Le président Mohamed Bazoum a été renversé, le 26 juillet 2023, par des éléments de sa garde présidentielle. Leur commandant, le général Abdourahamane Tiani, a été proclamé chef de l’État le 28 juillet, après être parvenu à rallier à sa cause le reste de l’armée. La Cedeao entend rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions et étudie « toutes les options », y compris militaires.
Signe d’une détérioration de la situation financière de Niamey sous l’effet des sanctions régionales, l’agence de notation américaine a réduit par trois fois la note de crédit du pays depuis le putsch contre le président élu Mohamed Bazoum.
Si le Premier ministre de transition nigérien s’est rendu au Congo pour une réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, il n’a pas pris part à la plénière. Un voyage pour rien ? Pas sûr…
Plusieurs compagnies ont arrêté d’embarquer à destination de Niamey des Français, alors que « selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n’est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien ».
La banque de développement régionale, qui a engagé quelques centaines de millions d’euros dans les trois pays, est désormais forcée de penser à l’après.
Mali, Burkina Faso, Niger. En moins d’une année, l’Agence française de développement a dû tourner le dos à trois de ses pays « prioritaires ». De quoi accélérer le processus de transformation en cours au sein du groupe, initié notamment par le président Emmanuel Macron.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont pris la sous-région de court en annonçant, le 28 janvier, leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
L’annonce de la sortie de l’organisation régionale par les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey constitue une crise politique et économique sans précédent en Afrique de l’Ouest. Décryptage.
Attendue ce 25 janvier, la délégation de l’organisation sous-régionale n’a pas été autorisée à se rendre dans la capitale nigérienne avant la fin de la journée, faute d’autorisation de la junte du général Abdourahamane Tiani.
Entre le putsch contre le président Mohamed Bazoum et les sanctions consécutives de la Cedeao, Niamey traverse une période de turbulences financières qui a déclenché un effet domino dans les pays voisins, estime l’agence de notation Moody’s.
Escalade des tensions entre Paris et les putschistes du Sahel, montée en puissance des discours complotistes et des malentendus… Pourquoi il est temps de se débarrasser des fantômes et des vieux réflexes de la Françafrique.
Les discussions se poursuivent entre la junte d’Abdourahamane Tiani et la Cedeao, avec le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, dans le rôle d’intermédiaire. Coulisses.
L’ancien ministre de l’Énergie de Mohamed Bazoum, en exil depuis le coup d’État de juillet 2023, a été interpellé dans la capitale nigérienne, ce jeudi 4 janvier.
En septembre 2023, les régimes putschistes malien, burkinabè et nigérien ont scellé leur union sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire. Leur objectif : s’émanciper de la Cedeao.
Porté par de grands chantiers, le renforcement des filières agroalimentaires et le développement des services, le Bénin est parti pour maintenir une croissance très robuste en 2024. Même si les crises politico-sécuritaires de ses voisins sahéliens risquent de freiner quelque peu sa dynamique.
Développement économique, relations avec les régimes de transition malien, burkinabè, nigérien et avec les autres membres de la Cedeao… Le ministre béninois des Affaires étrangères explique pourquoi et comment son pays compte renforcer ses partenariats et ne s’en interdire aucun.
Après des mois de bras de fer entre Mohamed Bazoum et les putschistes du CNSP, les Nations unies ont finalement reconnu le régime militaire du général Abdourahamane Tiani comme représentant officiel de Niamey à New York.
Fermeté pour l’un, maintien du dialogue pour l’autre. Face aux coups d’État qui se multiplient dans les pays membres de la Cedeao, le président béninois et son homologue togolais ont opté pour des approches très différentes. Explications.
Le représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel du secrétaire général de l’ONU plaide pour une reprise du dialogue entre la Cedeao et les différentes juntes au pouvoir dans la région.
Dans un communiqué publié le 14 décembre, la Cedeao a déclaré que le gouvernement de Mohamed Bazoum « a été effectivement renversé par un coup d’État militaire. » Elle a également annoncé suspendre le pays de ses instances.
La situation au Niger est devenue une pomme de discorde entre les présidents ouest-africains, à tel point que le fossé se creuse entre le Nigérian Bola Tinubu et certains de ses homologues.
Délai de transition rapide et gouvernement élu démocratiquement sont les deux points mis en avant par la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines lors de sa visite à Niamey.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, la junte au pouvoir rompt progressivement les liens tissés par le régime déchu avec la France et certains partenaires occidentaux.
Depuis septembre, la Nigérienne Samira Sabou vit sous la pression du régime militaire de Niamey. Rien de nouveau pour cette journaliste et défenseuse des droits humains, déjà plusieurs fois arrêtée du temps de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum.
Alors qu’un allègement sous condition des sanctions contre Niamey a été envisagé lors du dernier sommet de la Cedeao à Abuja, le 10 décembre, aucune décision n’a été prise quant au sort de Mohamed Bazoum. Mais les difficultés qui s’amoncellent pour la junte militaire pourraient jouer en faveur du président déchu.
Si une voie de négociation en faveur d’un allègement des sanctions a été ouverte par les membres de la Cedeao, réunis à Abuja le 10 décembre, celles-ci ne sont toujours pas levées. Le Niger s’engouffre dans une situation économique de plus en plus difficile, réduisant considérablement ses perspectives de reprise. Décryptage.
Réunis à Abuja, les membres de la Cedeao ont ouvert la voie dimanche à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.