Mardi 4 août 2020, deux gigantesques explosions ont lieu au port de Beyrouth en fin d’après-midi, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée orange dans le ciel de la capitale libanaise. La déflagration, ressentie jusque sur l’île de Chypre, à plus de 200 km, a fait au moins 137 morts, 5 000 blessés et 300 000 sans abris. Selon les autorités libanaises, cette terrible tragédie aurait été causée par une cargaison de nitrate d’ammonium stockée dans un entrepôt du port depuis six ans « sans aucune mesure de précaution ».
Le Premier ministre libanais désigné a annoncé samedi renoncer, faute de consensus, à former un nouveau gouvernement destiné à sauver le pays d’une des pires crises économiques de son histoire près de deux mois après l’explosion au port de Beyrouth.
À Beyrouth, Emmanuel Macron a pointé à juste titre le confessionnalisme du système libanais. Un mode de gouvernance que Paris a pourtant largement contribué à mettre en place et à maintenir.
Le député libanais et neveu du président Michel Aoun revient sur la crise de confiance entre la population et sa classe politique, notamment depuis l’explosion, le 4 août, de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth.
Plus de 640 bâtiments historiques de la capitale libanaise ont été touchés par la double explosion du 4 août. Entre les décombres, les promoteurs immobiliers flairent la bonne affaire.
Des autorités portuaires au président Aoun en passant par les ministres de la Justice et du Transport, tous ont eu entre les mains le dossier des 2750 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées dans le port de Beyrouth. Et tous se renvoient aujourd’hui la responsabilité du drame du 4 août.
Alors que le pays est confronté à une crise sans précédent, les forces politiques appellent à la tenue de législatives anticipées. Pourtant, en l’état actuel des choses, rien ne permettrait l’expression institutionnelle d’une société civile pourtant engagée
Moins d’une semaine après la double explosion survenue à Beyrouth, le Premier ministre libanais Hassan Diab a annoncé la démission de son gouvernement, sous la pression de la rue qui accuse la classe politique d’être responsable de ce drame.
Comment vivre, respirer et se révolter après avoir subi la troisième plus grande explosion de l’Histoire moderne ? L’écrivain Abdellah Taïa rend hommage aux Libanais, peuple intense et vibrant qui, même au fin fond du trou, continue de donner au monde des leçons de courage et d’humanité.
Le président français Emmanuel Macron a appelé dimanche la communauté internationale à « agir vite » pour aider le Liban et il a mis en garde contre la « violence et le chaos » alors que la colère gronde dans le pays face à une classe dirigeante discréditée.
Les installations libanaises de l’armateur français, dont le fondateur Jacques Saadé était né à Beyrouth en 1937, et qui assure 30 % des volumes du port libanais, ont été très touchées par les explosions.
Les autorités portuaires du Mozambique ont officiellement nié jeudi avoir eu connaissance du navire et de sa cargaison de nitrate d’ammonium qui a explosé à Beyrouth, faisant au moins 137 morts et 5 000 blessés. Des sources libanaises assurent que le bateau était à l’origine en route vers le port mozambicain de Beira.
Nombre de victimes, causes possibles, organisation de l’aide internationale…. deux jours après la catastrophe qui a frappé en plein cœur la capitale libanaise, les premiers éléments d’une enquête qui s’annonce longue.
Immeubles éventrés, hôpitaux débordés, familles endeuillées et sans domicile… les deux explosions survenues mardi 4 août ont plongé la capitale libanaise dans un chaos total.
Deux puissantes explosions au port de Beyrouth ont fait ce mardi plus de 100 morts et près de 4 000 blessés, causant des dégâts importants sur plusieurs kilomètres et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise.