Le président Ali Bongo Ondimba a été renversé par un coup d’État dans la nuit du 29 au 30 août 2023. Les militaires ont annoncé la création d’un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI) et le général Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant en chef de la garde présidentielle, a été désigné chef de l’État.
Le putsch est intervenu quelques heures après la proclamation des résultats de la présidentielle par le Centre gabonais des élections, qui a donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 64,27 % des suffrages, contre Albert Ondo Ossa (30,77 %), candidat désigné par une large partie de l’opposition.
Ali Bongo Ondimba, mis « à la retraite » par les militaires, a été placé en résidence surveillée. Son fils, Noureddin Bongo-Valentin, et la première dame, Sylvia Bongo-Ondimba, ont été arrêtés, ainsi que plusieurs de leurs proches.
Le frère d’Ali Bongo Ondimba, ancien directeur des services spéciaux de la présidence, a été officiellement révoqué des forces de défense ce 23 octobre. Il est notamment sanctionné pour « faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux ».
Préoccupation du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, les droits des minorités sexuelles et de genre sont remis en question par la Charte de la transition.
L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba est finalement sorti de prison ce 20 octobre, après avoir passé près de quatre ans à l’isolement et plus d’une semaine après sa confrontation avec Sylvia Bongo Ondimba.
Arrêtés dans le Woleu-Ntem, le 5 septembre, trois collaborateurs de l’ex-candidat à la présidentielle au Gabon, parmi lesquels Mike Jocktane, ont été remis en liberté provisoire le 13 octobre. Ils devraient bientôt se confronter à leur patron, qu’ils accusent toujours de les avoir envoyés en mission en Guinée équatoriale.
Le collectif diasporique régional s’investit corps et âme pour que plusieurs objets d’art, comme un masque Ngil vendu aux enchères pour plus de 5 millions d’euros, reviennent au Gabon.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (au pouvoir) a annoncé que le chef de l’État renonçait aux privilèges qu’offre son nouveau statut, et notamment au salaire présidentiel.
La présidente de la Cour constitutionnelle, fidèle des Bongo, a quitté son poste après trente ans à la tête de l’institution. Mais ce départ signe-t-il pour autant la fin de son règne ?
L’ancien ministre des Eaux et Forêts a pris l’avion le 7 octobre, plus d’un mois après le coup d’État qui l’a déchu de son poste. Il a été auditionné à plusieurs reprises par la Direction générale des recherches.
Jusqu’ici en résidence surveillée, l’ex-première dame a été incarcérée à la prison centrale de Libreville dans la nuit de mercredi 11 à jeudi 12 octobre.
Un face-à-face entre l’ex-Première dame et l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a été organisé par le Tribunal spécial de Libreville ce mercredi 11 octobre.
Six semaines après la chute d’Ali Bongo Ondimba, le président de la transition traverse une première crise, après la nomination des membres du Parlement. Si le temps n’est pas à l’orage, l’euphorie du putsch semble quelque peu retombée.
Selon les informations de Jeune Afrique, le président de la transition du Gabon et tombeur d’Ali Bongo Ondimba devrait s’entretenir prochainement avec Paul Biya à Yaoundé.
Nommé par Brice Clotaire Oligui Nguema, le nouveau ministre gabonais de la Justice a su naviguer entre deux eaux. En rupture avec son ancien parti, l’Union nationale, il a osé dialoguer avec Ali Bongo Ondimba… avant de se rallier à son tombeur.
La concertation nationale, qui devrait débuter au printemps 2024, sera menée par le gouvernement de Raymond Ndong Sima. Cette première étape dans le chronogramme de la transition porte de grandes ambitions. Mais soulève nombre d’interrogations.
Le général Brice Oligui Nguema a nommé ce 7 octobre les membres d’une Assemblée nationale et d’un Sénat pour une transition dont la durée demeure inconnue avant des élections promises par les militaires.
Conséquence du coup d’État du 30 août dernier, l’aéroport de Libreville voit débarquer d’anciens haut responsables qui avaient dû quitter le pays après l’élection présidentielle controversée de 2016.
Arrivé à Libreville le 1er octobre, le financier franco-ivoirien a été reçu par le président de la transition, avant de s’entretenir avec une demi-douzaine de membres du gouvernement.
Depuis la mi-septembre, le sujet de la dette intérieure du Gabon – qui a explosé en trois ans – est revenu sur le devant de la scène. Et ce, à la lumière de la nouvelle task force convoquée par le nouvel homme fort du pays.
Ces derniers mois, la diplomatie française a été mise à rude épreuve sur le continent africain. Pour Anas Abdoun, il ne reste quasiment plus rien du prestige d’antan de Paris. Un discrédit qui tient également à l’histoire coloniale du pays.
Critiqués pour leurs liens avec l’ancien président, les deux groupes agro-industriels ont lancé une vaste campagne de communication en vue de résonner jusqu’au sommet de l’État.
Le chef de la transition gabonaise a rendu visite au Congo à Denis Sassou Nguesso le 1er octobre. L’occasion de justifier auprès du président le coup d’État du 30 août, et de solliciter son aide sur le plan international.
Après avoir conquis le pouvoir en 2009, en écartant notamment sa sœur Pascaline, Ali Bongo Ondimba a tenté d’imposer sa méthode : déléguer le pouvoir à un bras droit. Au point de finir par le perdre ? Retour sur les années Accrombessi et Laccruche Alihanga.
Le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba est renversé. Alors que le président est assoupi dans sa résidence, Brice Clotaire Oligui Nguema prend le pouvoir. Récit, heure par heure, de la dernière nuit d’un empire familial qui aura dirigé le Gabon pendant cinquante-six ans.
Victime d’un AVC en octobre 2018, Ali Bongo Ondimba voit définitivement le pouvoir lui échapper dans les quatre années suivantes. Alors que sa famille et son clan se déchirent, il assiste, impuissant, aux prémisses de sa chute. Les bases du coup d’État du 30 août 2023 sont jetées.
Le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba était renversé par le patron de sa Garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourquoi ce membre du clan Bongo est-il passé à l’action ? Pour le comprendre, il faut remonter au mois de juin 2009, alors qu’Omar Bongo Ondimba s’éteignait à Barcelone.
Pourquoi Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, s’est-il retrouvé abandonné de tous ? Comment Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il pu renverser aussi facilement, le 30 août dernier, une dynastie vieille d’un demi-siècle ? D’élections contestées en règlements de comptes politiques, plongée dans la saga Bongo.
Faut-il décharger le président déchu de ses fonctions de Grand maître de la plus puissante obédience maçonnique gabonaise ? Les « frères » sont partagés. Coulisses.