Malgré quelques mesures d’apaisement, notamment auprès des exilés, la vie politique burundaise reste solidement verrouillée par le parti au pouvoir. Mais la révision constitutionnelle de 2018 pourrait faire évoluer les rapports de force.
Aborder la question de la mémoire collective au Burundi, c’est oser regarder en face les brutalités et les barbaries qui ont bouleversé, déchiré, meurtri et anéanti l’existence de centaines de milliers de personnes, génération après génération.
Le 28 septembre, ce juriste sénégalais, fervent défenseur des droits de l’homme, a été reconduit à la tête de la commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi.
Présentée comme l’ultime round de discussions avant la signature à Arusha d’un accord entre le pouvoir et l’opposition, la quatrième session du dialogue interburundais s’est achevée vendredi sur un statu quo. Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi et conseiller de la facilitation, revient pour Jeune Afrique sur l’échec de ces négociations.
Le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha (Cnared), principale plateforme de l’opposition, a décidé de boycotter la quatrième session du dialogue interburundais, qui doit se tenir en Tanzanie du 27 novembre au 8 décembre.
Il y a un mois, la Cour pénale internationale a autorisé l’ouverture d’une enquête sur de possibles crimes commis au Burundi entre avril 2015 et octobre 2017. Ancien haut fonctionnaire international, intellectuel burundais engagé, David Gakunzi livre ici sa vision de la situation du pays, de l’impact de cette décision de la CPI et de la réaction des chefs d’État de la région.
Les présidents tanzanien John Magufuli et ougandais Yoweri Museveni ont vivement critiqué la décision des juges de la Cour pénale internationale (CPI) qui autorise l’ouverture d’une enquête sur des crimes contre l’humanité présumés au Burundi.
Les juges de la Cour pénale internationale ont autorisé l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité au Burundi le 25 octobre, la veille du retrait du pays du statut de Rome, a-t-on appris ce jeudi. Une « victoire », selon le collectif d’avocats des parties civiles.
Un an après avoir notifié au Secrétaire général de l’ONU sa décision de se retirer du statut de Rome, le Burundi ne fait plus partie, à compter de ce vendredi, des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Un retrait qui n’a cependant pas de conséquence sur l’examen préliminaire en cours concernant ce pays.
Un projet de révision de la Constitution adopté mardi par le gouvernement prévoit que « le président de la République est élu pour un mandat de sept ans renouvelable ». Sans surprise, la société civile s’est insurgée contre ce texte.
Entre juillet et septembre, trois rapports internationaux ont été rendus, condamnant la politique répressive du gouvernement. Ce dernier crie au complot occidental.
Les États-Unis et l’Union européenne ont exhorté mercredi l’armée congolaise à ne pas faire un usage « excessif » ou « disproportionné » de la force, après la mort d’une trentaine de réfugiés burundais dans l’est de la République démocratique du Congo.
Au Burundi, à quelques jours de l’enlèvement en plein jour de Léopold Habarugira, un cadre de l’opposition burundaise, alors qu’il se déplaçait à pied avec son épouse dans la capitale burundaise, d’autres disparitions forcées, impliquant entre autre le Service national de renseignement, ont été signalées par l’ONG burundaise Forum pour la conscience et le développement (Focode).
La mort d’au moins 36 réfugiés burundais dans l’est de la République démocratique du Congo, tués par l’armée congolaise alors qu’ils manifestaient vendredi soir, a suscité samedi l’émoi des Nations unies, de son Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et de Bujumbura, qui demandent une enquête et des explications aux autorités de la RDC.
Dix-huit réfugiés burundais ont été tués vendredi dans l’est de la République démocratique du Congo par les tirs de militaires lors d' »échauffourées » entre les deux groupes, selon un bilan provisoire des autorités provinciales du Sud-Kivu.
Alors qu’il se déplaçait à pied avec son épouse dans la capitale burundaise, un cadre du parti d’opposition Union pour la paix et le développement (UPD) a été enlevé par plusieurs hommes non identifiés. Ce jeudi, la police burundaise a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’enlèvement.
La commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a « des motifs raisonnables de croire que des crimes contre l’humanité ont été commis, depuis avril 2015, et continuent à être commis » dans le pays. Dans un rapport rendu public ce lundi 4 septembre, elle en appelle à une enquête de la Cour pénale internationale à la mobilisation de l’Union africaine.
La rébellion des Forces républicaines du Burundi (Forebu) a annoncé lundi qu’elle changeait de nom et qu’elle serait désormais dirigée par un ancien officier supérieur de l’armée burundaise. Le général major Jérémie Ntiranyibagira est le nouveau leader des désormais Forces populaires du Burundi (FPB), dont l’objectif n’a pas changé depuis sa création en 2015 : chasser par les armes le président Pierre Nkurunziza du pouvoir.
Plusieurs organisations de la société civile burundaises ont lancé le 17 juillet une campagne pour demander à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur le Burundi avant le 27 octobre, date à laquelle le pays a prévu de se retirer du Statut de Rome. Selon des juristes burundais et internationaux, la CPI a la possibilité d’ouvrir une enquête sur les crimes commis dans le pays depuis avril 2015, avant son retrait.
« Rester debout » est un livre regroupant les entretiens menés par le journaliste écrivain Antoine Kaburahe avec l’activiste burundais Pierre Claver Mbonimpa. L’ouvrage vient d’être publié aux éditions Iwacu, en Belgique.
Irrités par les mots peu flatteurs de l’ancien chef de l’État Domitien Ndayizeye, les Imbonerakure viennent de le mettre en garde, promettant de « travailler sur lui » s’il récidive, selon le jargon en usage dans leurs rangs. Une expression qui, au Burundi, s’apparente à une menace de mort.
La ligue des jeunes du parti au pouvoir au Burundi, que l’ONU qualifie de milice, s’est livrée samedi à une « démonstration de force » lors de sa première grande manifestation dans la capitale Bujumbura.
Le président Pierre Nkurunziza vient d’effectuer une visite d’État en Tanzanie. C’était sa première sortie en dehors des frontières nationales depuis le putsch raté du 13 mai 2015.
La police de Washington a lancé un appel à témoin après la disparition de six étudiants burundais qui étaient venus aux États-Unis pour participer au First Global Challenge, une compétition de robotique destinée aux étudiants du monde entier.
La célèbre chanteuse américaine Beyoncé a lancé vendredi « BeyGood4Burundi », une campagne humanitaire visant à fournir de l’eau potable aux enfants et mères vulnérables du Burundi.
Dans un rapport publié ce mardi, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) dresse un tableau alarmant de la situation au Burundi. Selon l’organisation, le pays va tout droit vers l’instauration d’une dictature.
Michel Kafando, ancien président du Burkina Faso nommé en mai dernier envoyé spécial de l’ONU au Burundi, est arrivé ce mardi 27 juin à Bujumbura. Il s’agit d’un « premier contact » avec le président burundais Pierre Nkurunziza avant d’entrer dans le vif du sujet, la semaine prochaine.
La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a dénoncé la « persistance des violations des droits de l’homme » dans le pays à l’occasion d’une présentation de son rapport devant le Conseil des droits de l’homme jeudi à Genève.
Alors que s’est achevé jeudi 28 mai à Genève la 112ème session du groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées, sur le terrain les organisations de la société civile burundaise s’efforcent de retrouver les personnes dont l’absence a été signalée par des proches. C’est ainsi que le hashtag #Ndondeza (« Aidez-moi à retrouver ! » en kirundi) s’est répandu comme une traînée de poudre sur Twitter.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a mis en place vendredi une commission chargée de proposer dans un délai de six mois une révision de la Constitution, qui pourrait notamment inclure la fin de la limitation des mandats présidentiels.