guerre asymétrique qu’ils livrent aux jihadistes depuis plusieurs années ? Le président nigérien en est persuadé. Voici les pistes qu’il propose.
Face aux récents coups d’État au Mali et en Guinée, les commentateurs occidentaux s’alarment de la fragilité des « institutions républicaines » de certains pays africains. Mais ce concept a-t-il vraiment un sens pour les peuples du continent ?
La Haute cour de justice étant inactive depuis le putsch de 2020, Soumeylou Boubèye Maïga et Bouaré Fily Sissoko ont été placés en détention par la Cour suprême. La Cour de justice de la Cédéao pourrait-elle désavouer cette décision ? Décryptage avec l’avocat sénégalais Seydou Diagne, qui a défendu Karim Wade et Khalifa Sall à Abuja.
Les membres de la Commission électorale nationale indépendante ont été remerciés. Première étape vers la création d’un organe unique, ainsi que le souhaitait la classe politique, ou manœuvre du gouvernement pour garder la main sur l’organisation des élections ? À Bamako, les spéculations vont bon train.