Le président Mohamed Bazoum a été renversé, le 26 juillet 2023, par des éléments de sa garde présidentielle. Leur commandant, le général Abdourahamane Tiani, a été proclamé chef de l’État le 28 juillet, après être parvenu à rallier à sa cause le reste de l’armée. La Cedeao entend rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions et étudie « toutes les options », y compris militaires.
Le Front patriotique de libération (FPL), créé après le coup d’État militaire de juillet 2023, réclame la libération du président déchu toujours retenu en captivité avec son épouse dans leur résidence de Niamey.
Les personnalités visées sont soupçonnées « d’intelligence avec une puissance étrangère » et de « complot contre l’autorité de l’État ». Parmi elles, Rhissa Ag Boula, ex-conseiller du président renversé en juillet 2023.
Ancien ministre et aujourd’hui opposant à la junte dirigée à Niamey par Abdourahamane Tiani, l’ex-figure des rébellions touarègues bénéficie depuis la fin du mois de juillet du statut de réfugié politique en France.
Un an après le coup d’État qui a porté Abdourahamane Tiani au pouvoir, l’espoir d’une libération du président déchu s’est étiolé chez les proches de Mohamed Bazoum.
La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.
Le groupe français, qui vient de perdre son permis d’exploitation sur le projet d’Imouraren, rencontre des difficultés avec la Somaïr dans le complexe minier d’Arlit, son ultime bras de fer face à la junte.
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Entre novembre 2023 et janvier, les autorités de transition nigériennes ont gelé les avoirs de nombreux membres de l’entourage familial et politique du président déchu.
Renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, l’ancien président nigérien, désormais sous la menace de poursuites judiciaires pour « trahison », persiste : il ne démissionnera pas.
La décision de la Cour d’État du Niger, organe créé par les autorités de transition, ouvre la voie à des poursuites contre le président déchu, accusé notamment de « haute trahison ».
Après des semaines de blocage, Cotonou vient de lever son veto sur les exportations d’hydrocarbure du Niger via ses eaux territoriales. Obtenue avec l’appui d’une médiation chinoise, l’autorisation n’est que « ponctuelle et provisoire ».
L’ancien président nigérien a porté plainte pour diffamation contre l’ancien ambassadeur de France au Niger. Ce dernier l’avait accusé d’être impliqué dans le coup d’État contre Mohamed Bazoum, en juillet 2023.
L’État du Niger a levé 733 millions de dollars sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) pour apurer ses dettes. Mais les taux pratiqués risquent d’aggraver la situation du pays.
Neuf mois quasi jour pour jour que l’ancien président nigérien est détenu arbitrairement. De New York à Dakar, en passant par la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais aussi le Niger, des avocats de renom (Brahim Ould Ebety, Florence Loan, Mohamed Seydou Diagne, Moussa Coulibaly et Reed Brody) exigent sa remise en liberté sans délai.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Agadez, ville du nord du Niger à proximité de laquelle est située une base de drones des États-Unis. Une délégation américaine est attendue dans les jours prochains pour négocier la fin de l’accord de coopération entre les deux pays.
Le 13 avril à Niamey, une manifestation a dénoncé la présence des soldats américains installés dans le nord du Niger. La marche intervenait quelques jours après le débarquement d’instructeurs russes.
Les dizaines de milliers de Maliens, Burkinabè et Nigériens installés en France, parfois depuis des décennies, subissent de plein fouet les conséquences du divorce entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil.
Une attaque contre l’armée nigérienne a coûté la vie cette semaine à 23 soldats dans une région proche du Burkina Faso et du Mali. Un deuil national de trois jours a été décrété.
L’avenir du partenariat avec Washington était au menu des discussions. La délégation américaine, emmenée par Molly Phee, la « Madame Afrique » de Joe Biden, doit également rencontrer le général Tiani.
Deux semaines après l’annonce de la Cedeao, les commerçants nigériens redécouvrent un quotidien sans pénurie d’électricité grâce à l’énergie importée du Nigeria. Mais terrestres ou aériennes, toutes les frontières ne sont pas rouvertes.
Le président togolais affiche un leadership régional qui ne s’embarrasse d’aucune contrainte idéologique ou juridique, en particulier en matière de médiation dans les situations de crise. Mais, qu’il agace ou qu’il séduise, force est de reconnaître que son activisme engrange des succès.
Par realpolitik ou pour des raisons humanitaires, la Cedeao, réunie en sommet extraordinaire à Abuja, a levé une partie des sanctions qu’elle avait imposées aux régimes militaires du Niger, de la Guinée et du Mali.
L’organisation sous-régionale se réunira de nouveau le 24 février afin de se pencher sur le retrait de l’Alliance des États du Sahel. Ils aborderont aussi la question de la levée des sanctions qui frappent le Niger, à laquelle certains présidents demandent une contrepartie.
Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest traverse une crise inédite, le président de la Commission de l’organisation se veut optimiste au sujet du départ annoncé du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
En marge du 37e sommet des chefs d’État de l’UA, qui s’est tenu à Addis-Abeba les 17 et 18 février, le président comorien, qui a passé la main à la tête de l’organisation, souhaite jouer un rôle au Niger. Il s’en est ouvert à Mahamadou Issoufou.
Selon les informations de Jeune Afrique, l’organisation sous-régionale lèvera « prochainement » les sanctions économiques décidées après le putsch mené le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani contre le président élu Mohamed Bazoum.
La récente mise en fonctionnement d’un oléoduc géant au Niger permet au pays d’approvisionner ses voisins. Les ministres de l’Énergie nigérien, tchadien, malien, burkinabè et togolais ont décidé de « raffermir davantage leur coopération », notamment en « matière de besoins énergétiques », à l’issue d’une réunion le 17 février.
La présence de l’ancien président nigérien, ce 17 février, à Addis-Abeba, alors qu’il est accusé par les proches de Mohamed Bazoum d’être derrière le putsch de juillet 2023, n’est pas au goût de tous.
Après le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, certaines sources indiquent que le Nigérien pourrait être reçu par le roi. Un signe clair du désir de dialogue entre Rabat et Niamey, et plus largement avec les juntes au pouvoir Sahel.