L’ensemble de l’opposition burundaise a décidé de boycotter toutes les élections prévues à partir de lundi dans le pays. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour leur tenue, a annoncé l’un de ses responsables vendredi.
Le gouvernement est revenu mercredi à la table du dialogue politique au Burundi, après avoir boycotté la veille la relance de ces discussions sous l’égide de l’ONU.
Soupçonné de partialité, montré du doigt par l’opposition, l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs a choisi de renoncer à son rôle de facilitateur dans la crise au Burundi. Il s’en explique dans les colonnes de Jeune Afrique.
Au Burundi, les blogueurs-journalistes de « Yaga », plateforme soutenue par Waza, tentent de garder un œil critique et une certaine liberté de ton dans leur couverture de la crise politique. Réfugié à l’étranger, Armel Gilbert Bukeyeneza, leur coordinateur, témoigne de leurs conditions de travail.
Face à l’impasse politique au Burundi, l’Union européenne a menacé lundi de sanctions ciblées plusieurs responsables des forces de sécurité et des membres des Imbonerakure, l’organisation de jeunesse du parti au pouvoir, soupçonnés de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise.
Selon des sources sécuritaires locales, quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans la nuit de dimanche à lundi dans une nouvelle série d’attaques à la grenade dans le nord du Burundi et à Bujumbura, la capitale.
La plupart des personnes tuées pendant la crise politique ont trouvé la mort lors de la répression des manifestations de l’opposition par le pouvoir, assure une association burundaise de défense des droits de l’homme présidée par Pierre-Claver Mbonimpa.
Le gouvernement burundais a posé jeudi des conditions au déploiement d’experts militaires de l’Union africaine (UA). Une mesure à laquelle il n’est pas opposé, mais il a réclamé des consultations préalables et refusé la demande implicite de l’UA de fixer une nouvelle date aux élections.
De ses années passées dans le maquis, le chef de l’État a gardé un sens tactique, une résilience et de solides amitiés qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir, à la mi-mai.
L’opposition burundaise, qui conteste depuis fin avril la volonté du président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat, a dénoncé samedi le « forcing du gouvernement » et l’illégitimité de la Commission électorale, dont le Parlement vient de valider la nouvelle composition, à un mois de la présidentielle.
Un journaliste rwandais a été arrêté et puis inculpé d’espionnage au Burundi, a annoncé vendredi le procureur de la province de Muyinga, frontalière avec le Rwanda.
Le diplomate algérien Said Djinnit a annoncé mercredi avoir renoncé à son rôle de facilitateur dans la crise au Burundi. Une décision qui intervient après la récusation de sa médiation par la société civile et l’opposition burundaises. Explications.
Quelques heures après l’annonce de la proposition du nouveau calendrier électoral par la Ceni, l’opposition a posé mardi plusieurs conditions à l’organisation des prochains scrutins au Burundi.
L’Église catholique se retire du processus électoral au Burundi, à une semaine de la date prévue des élections législatives et alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, a annoncé jeudi le président de la conférence des évêques.
Dans une déclaration commune publiée mercredi, des partis de l’opposition burundaise jugent « impossible » la tenue des élections législatives et municipales prévues le 5 juin dans le pays. Alors que des heurts continuent à opposer au quotidien forces de l’ordre et manifestants anti-Nkurunziza.
La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a annoncé mardi la tenue d’un nouveau sommet sur le Burundi ce dimanche 31 mai à Dar es Salaam. Mais l’incertitude demeure sur la présence de Pierre Nkurunziza qui vient d’échapper à un coup d’État.
Au terme d’une nouvelle semaine de manifestations marquées par la répression et la violence, Bujumbura connaissait samedi une trêve décrétée par les leaders du mouvement anti-troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunzizaqui, pour entamer un « dialogue » avec le gouvernement.
La police mène une opération musclée à Bujumbura pour reprendre le contrôle de certains quartiers, bastions des manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza. Le bilan de deux morts pourrait s’alourdir.
Une opération de police était en cours mercredi, en début d’après-midi, à Bujumbura, pour tenter de disperser plus d’un millier de manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza.
Initialement prévues le 26 mai, les élections législatives et communales au Burundi ont été reportées au 2 juin, selon Willy Nyamitwe, conseiller en communication de la présidence. Ce dernier explique que le chef de l’État a suivi une recommandation de la Ceni et a répondu aux demandes de la communauté internationale et d’une partie de l’opposition.
Victime d’un coup d’État alors qu’il brigue un troisième mandat, le président s’en est sorti in extremis. Mais pour cet évangélique qui ne se fie qu’à sa bonne étoile, ce coup de semonce n’est pas forcément de bon augure.
Dans un « appel urgent » datant du 18 mai dont « Jeune Afrique » a pu se procurer une copie, Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye, deux anciens chefs d’État burundais, ainsi que plusieurs membres de l’opposition et de la société civile demandent le déploiement d’urgence d’une « force d’interposition » dans le pays.
Les manifestants hostiles au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza sont à nouveau descendus dans les rues de Bujumbura mardi. Plusieurs personnes ont affirmé avoir été victimes d’exactions de la part de la police et des Imbonerakure.
Après l’échec de la tentative de putsch contre lui et alors que les manifestations contre un troisième mandat reprennent progressivement à Bujumbura, le président Pierre Nkurunziza a procédé lundi à un remaniement de l’équipe gouvernementale.
Avant qu’une partie de l’armée ne se soulève le 13 mai et tente de le renverser en son absence, les diplomates occidentaux en poste à Bujumbura auront tout essayé pour dissuader Pierre Nkurunziza de se représenter à l’élection présidentielle du 26 juin.
Cinq jours après la tentative de coup d’État manqué contre lui, Pierre Nkurunziza est réapparu dimanche pour la première fois en public lors d’un point de presse improvisé au palais présidentiel de Bujumbura. Au grand étonnement des observateurs, il n’a pas dit un mot de la situation intérieure du Burundi.
Journalistes contraints de se « mettre à l’abri », craintes de représailles contre les manifestants opposés à Pierre Nkurunziza : le pouvoir burundais était accusé samedi de vouloir étouffer toute contestation après le putsch manqué, dont certains meneurs ont été entendus par le parquet.