Dans cette ville du Sud-Ouest anglophone endeuillée par le meurtre de sept écoliers, le 24 octobre, le rêve d’indépendance s’est transformé en un long cauchemar.
Au cœur du débat sur les moyens de sortir de la crise anglophone, Christian Pout, président du think tank CEIDES, appelle à mobiliser davantage les communautés locales pour trouver des solutions à la crise anglophone.
L’option militaire choisie par Yaoundé pour ramener la paix dans les régions anglophones divise les acteurs politiques après le massacre, le 24 octobre, de huit élèves dans une école de Kumba, dans le Sud-Ouest.
Dans les régions anglophones en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le parti au pouvoir sera seul en lice lors des élections régionales du 6 décembre.
Les condamnations se multiplient depuis l’annonce, le 24 octobre, de l’assassinat de huit élèves dans une école privée de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest.
Le 30 septembre 2019 s’ouvrait à Yaoundé le Grand dialogue national. L’évènement se voulait la réponse ultime du gouvernement à une « crise anglophone » qui, en quatre ans, a fait plus de 3 000 morts et environ 700 000 déplacés.
Les forces de défense camerounaises et le gouvernement autoproclamé de l’Ambazonie se rejettent mutuellement la responsabilité de l’assassinat barbare d’une jeune femme. Le crime, qui a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, suscite des condamnations unanimes.
Les pourparlers de paix entre le gouvernement et les séparatistes anglophones sont à l’arrêt en raison de la lutte d’influence que se livrent le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, et le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Plus connus sous le nom de « Mbororos », les Fulanis du Nord-Ouest sont devenus des acteurs à part entière du conflit qui sévit dans cette région anglophone du Cameroun. Victimes des milices sécessionnistes, ces populations sont aussi accusées d’exactions.
Une délégation du gouvernement camerounais a entamé ce 2 juillet une discrète négociation avec les leaders séparatistes ambazoniens dans le but d’obtenir un cessez-le-feu en zone anglophone.
La capitale régionale du Sud-Ouest perd progressivement les allures de villes fantômes dont elle se revêtait tous les lundis depuis bientôt 4 ans. Signe d’une baisse d’intensité des violences dans cette région qui contraste avec la tension qui règne toujours dans le Nord–Ouest voisin.
Le gouvernement a finalement confirmé le décès de Samuel Wazizi, survenu en août dernier, mais sa version des faits peine à convaincre. À Yaoundé, l’affaire a pris un tour politique.
Ashu Prisley Ojong, maire de Mamfe, près de Buea, a été tué dans une embuscade dimanche 10 mai. Selon ses proches, il se rendait à un rendez-vous fixé par des séparatistes.
Les autorités camerounaises avaient initialement démenti les accusations quant à l’implication de soldats dans le massacre de Ngarbuh, survenu dans la région du Nord-Ouest le 14 février dernier.
Les Forces de défense du Cameroun du Sud (Socadef), groupe armé ambazonien, ont accepté mercredi 25 mars de s’associer au cessez-le-feu réclamé par les Nations unies en raison de l’épidémie de coronavirus qui frappe le pays. Le gouvernement n’a, de son côté, pas encore réagi.
Les électeurs de 11 circonscriptions situées dans les régions anglophones du Cameroun ont de nouveau été appelés aux urnes, ce 22 mars, pour des législatives partielles, après que le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider le scrutin du 9 février. Une élection qui a été émaillée de violence et qui n’a pas suscité d’engouement.
Le ministre de l’Administration territoriale et le PDG d’Equinoxe Télévision au Cameroun, sur fond d’accusations de massacres commis par l’armée camerounaises dans les régions anglophones.
L’attention des autorités et de la communauté internationale s’est déplacée vers les zones anglophones. Pourtant, dans l’Extrême-Nord, les attaques attribuées à Boko Haram ont repris de plus belle.
Au-delà du conflit armé qu’il mène contre les séparatistes anglophones, le gouvernement camerounais livre une bataille contre les ONG qu’il accuse de vouloir « déstabiliser le Cameroun » et de faire le jeu des sécessionnistes.
L’avocate d’origine camerounaise est très active auprès des autorités américaines. Elle a notamment été à l’origine d’un courrier interpellant le Sénat des États-Unis sur le conflit dans les zones anglophones.
Les présidents français et camerounais « se sont accordés sur la nécessité d’une enquête impartiale » sur les violences commises dans la province du Nord-Ouest, après un échange téléphonique entre les deux chefs d’État, dimanche.
Les déclarations controversées du président français, dénonçant des « violations des droits de l’homme » au Cameroun, continuent d’alimenter la polémique au sein de l’opinion publique. Le gouvernement camerounais est sorti de sa réserve et entend rester « maître de son destin ».
Depuis sa cellule, Marafa Hamidou Yaya, ex-secrétaire général de la présidence et ancien proche collaborateur de Paul Biya, appelle les représentants de la nation nouvellement élus à extraire le Cameroun de son immobilisme.
En décidant d’organiser des élections législatives et municipales alors que des régions entières échappent au contrôle de l’État, le régime camerounais a voulu montrer qu’il ne cède pas aux « donneurs de leçons ». Était-ce une marque de courage ou, au contraire, une obstination, voire une résignation face à une crise que l’on n’arrive pas à juguler ?
À la veille du sommet de l’Union africaine, le secrétaire général de l’ONU António Guterres fait le tour du continent africain dans un entretien accordé à Jeune Afrique.
En prison, le leader séparatiste anglophone Julius Sisiku Ayuk Tabe a reçu la visite de son avocat, Me Akere Muna, avec lequel il a abordé la tenue du symposium sur le Cameroun, prévu en avril au Kenya.
Climat des affaires, relations avec le gouvernement, Grand Dialogue, franc CFA… Le patron des patrons camerounais, Célestin Tawamba, président du Gicam, n’élude aucun sujet et livre son analyse de la situation nationale.
De l’arrestation de Maurice Kamto au Grand Dialogue national, en passant par les émeutes spectaculaires en prison et la crise dans les régions anglophones, retour sur les six faits ayant marqué l’actualité au Cameroun en 2019.
Selon nos sources, le gouvernement camerounais n’a pas l’intention de participer à des pourparlers avec les Ambazoniens tant qu’il n’aura pas mis en œuvre les mesures issues du Grand dialogue national d’octobre et que les élections locales n’auront pas été organisées.