Sur son compte Twitter, le porte-parole de la police burundaise a indiqué mercredi qu’au moins dix personnes, dont un policier et un journaliste, ont été tuées la veille dans des violences dans un quartier contestataire de Bujumbura.
Une quinzaine de civils ont été tués depuis samedi à la suite d’affrontements qui ont opposé la police burundaise à des anti-3e mandat du président Pierre Nkurunziza, dans les quartiers du nord de Bujumbura, a appris l’AFP dimanche de sources concordantes.
Le gouvernement du Burundi a exclu mercredi toute négociation avec des dirigeants de l’opposition et de la société civile poursuivis pour insurrection.
L’armée loyaliste encercle la capitale Ouagadougou, tenue par les putschistes de la garde présidentielle. Elle exige du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qu’il dépose les armes.
Au Burundi, une commission d’enquête a sorti fin août un rapport sur les manifestations déclenchées en avril contre le troisième mandat de Nkurunziza. Commanditées par le procureur général de la République, les conclusions de l’enquête sont à charge contre l’opposition et la société civile.
« Mon espoir est perdu de retourner dans mon pays natal parce que c’est la quatrième fois que je fuis », raconte Célestin, Burundais de 24 ans qui s’est exilé dans l’est de la République démocratique du Congo pour échapper à la nouvelle crise qui mine son pays.
Patrice Gahungu avait porté plainte en 2012 contre le gouvernement burundais devant le comité des Nations unies contre la torture. Avec l’aide de l’ONG Trial, l’opposant assassiné dans la nuit de lundi à mardi avait dénoncé les tortures que lui avaient infligées les agents du Service national de renseignement.
Le porte-parole de l’Union pour la paix et la démocratie (UPD) a été tué par balles lundi soir alors qu’il rentrait chez lui. C’est le quatrième assassinat ciblé d’un membre de l’opposition au Burundi en moins de deux mois.
Au moins quatre personnes ont été tuées depuis mardi soir dans plusieurs quartiers de Bujumbura considérés comme des hauts-lieux de la contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Le président Pierre Nkurunziza a appelé mercredi les Burundais à participer à la « destruction » des groupes armés actifs. L’opposition ne le reconnaît désormais plus comme chef de l’État.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a nommé mardi par décret le premier gouvernement de son 3e mandat controversé, largement composée de fidèles et dominé par des « durs ».
L’ancien administrateur de la commune de Isale (province de Bujumbura) et membre du parti d’Agathon Rwasa a été exécuté dans la nuit de samedi par des hommes qui n’ont pas encore été identifiés. C’est le troisième assassinat ciblé que connaît le pays en moins d’un mois.
À Bujumbura, depuis l’assassinat le 2 août du général Adolphe Nshimirimana, le « deuxième homme fort du pays », les attentats ciblés se sont multipliés et les armes lourdes résonnent toutes les nuits dans la capitale burundaise. Gérard Birantamije, politologue burundais spécialiste des questions de sécurité, décrypte la situation.
Le parti au pouvoir au Burundi a salué jeudi comme un « miracle divin » la réélection du président Pierre Nkurunziza. Le CNDD-FDD a également promis la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Par un communiqué publié sur Twitter, Pierre Nkurunziza a condamné l’agression du correspondant au Burundi de RFI et de l’AFP, Esdras Ndikumana, et demandé à ce que les coupables soient punis. Une réaction qui intervient au lendemain d’une lettre publique de ces médias fustigeant le silence des autorités, dix jours après les faits.
À Bujumbura, de violents tirs et des explosions de grenades ont retenti toute la nuit de dimanche entre policiers et opposants dans les quartiers contestataires de Jabe, Nyakabiga (centre-est) et Cibitoke (nord). Jeune Afrique fait le point sur la situation à Jabe.
Le troisième mandat contesté du président Nkurunziza s’ouvre sous de sombres auspices. Ce sportif émérite saura-t-il faire preuve de souplesse pour sortir de la crise ? Trois scénarios se profilent.
D’intenses échanges de tirs ont été entendus dimanche soir durant près de deux heures dans la capitale Bujumbura, sans qu’il soit possible de les localiser précisément ni d’en connaître l’origine.
Les exécutants de l’attaque à la roquette qui a tué il y a une semaine le général Adolphe Nshimirimana, homme fort de l’appareil sécuritaire au Burundi, ont été identifiés et certains arrêtés, a annoncé dimanche le Parquet, sans autre précision sur leur identité.
Le défenseur burundais des droits de l’Homme Pierre-Claver Mbonimpa, grièvement blessé dans une tentative d’assassinat, va quitter Bujumbura dimanche soir vers la Belgique pour y être soigné.
Attaques ciblées à motivation politique, arrestations arbitraires, torture… Deux semaines après la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza, le Burundi s’enfonce dans la violence.
Depuis dimanche, les attaques contre des Burundais de premier plan se multiplient. Dans ce contexte, la médiation ougandaise, qui avait été reportée sine die à la veille de l’élection présidentielle, le 21 juillet, pourrait bien reprendre. En vingt ans, le pays a déjà connu pas moins de 6 médiateurs de premier plan.
Quarante-huit après avoir été blessé par balles à Bujumbura, le défenseur des droits de l’homme Pierre-Claver Mbonimpa a été autorisé mercredi à quitter le territoire burundais pour aller recevoir des « soins médicaux urgents » à l’étranger.
International Crisis Group (ICG) a tiré la sonnette d’alarme mardi, après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana et l’attentat qui a blessé le militant des droits de l’homme Pierre-Claver Mponimpa. Selon l’ONG, la situation au Burundi s’apparente à des « prémices de la guerre ».
Le défenseur des droits de l’homme Pierre-Claver Mbonimpa a été blessé par balles lundi soir à Bujumbura, au lendemain du meurtre du bras droit du président Pierre Nkurunziza.
Assassiné le 2 août dans un attentat à la roquette à Kamenge, son fief de la capitale burundaise, Adolphe Nshimirimana faisait partie du « groupe de généraux » au cœur du système Nkurunziza.
Élu premier vice-président de l’Assemblée nationale du Burundi jeudi 30 juillet 2015, Agathon Rwasa reste un personnage aussi ambigu que controversé. Portrait de l’ancien seigneur de guerre, opposant historique de Pierre Nkurunziza.