Le président Ali Bongo Ondimba a été renversé par un coup d’État dans la nuit du 29 au 30 août 2023. Les militaires ont annoncé la création d’un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI) et le général Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant en chef de la garde présidentielle, a été désigné chef de l’État.
Le putsch est intervenu quelques heures après la proclamation des résultats de la présidentielle par le Centre gabonais des élections, qui a donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 64,27 % des suffrages, contre Albert Ondo Ossa (30,77 %), candidat désigné par une large partie de l’opposition.
Ali Bongo Ondimba, mis « à la retraite » par les militaires, a été placé en résidence surveillée. Son fils, Noureddin Bongo-Valentin, et la première dame, Sylvia Bongo-Ondimba, ont été arrêtés, ainsi que plusieurs de leurs proches.
Le président de la transition gabonaise a entamé un véritable marathon diplomatique afin de tenter de rassurer les partenaires du pays de la bonne conduite de la transition. Une posture qui a tranché à la tribune de l’ONU avec celle, très incisive, du Mali.
Les députés et sénateurs de la transition réunis en assemblée constituante ont achevé l’examen du projet de Constitution, étape-clé vers le retour à un régime civil promis par la junte après le coup d’État de 2023 qui a marqué la fin de la dynastie Bongo.
Ce texte, rédigé à partir du millier de propositions récoltées lors du dialogue national inclusif organisé au mois d’avril, doit être soumis à référendum d’ici à la fin de l’année.
Une année après avoir déposé Ali Bongo Ondimba, le général et président de la transition a donné à son treillis des allures de costume de chef d’État. Jouant des images du souverain et du héros, il s’avance désormais sereinement vers une présidentielle qui pourrait avoir lieu plus tôt qu’annoncé…
Un an après la présidentielle au Gabon et le putsch qui a renversé Ali Bongo Ondimba, aucun procès n’a encore lieu pour éclaircir les événements qui auraient poussé Brice Clotaire Oligui Nguema au coup d’État. Quel rôle a-t-il réellement joué ? Comment Noureddin Bongo Valentin avait-il verrouillé l’élection ? Et pourquoi ses plans ont-ils échoué ? Révélations.
Organisée le 17 août, la première fête nationale de la transition était largement dédiée au général Brice Clotaire Oligui Nguema, un peu moins d’un an après son coup d’État contre Ali Bongo.
Ses relations avec le président Brice Clotaire Oligui Nguema, son regard sur les années Ali Bongo Ondimba, sa réaction lors du coup d’État, ses priorités pour les mois à venir… Le Premier ministre de la transition répond, sans détours, aux questions de Jeune Afrique.
Hospitalisé pendant plusieurs semaines, l’ex-collaborateur d’Ali Bongo Ondimba lorsqu’il était au pouvoir a été libéré. Il est toujours dans l’attente de son procès pour, entre autres, « haute trahison contre les institutions de l’État » et « détournements massifs des deniers publics ».
Les grands préparatifs des prochaines échéances électorales gabonaises ont commencé. Le ministre de l’Intérieur est à la manœuvre et succède donc au Centre gabonais des élections. Explications.
L’ancien président gabonais proteste contre les conditions de détention de sa femme Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin Bongo-Valentin. Ses conseils ont déposé plainte en France pour « séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie ».
Le CTRI a nommé les membres du bureau chargé de conduire la conférence nationale. Celle-ci se déroulera du 2 au 30 avril à Libreville, et doit définir les contours de la future Constitution.
Le président de la transition n’a pas laissé de côté sa carrière militaire. Général de brigade, il garde un œil sur les forces de défense et de sécurité du pays, et tente de les réorganiser.
Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema compte lancer des émissions obligataires pour 570 milliards de F CFA. Une première sur le marché financier régional qui risque de se heurter au principe de réalité.
Le président de la transition gabonaise vient d’offrir des présents de naissance et une somme mirobolante à un nouveau-né baptisé… Brice Clotaire Oligui.
Les assises du dialogue national (1er-30 avril) sont la prochaine étape de la transition militaire gabonaise. À quelques semaines de leur ouverture, peu d’informations ont filtré. Voici ce à quoi il faut s’attendre.
Le coup d’État du 30 août dernier a bouleversé la maçonnerie gabonaise, jusque-là dirigée par Ali Bongo Ondimba. Installé le 10 février, le nouveau Grand maître a promu des personnalités compatibles avec le régime qu’incarne désormais Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’ancien directeur de cabinet de l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba a été remis en liberté en octobre 2023, après quatre années en détention. Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication de JA, revient sur les points essentiels de l’entretien qu’il a réalisé avec lui.
Libéré le 20 octobre 2023 après quatre années d’une détention inhumaine, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a profondément changé. Il a rencontré Dieu, revécu sa chute, et réfléchi, surtout, au système qui a fini par le trahir. Il brise le silence, en exclusivité pour Jeune Afrique.
Au Gabon, des tensions sont apparues depuis plusieurs semaines entre le président de la transition et son Premier ministre, au point que la confiance entre les deux hommes s’étiole.
L’ancienne patronne de la Cour constitutionnelle gabonaise obtient la présidence honoraire de l’institution. Une fonction symbolique, mais sans doute aussi politique, pour celle qui a su rester proche du nouveau chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Tandis que l’ancien président vit, en compagnie de ses deux plus jeunes fils, coupé du monde dans sa résidence de Libreville, son épouse Sylvia et leur aîné Noureddin ont regagné la prison centrale de Libreville après l’avoir quittée il y a plusieurs semaines.
Le conseiller spécial du chef de la transition au Gabon milite pour la nationalisation des actifs du producteur pétrolier Assala Energy. Son parcours d’un régime à l’autre ne laisse pas indifférent.
L’ancienne leadeuse de l’Union nationale poursuit sa carrière politique à la tête du Sénat. Et affirme ne pas regretter sa probable inéligibilité lors de la prochaine élection à la magistrature suprême.
Selon nos informations, l’ex-première dame et son fils, d’abord incarcérés à « Sans famille », la prison centrale de Libreville, sont à présent détenus dans une résidence de la capitale gabonaise.
Le chef de la junte a opposé son veto au rachat du producteur gabonais Assala Energy afin de démontrer « la souveraineté » de Libreville dans le secteur pétrolier.
Le président de la transition gabonaise a pris soin, au cours de son séjour dans le Woleu-Ntem, de prôner l’union nationale. En particulier avec les figures politiques de la communauté fang, dont l’ancien candidat de l’opposition Albert Ondo Ossa.
Mi-décembre, Libreville a annoncé le rappel de son ambassadeur à Luanda. Le président de la transition gabonaise, qui espère obtenir une levée des sanctions décidées après le coup d’État, s’agace de l’intransigeance de son homologue angolais.