Le président Mohamed Bazoum a été renversé, le 26 juillet 2023, par des éléments de sa garde présidentielle. Leur commandant, le général Abdourahamane Tiani, a été proclamé chef de l’État le 28 juillet, après être parvenu à rallier à sa cause le reste de l’armée. La Cedeao entend rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions et étudie « toutes les options », y compris militaires.
À Abuja, le 10 août, les présidents ouest-africains ont retenu quasiment à l’unanimité l’option militaire, même si certains ont exprimé des réticences. Commandement, soutien de la France, délai de déploiement… Ils ont aussi acté certains points importants de cette éventuelle opération. Coulisses.
À Niamey, la principale coalition d’organisations de la société civile et des figures de l’opposition se sont exprimées contre les sanctions prises par la Cedeao, qu’elles exhortent à ne pas intervenir militairement. Un soutien indirect aux militaires putschistes, sur fond de rejet du régime de Mohamed Bazoum.
Réunie le 10 août à Abuja, la conférence des chefs d’État de la Cedeao a décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. Celui-ci a pour objectif le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président Mohamed Bazoum.
Le général Abdourahamane Tiani a annoncé la formation d’un gouvernement. L’ancien chef d’état-major des armées, Salifou Mody, obtient le portefeuille de la Défense.
Ce jeudi 10 août, la Cedeao a retenu l’option militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Si des négociations sont encore possible, la menace d’une intervention militaire pèse plus que jamais sur le Niger. Quelles seraient alors ses capacités de résistance ? L’armée nigérienne, désunie et déjà engagée sur plusieurs fronts, pourrait-elle tenir ? Jeune Afrique fait le point.
Alors que le président nigérien est toujours retenu en otage par les putschistes, une vidéo le montrant en promenade, le téléphone à la main, circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Or ces images ont été tournées il y a plusieurs mois.
Le ministre d’État, Rhissa Ag Boula, a annoncé, le 8 août, la création du Conseil de la résistance pour la République, afin d’obtenir le retour à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum. Contacté par Jeune Afrique, l’ancien leader de rébellions touarègues détaille ses objectifs.
Après le putsch qui a renversé le président Bazoum, une éventuelle intervention militaire de la Cedeao pourrait encore aggraver le chaos sahélien. À moins que les forces vives du Niger ne réagissent.
Les ministres des Affaires étrangères malien et burkinabè ont adressé, mardi 8 août, un courrier au Conseil de sécurité des Nations unies pour réaffirmer l’opposition de leurs pays respectifs à toute intervention militaire de la Cedeao au Niger, laquelle serait « improductive, voire contre-productive ».
Ce 8 août, le ministre d’État Rhissa Ag Boula a annoncé la création d’un mouvement destiné à rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Et ce, en utilisant « tous les moyens nécessaires ».
L’ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui au Commerce, ne baisse pas les bras. Réfugié en lieu sûr pour éviter une arrestation, il continue de croire en un rétablissement au pouvoir du président Mohamed Bazoum et soutient les actions de la Cedeao, y compris si celles-ci devaient être militaires. Interview.
Après les tensions diplomatiques et la rupture des accords militaires entre les deux pays, la France a rompu ses liens économiques avec le Burkina Faso.
Plus d’une semaine après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum, la situation reste incertaine au Niger. En attendant une solution de sortie de crise, les pays occidentaux, notamment la France, doivent reconnaître qu’ils ont contribué au pourrissement de la situation.
La délégation de la Cedeao, des Nations unies et de l’Union africaine, qui devait arriver à Niamey ce 8 août, s’est vu refuser l’entrée dans le pays par les putschistes.
Les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont annoncé dans la soirée du 7 août avoir choisi l’ancien ministre des Finances comme chef de gouvernement.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé que ses membres se retrouveraient pour un nouveau sommet le 10 août, à Abuja. Entretemps, les tractations se poursuivent. Explications.
Alors que le Niger a annoncé la fermeture de son espace aérien, les plans de vols des compagnies africaines et celles desservant l’Afrique sont largement perturbés.
La croissance de la plupart des pays de la zone a ralenti au cours de l’année écoulée. Pourtant, selon la BAD, certains, comme le Bénin, le Mali ou le Togo, tirent leur épingle du jeu.
Comme au Mali, en 2022, et comme au Niger, plus récemment, la France suspend toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Burkina Faso. Écho de la crise nigérienne.
La junte au pouvoir, qui craint une intervention armée après l’expiration de l’ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement de Mohamed Bazoum, a fermé les lignes aériennes du pays et menace de riposter en cas de non-respect de cette fermeture.
La Cedeao a donné jusqu’au 6 août aux putschistes nigériens pour réinstaller Mohamed Bazoum au pouvoir. Bola Tinubu, président en exercice de l’institution ouest-africaine, est décidé à ne pas laisser entériner un nouveau coup d’État. Quitte à préparer, avec une poignée de conseillers, une intervention militaire risquée.
Si le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, n’était pas rétabli dans ses fonctions, la Mauritanie deviendrait le seul membre du G5 Sahel à ne pas vivre sous un régime de transition. Une exception de plus pour ce pays, dont on ne salue pas assez les progrès.
Anana Aboubacar Harouna, leader du groupe touareg nigérien, revient sur le coup d’État contre le président Bazoum. Alors que les sanctions ordonnées par la Cedeao sont d’une sévérité historique, il se dit inquiet pour la population.
Alors que le bras de fer se durcit entre les auteurs du coup d’État au Niger et la Cedeao, plusieurs pays, notamment le Nigeria et le Sénégal, ont déjà indiqué qu’ils mobiliseront des troupes en cas d’intervention militaire vers Niamey. Jeune Afrique fait le point.
Depuis le début du coup d’État au Niger, la question de l’influence de la Russie et du groupe Wagner est posée avec insistance. Le général Tiani bénéficie-t-il de l’aide de Moscou ou de ses supplétifs ?
Toujours aux mains des putschistes, le président nigérien vit des heures difficiles, comme l’ont dénoncé, le 3 août, le PNDS et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Jeune Afrique a obtenu de nouvelles informations sur sa captivité.
Le président mauritanien a fermement condamné le putsch du général Abdourahamane Tiani, mais il ne devrait pas apporter d’appui à la Cedeao. Explications.
Les membres de l’organisation sous-régionale arrivés jeudi soir à Niamey pour tenter de trouver une sortie de crise sont repartis quelques heures plus tard, sans avoir rencontré le chef de la junte.