Après une longue attente, la date de l’élection présidentielle tunisienne a enfin été annoncée. Dimanche, à Tunis, l’information animait les discussions, même si les élections législatives françaises étaient aussi dans tous les esprits. Reportage.
L’annonce a tardé, mais elle est venue ce mardi soir : l’élection présidentielle tunisienne se tiendra le 6 octobre 2024. Si les principaux partis politiques n’ont pas encore commenté cette décision, les électeurs y voient plutôt une bonne nouvelle sur le respect des règles démocratiques et attendent maintenant de savoir si Kaïs Saïed sera candidat.
Juridiquement, la campagne électorale pour la magistrature suprême devrait débuter le 23 juillet, pour un vote fin octobre au plus tard. Mais si le chef de l’État – et probable candidat – Kaïs Saïed semble avancer sur le sujet, rien n’est encore annoncé.
Alors qu’il devrait briguer un deuxième mandat en octobre prochain, le dirigeant tunisien a profondément fait évoluer son entourage, comme l’a illustré l’éviction, fin mai, de deux ministres considérés comme des fidèles de la première heure.
Discret depuis son très modeste score à la présidentielle de 2014, l’ancien ministre de l’ère Ben Ali, aujourd’hui âgé de 73 ans, semble tenté par un retour sur le devant de la scène, mais sans préciser ses intentions réelles.
Si le président sortant prend tout son temps avant d’annoncer s’il briguera ou non un deuxième mandat en octobre 2024, ses partisans ont déjà commencé à préparer l’opinion à ce scénario. Mais à ce stade, leurs initiatives ne semblent ni concertées ni très productives.
À un peu plus de six mois du scrutin, les rivaux du président – qui ne s’est pas officiellement déclaré – semblent hésiter à sortir du bois. Et certains candidats potentiels sont toujours en prison…
La présidentielle tunisienne doit en principe se tenir en octobre prochain. Mais beaucoup d’incertitudes planent encore sur son organisation du fait de contradictions entre la Constitution de 2022 et la loi électorale. Un éclaircissement devient urgent.
Alors que les principales figures de l’opposition sont en prison ou visées par des procédures judiciaires, les noms d’éventuels concurrents commencent à émerger.
C’est désormais officiel, la présidentielle tunisienne se tiendra bien au mois d’octobre 2024. Même s’il part largement favori, l’actuel chef d’État devra se méfier des frasques et des dérapages de son seul concurrent sérieux : lui-même.
À l’automne 2024, le président Kaïs Saïed briguera un second mandat à la tête du pays, espérant ainsi parachever la grande remise à plat des institutions héritées de la révolution de 2011. Mais face à un chef de l’État enfermé dans un exercice solitaire du pouvoir, sur fond de marasme économique, les Tunisiens voudront-ils prolonger l’expérience ?
Le président tunisien remet son mandat en jeu lors de l’élection prévue en octobre 2024. Un scrutin qui devrait conforter l’hyper-présidentialisation du système depuis l’arrivée de Kaïs Saïed au pouvoir.
L’instance électorale a confirmé lundi 14 octobre la large victoire du constitutionnaliste Kaïs Saïed lors du second tour du scrutin présidentiel, avec 72,71 % des voix, contre 27,29 % pour son concurrent Nabil Karoui.
Pendant plus de six mois, il a été donné favori de l’élection présidentielle. Dimanche 13 octobre, Nabil Karoui s’est finalement incliné au second tour face au juriste Kaïs Saïed, en remportant à peine un quart des suffrages exprimés. Retour sur les raisons d’une défaite.
Incarcéré depuis le 23 août à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, Nabil Karoui, candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, a été libéré mercredi 9 octobre.
De son frère, associé en affaires, à sa femme, qui mène campagne pour lui depuis son incarcération, en passant par ses soutiens politiques et les collaborateurs de son groupe audiovisuel, Jeune Afrique vous présente les fidèles qui gravitent autour du candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.
Comme chaque lundi de cette année universitaire 2011-2012, l’amphithéâtre 14 de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis fait salle comble. Sur les bancs, des étudiants venus assister au cours de Kaïs Saïed. J’en faisais partie.
Kaïs Saïed, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, intrigue. Régulièrement décrit comme un candidat intègre, honnête et « propre », l’homme et son programme n’en interrogent pas moins nombre de Tunisiens, qui hésitent à voter pour lui au second tour. Ses promesses pourraient-elles résister à l’épreuve de la réalité ?
Quel dur et amer réveil ! Nous sommes au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle et la gifle a été olympique. Les traces de celle-ci se voyaient aussi bien sur les visages des politiciens que sur les derrières des médias. Personne ne l’a sincèrement vu venir, excepté certains instituts de sondage.
La chaîne nationale de télévision s’est dit prête à organiser un débat en prison pour permettre au candidat Nabil Karoui, toujours en détention provisoire, d’y participer.
D’après nos informations, certains candidats ont tenté de faire annuler l’élection présidentielle, dont le premier tour s’est tenu dimanche 15 septembre, en mettant notamment la pression sur l’Instance électorale.
Une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle, la Choura d’Ennahdha – le conseil consultatif du parti islamiste – a annoncé son soutien à Kaïs Saïed, le candidat arrivé en tête. Quelle stratégie sous-tend cette décision ? Analyse.
Trublion de la classe politique, ce magnat des médias, inculpé pour fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Portrait d’un businessman aussi controversé que populaire.
Si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, le second tour du scrutin présidentiel devrait opposer Kaïs Saïed à Nabil Karoui. Un véritable coup de théâtre sur la scène politique tunisienne, tant il marque l’échec de la gouvernance menée par l’exécutif sortant.
La présidentielle représente un enjeu majeur pour le pays mais aussi pour ses partenaires et amis. De Washington à Abou Dhabi en passant par Paris, Bruxelles, Alger et Rabat, tous les regards sont rivés, ce 15 septembre, sur le déroulement de l’élection à la magistrature suprême dans l’unique vraie démocratie issue du Printemps arabe.
La détention du candidat à la présidence Nabil Karoui a renforcé les craintes de règlements de comptes, voire de retour des violences politiques en Tunisie. Si des partis appellent à moraliser la vie politique, une initiative gouvernementale en ce sens n’a pas encore abouti.
Au lendemain du troisième et dernier des débats télévisés, qui ont vu la trentaine de prétendants de la course à Carthage égrener leurs propositions pour le pays, Jeune Afrique revient sur les mesures emblématiques de chacun des candidats phares.
Les événements qui se précipitent, la course électorale qui s’accélère, avec ses multiples coups de théâtre, donnent aux Tunisiens la sensation d’assister à la première d’une fiction incroyable qui mêle, de manière aussi improbable qu’exceptionnelle, des moments dignes des « comics » américains.
À quelques heures du lancement de sa campagne pour la présidentielle, Youssef Chahed, le chef du gouvernement sortant, a rencontré Jeune Afrique. Le candidat défend son bilan et esquisse les nouvelles perspectives qu’il propose pour le pays.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.