Alors que s’achève, ce 20 décembre, la session extraordinaire du parlement ayant conduit à l’adoption d’un statut spécial pour les régions anglophones, les dispositions de ce texte continuent de rencontrer l’opposition des acteurs anglophones qui dénoncent une « concession de façade ».
Les députés camerounais ont adopté un projet de loi sur la décentralisation mercredi. Il accorde un statut spécial aux deux régions anglophones du pays, préconisé par le dialogue national d’octobre dernier.
Les États-Unis ont appelé mardi à un « vrai dialogue » et à un « transfert de pouvoir » vers les régions anglophones du Cameroun, estimant que la réponse militaire privilégiée par le gouvernement ne faisait que renforcer les séparatistes.
Cinquante universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’homme demandent au président français d’encourager son homologue camerounais Paul Biya à participer ouvertement aux pourparlers de paix menés par la Suisse pour tenter de mettre fin à la crise anglophone au Cameroun.
Dix mois après l’annonce de sa mort, le mystérieux combattant sécessionniste vient de faire son grand retour en s’autoproclamant chef traditionnel d’Essoh-Attah, dans le Sud-Ouest du Cameroun.
Le sulfureux maire de la capitale régionale du Sud-Ouest est décédé à 46 ans, ce 27 octobre, dans une clinique privée à Douala, à la suite d’un arrêt cardiaque. Réputé pour ses déclarations choc, il était l’un des piliers de la lutte contre les indépendantistes « ambazoniens ».
Pour obtenir l’indépendance de l’Ambazonie, les milices armées qui opèrent dans les régions anglophones ont bâti un véritable système parallèle qu’ils cherchent à imposer par la violence. Pour venir à bout de cette situation, les autorités sollicitent le soutien de la population. Mais cet appel peine à trouver des oreilles favorables tant règne un climat de suspicion généralisée.
Un conflit armé oppose depuis près de trois ans les forces gouvernementales aux milices séparatistes dans le Cameroun anglophone. Malgré la tenue du Grand dialogue national, fin septembre, visant à résoudre la crise, les populations de Bamenda continuent de vivre sous la menace. Reportage au cœur d’une ville en guerre.
De la libération de l’opposant Maurice Kamto à celle des militants anglophones en passant par les conclusions du Grand dialogue national, le président Paul Biya a pris tout le monde de court. Reste à connaître les raisons (et la portée) de ce coup de théâtre.
Libéré le 5 octobre dernier, l’opposant Maurice Kamto doit maintenant redéfinir sa stratégie. Et s’il compte continuer de remettre en cause le résultat de la dernière présidentielle, l’opposant camerounais devrait également faire la part belle à la question de la crise anglophone.
Alors que le Grand dialogue national vient de se clôturer à Yaoundé, l’ex-journaliste Eric Chinje a commencé les consultations dans le cadre d’une mission de médiation visant à trouver des solutions à la crise anglophone qui secoue le Cameroun.
Pour la troisième fois depuis le début de la crise anglophone, le président camerounais a décidé de l’abandon des poursuites engagées contre des détenus et leur remise en liberté. La liste des bénéficiaires de cette mesure sera rendue publique ce vendredi 4 octobre.
Alors que tous les regards se tournent vers Yaoundé, où se tient depuis lundi le dialogue national initié par Paul Biya pour sortir de la crise anglophone, une autre médiation se joue en toute discrétion à Montreux, en Suisse, à l’initiative du Centre pour le dialogue humanitaire (HD).
Le dialogue se tiendra à partir du 30 septembre prochain entre Yaoundé et les séparatistes. Plusieurs leaders des régions anglophones ont toutefois refusé d’y participer.
Deux jours après l’annonce d’un grand dialogue national par le chef de l’État, sa proposition peine à convaincre dans les régions anglophones, où les sécessionnistes maintiennent leurs opérations « villes mortes ». Une partie de la classe politique affiche en revanche ses espoirs et attend impatiemment ce rendez-vous.
Le président camerounais a annoncé la tenue, fin septembre, « d’un grand dialogue national » pour tenter de sortir de la crise meurtrière qui oppose les groupes armés séparatistes aux forces armés camerounaises les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016. Présenté comme inclusif, ce dialogue se fera néanmoins sans les militants sécessionnistes extrémistes.
Yaoundé tente de refaire sa réputation à Washington, qui accentue sa pression pour pousser les autorités camerounaises à accepter « un dialogue sans pré-condition » pour résoudre la crise dans les régions anglophones. Au centre du dispositif : un cabinet de lobbying proche des Républicains, qui a décroché un contrat de 220 000 dollars pour redorer l’image du gouvernement camerounais.
Le cardinal Christian Tumi tente depuis des mois d’organiser une conférence générale des anglophones pour mettre un terme à la crise qui secoue le Cameroun depuis plus de deux ans. Malgré la méfiance du président Paul Biya, il reste déterminé à mener à bien la mission qu’il s’est assignée.
Au sein du mouvement sécessionniste anglophone, le choix de la Suisse comme médiateur est loin de faire l’unanimité. À l’heure des derniers réglages avant les pourparlers prévus entre les différentes parties, Genève dénonce les manœuvres qui menacent la tenue de cette initiative, pourtant saluée par la communauté internationale.
Aucun dialogue direct n’a été établi entre les responsables camerounais et les séparatistes anglophones réunis fin juin en Suisse, dont le gouvernement a officialisé son rôle de médiateur dans la crise anglophone au Cameroun.
Le leader du Social Democratic Front (SDF) a été relâché par ses ravisseurs dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait été enlevé à son domicile vendredi par des présumés sécessionnistes.
La Suisse a annoncé avoir été mandatée par « une majorité des parties » pour mener une médiation entre le gouvernement et les groupes armés indépendantistes dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays.
Confrontés à de nouvelles attaques attribuées aux milices sécessionnistes, les habitants de Bamenda peinent à reprendre leurs habitudes alors que la levée du couvre-feu, imposé depuis dix mois, vient d’être décidée par le gouverneur de cette région du Nord-Ouest.
À Genève comme à Yaoundé, les groupes sécessionnistes se disent prêts à négocier avec le gouvernement camerounais au sujet de la crise anglophone. Une volonté commune affichée, qui masque pourtant de profondes dissonances entre les acteurs qui parleront au nom de « l’Ambazonie ».
En visite aux États-Unis, Elie Smith a défendu auprès d’un responsable américain l’ouverture d’un dialogue sur la crise anglophone qui secoue le Cameroun.
Trois ans après le début la crise dans les régions anglophones, le gouvernement se dit désormais prêt à engager un « dialogue formel » sur tous les sujets, sauf un : la sécession. Reste une question en suspens : qui participera à ces discussions ?
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir sa première réunion informelle sur la crise anglophone au Cameroun le 13 mai prochain, l’ONG Human Rights Watch publie un rapport sur l’usage de la torture et les détentions au secret dans le cadre de la lutte contre les séparatistes.
En dépit des réticences africaines, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra à l’initiative des États-Unis sa première réunion sur le Cameroun le 13 mai prochain, alors que le pays est secoué depuis 2017 par un conflit armé entre séparatistes anglophones et les autorités centrales.